
Toi mon Alpha
Alyssa, à la veille de ses 19 ans, subit de terribles humiliations dans sa propre meute, sous la gouvernance de son père, Alpha Kyros, qui est devenu cruel et insensible depuis la mort de sa compagne. La jeune louve, malmenée et maltraitée, est vendue à Alpha Noker par son propre père en échange d'un terrain. Désespérée, elle décide de fuir sa meute et de devenir une renégate, une décision qui pourrait lui coûter la vie. Elle se lance alors dans une épopée pour échapper à son triste destin. Fuir ou mourir, quelle sera sa destinée?
Chapitre 1
Alyssa
Dans quelques jours, j'aurai 19 ans. J'espère encore que mon père, Alpha Kyros, me regardera à nouveau comme sa fille et non comme un déchet bon à jeter à la poubelle.
Depuis que ma mère est morte lors d'une attaque de renégats il y a 14 ans, mon père a peu à peu sombré dans la folie. Personne n'a retrouvé son corps mais toute la meute a ressenti le lien se briser. Il faut dire qu'il avait perdu sa Luna, sa moitié, tout son univers. Quand une compagne ou un compagnon meurt, nous les loups-garous, soit nous devenons fous, soit nous mourons de chagrin. Eh bien pour mon père, c'est la folie qui l'a emporté.
Les coups portés à la porte de ma chambre, qui ressemble d'ailleurs plus à un placard qu'à une chambre, me sortent de mes pensées. Le bêta de la meute, ce répugnant Jensen se trouve là, dans l'encadrement de ma porte.
« Alors petite garce, quand est-ce que tu comprendras enfin à baisser les yeux quand je suis devant toi ? »
Son sourire me donne envie de vomir.
En une fraction de seconde, je reçois un coup au visage qui manque de m'assommer.
Il me relève par les cheveux de sorte que je sois à genoux devant lui et de l’autre main, il baisse son pantalon.
« Ouvre grand et ne t'avise pas de mettre les dents cette fois ! »
Comme à chaque fois qu'il essaie, je n'ouvre pas la bouche. Il y a quelques jours, il m'a eue par surprise et a plus ou moins réussi son coup, sauf que je l'ai mordu au sang.
Mais cette fois, je sais que je n'y échapperai pas et j'ai raison. Avec sa main libre, il met un tissu sur mon nez afin que je ne puisse respirer que par la bouche. Je fais de mon mieux pour retenir ma respiration mais en vain. Il finit par baiser ma bouche comme le gros pervers qu'il est et finit en moi.
Il reste dans la même position après avoir fini jusqu'à ce que je sois obligée d'avaler.
Une fois qu'il a fini, il remet son pantalon et me tire par les cheveux.
« C'est bien, petite salope ! » dit-il en me giflant.
« Maintenant que j'ai baisé ta petite bouche, j'ai hâte de passer par tes autres trous serrés et tout propres ! »
Ce n'est un secret pour personne, je suis vierge. Mais Déesse, si tu m'entends, je préfère mourir plutôt qu'il me prenne ce que je veux donner à mon compagnon. Je sais qu'il est là, quelque part. Je dois juste le trouver avant qu'il ne soit trop tard.
« Bouge ton cul salope, Alpha veut te parler. Et ne t'avise pas de parler de ce que nous avons fait avec ta jolie petite bouche ou je te le ferai regretter de la pire manière qui soit. »
Une fois dans le bureau, je me dirige vers la chaise la moins bancale quand tout à coup...
« Ne te donne pas cette peine, tu ne fais que passer ! »
D'accord. Ça ne tourne vraiment plus rond chez lui. Je ne sais pas ce qu'il a en tête, mais j'ai vraiment peur. Il a un regard de psychopathe. Celui que je considérais comme mon père quand je n'étais qu'une enfant est devenu un putain de malade mental.
« Comme dans quelques jours c'est ton anniversaire et que tu n'as pas de compagnon, non pas que tu en aies besoin, je t'ai vendue à mon cher ami Alpha Noker. Le commerce, c'est le commerce, et je gagne gros. Toi contre un terrain, je le referais sans hésiter puisque tu ne m'es d'aucune utilité. Ne fait pas tout foirer, gamine ! »
QUOI ? J'ai dû mal comprendre, n'est-ce pas ? Des larmes me piquent les yeux mais je les retiens. Il ne vient quand même pas de me dire qu'il m'a VENDUE ?
Son sourire effrayant me fait froid dans le dos. Je peux voir à son regard qu'il est très sérieux.
« Jensen, ramène-la dans sa chambre et fais ce que tu veux ensuite. Je n'ai pas besoin de toi dans l'immédiat mais assure-toi de ne pas la souiller. Alpha Noker la veut intacte. »
J'hallucine ! Mon propre père vient de donner le champ libre à ce cinglé de Jensen. Je n'en peux plus, pitié Déesse, je donnerais ma vie pour ne plus avoir à subir cela.
Une fois de retour dans mon placard, Jensen refait la même chose que tout à l'heure. Je me sens littéralement violée. Quand il repart, je me retrouve à tourner en rond. Je ne peux pas rester une minute de plus ici.
N'ayant pas d'amis au sein de la meute, je me suis résignée à être seule. Je dois m'enfuir ce soir, quitte à devenir moi-même une renégate.
À la nuit tombée, je sors de la chambre par ma fenêtre en faisant comme si de rien n'était. Je n'ai pas d'effets personnels donc je ne me fais pas remarquer.
Ayant pour habitude d'aller dans la forêt avant de dormir, les gardes comme à leur habitude me regardent avec dédain mais me laissent tranquille.
J'arrive au niveau de mon arbre préféré. J'adore cet endroit car lorsque le ciel est dégagé, la lumière de la lune passe entre les arbres et d'une certaine manière, je me dis que ma mère me regarde d'en haut et cela me réconforte.
Ce soir, le beau temps n'est pas au rendez-vous car une tempête se prépare. Je dois m'armer de courage mais je me dis qu'au fond, depuis la disparition de ma mère, ce n'est plus chez moi ici. Fille d'Alpha ou non, il m'a vendue.
Je préfère partir ou mourir plutôt que d'être l'animal de compagnie d'un vieux loup écœurant.
J'attends patiemment jusqu'à ce que la pluie commence à tomber et en prenant soin de vérifier que personne n'est dans les parages, je me faufile dans la forêt.
Je n'ai pas pris de vêtements en plus avec moi, donc je devrai me contenter de ceux-là et d'attendre qu'ils sèchent. Ils me vont bien soit dit en passant, car ils cachent bien mes courbes.
J'utilise mes sens de louve pour me déplacer et je constate que j'ai encore beaucoup de souplesse.
En toute discrétion, je m'éloigne de ce qui était autrefois ma maison et me dirige vers la frontière qui sépare ma « meute » des renégats.
Une fois que j'aurai franchi cette limite, il n'y aura plus de retour en arrière.
Enfin, c'est du moins ce que j'espère.
Je peux le faire ! me dis-je mentalement.















































