Punie par l'alpha

RAINIER

Alors qu’elle sort en courant du réfectoire de la meute, je me retourne pour la suivre, mais je suis arrêté par Alpha Greg.

« C’est vrai ? Alexia est-elle ta compagne ? » me demande-t-il avec inquiétude.

Je ne dis rien, je continue à la suivre dehors. Quand je passe la porte, elle n’est nulle part en vue.

Je ne voulais pas l’effrayer, mais mon loup ne permettra à personne de nous manquer de respect.

Je devais remettre ce bêta à sa place, et si elle ne m’avait pas arrêté quand elle l’a fait, je l’aurais probablement tué.

En laissant mon loup prendre le dessus, je me déplace sans effort. Je pose mon nez sur le sol et inspire profondément.

J’attrape son odeur et je la suis jusqu’à ce que je sois au plus profond de la forêt gelée. La neige recouvre le sol et les arbres, la nuit est noire.

Un long et triste hurlement remplit le silence de la nuit et mon loup dresse ses oreilles. Cela semble si déchirant, si beau.

La chanson remplit mon cœur d’une telle tristesse, mon loup gémit et aplatit ses oreilles contre sa tête. C’est elle.

Mon loup incline sa tête vers le ciel étoilé et répond à son hurlement par le sien.

Il est long, profond, et tout aussi triste.

Je ne veux rien d’autre que la réconforter, lui dire que je ne lui ferais jamais de mal.

Le vent se lève et je retrouve son odeur. Je suis sa trace jusqu’à ce que son odeur devienne plus forte.

Je sais qu’elle est proche, alors j’accélère.

En arrivant dans une clairière, je vois un petit lac. Je vois sa louve, assise au bord de l’eau, dos à moi.

Elle doit me sentir car elle me regarde par-dessus son épaule.

Je m’approche d’elle lentement, sans vouloir l’effrayer.

Quand je l’atteins, elle se lève et me fait face. C’est une belle louve, sa fourrure est d’un noir de minuit avec une tache blanche en forme de croissant de lune sur sa poitrine.

Je grogne de façon appréciative en poussant son côté avec mon museau. Elle hésite une fraction de seconde, mais s’allonge et se retourne, exposant son ventre à ma soumission.

Je passe mon museau le long de son ventre, jusqu’à entre ses jambes, et j’inspire profondément.

« Mienne », grogne mon loup en lui donnant quelques coups de langue.

Son loup ronronne au fond de sa poitrine, montrant son appréciation pour moi.

Alexia peut me nier autant qu’elle veut, mais sa louve me veut, ça je peux le dire.

Après une autre longue inspiration, je lève la tête et lèche son museau. Elle se lève et je frotte mon corps le long du sien, mêlant mon odeur à la sienne.

J’entends son estomac gargouiller et je réalise qu’elle n’a pas pu dîner.

Je lui donne un nouveau coup de museau et je pars en courant, en espérant qu’elle me suive.

J’ai immédiatement senti l’odeur d’un lièvre sauvage et je l’ai suivi. Quand je le trouve, je m’élance et l’attrape avec mes dents. Je mords fort et il devient mou.

Elle me rattrape et me regarde attentivement pendant que je dépose l’animal à ses pattes. Mon loup essaie de lui montrer qu’il peut prendre soin d’elle, subvenir à ses besoins.

Elle baisse les yeux sur le lapin et les relève vers moi, la confusion dans les yeux. Mon loup s’énerve, irrité qu’elle ne mange pas encore. Je vais à son côté et la pousse doucement.

Elle accepte finalement mon offre et commence à manger et je ne peux m’empêcher d’être soulagé.

Quand elle a fini, elle me laisse la nettoyer, léchant le sang de son museau. Mon loup est satisfait de s’être occupé de sa femelle.

Je la suis jusqu’à la maison de la meute et avant d’entrer, je reprends ma forme de peau. Je me tiens devant elle, dans toute ma gloire nue.

« Transforme-toi », j’exige. Elle ne bouge pas, ne me quitte pas des yeux.

« Transforme-toi, maintenant » je lui dis à nouveau, en utilisant un ton direct d’alpha, sachant qu’elle ne pourra pas me refuser.

Elle se transforme, et je prends connaissance de sa chair nue. C’est la plus belle des femmes — des seins ronds et pleins et les courbes les plus exquises.

Elle se lèche les lèvres nerveusement et je deviens immédiatement dur.

Elle me regarde, s’attardant sur ma virilité très droite, et ses yeux s’élargissent.

« Tu aimes ce que tu vois ? » Je souris.

Elle croise ses bras sur sa poitrine et me regarde fixement. En me tournant le dos, elle entre dans la maison de la meute. Je la suis à l’intérieur et monte les escaliers.

« Tu devrais déjà commencer à emballer tes affaires. Je discuterai de ce dont j’ai besoin avec ton alpha ce soir et nous partirons demain matin », lui dis-je.

Elle lève le menton vers moi d’un air de défi et acquiesce. Elle disparaît derrière une porte que je suppose être sa chambre.

Sachant qu’elle revient avec moi, je ne suis pas d’humeur à rester plus longtemps que nécessaire.

Je vais dans la chambre qui m’a été attribuée et j’enfile un jean et une chemise noire. J’enfile mes bottes et je repars à la recherche d’Alpha Greg.

Je retourne au réfectoire de la meute où la plupart des loups sont en train de partir. Je vois l’alpha qui parle à un groupe de loups dehors.

Il me remarque immédiatement et me fait signe de venir.

« Alpha Greg, j’apprécie votre hospitalité, mais après les événements de ce soir, je voudrais aller de l’avant et discuter de ce pourquoi je suis venu ici. »

Il acquiesce. « Suivez-moi. »

Nous retournons à la maison de la meute et entrons dans ce qui semble être son bureau. Il s’assoit derrière son bureau, mais je reste debout, ne voulant pas prendre plus de temps que nécessaire.

« Je ne vais pas tourner autour du pot à ce sujet. Je veux une partie de vos terres pour ma meute. »

Son visage est impassible quand il dit, « Votre territoire s’étend sur tout le Missouri et l’Illinois. Pourquoi auriez-vous besoin de l’une de mes terres ? »

Je garde mon visage neutre. « Votre territoire s’étend sur tout le Wisconsin, l’Iowa et le Minnesota. Qu’est-ce qu’une petite meute comme la vôtre a besoin de faire avec un si grand territoire ? »

« Nous n’avons pas besoin de tout, sincèrement, mais je veux savoir pourquoi vous en voulez une partie ? » demande-t-il encore.

« Les humains prennent notre territoire », je réponds. « Ils construisent leurs villes et poussent mes loups hors de leurs maisons. Je veux complètement déplacer ma meute hors du Missouri. »

« D’accord. Qu’est-ce qu’on a en échange ? » me demande-t-il.

« J’ai entendu dire que votre meute avait des problèmes avec les renégats. Je vous offre ma protection et mon aide en échange de vos terres. »

Il reste silencieux pendant une seconde puis acquiesce.

« Nous ne sommes pas comme vous et votre meute. Nous sommes pacifiques et n’avons généralement pas besoin de protection, mais nous avons un problème avec les voyous ces derniers temps. Si vous pouvez vous occuper du problème des renégats que nous avons, je vous donnerai autant de terres que nécessaire. »

J’expire un soupir silencieux de soulagement, reconnaissant de ne pas avoir à faire de mal à la meute de ma compagne. Elle me détesterait pour ça.

L’alpha me tend la main et je la prends, consolidant ainsi l’accord que nous venons de conclure.

« Je vais laisser mes guerriers que j’ai amenés avec moi ici. Ils s’occuperont de votre problème de renégats”, je lui dis en me dirigeant vers la porte pour partir. “Envoyez-moi un contrat et l’acte de propriété de la terre. »

Il hoche la tête en guise de réponse et je me lève pour me diriger vers la porte, mais il m’arrête lorsqu’il reprend la parole.

« Prenez soin d’elle. C’est une bonne louve, la fille d’un bêta qui avait autrefois beaucoup de respect dans cette meute. J’ai promis à son père que je veillerai à ce qu’elle soit protégée. Maintenant j’ai besoin que tu me fasses cette même promesse. »

Je maîtrise mon loup, qui est furieux que cet alpha remette en question sa capacité à protéger sa compagne. J’acquiesce une fois et quitte le bureau avant de faire quelque chose que je regrette.

En retournant dans ma chambre, je ferme la porte et m’allonge sur mon lit.

J’ai établi un lien mental avec Toby, Damon, et Jay et je leur ai fait savoir ce qui se passait.

Je m’endors rapidement, mon esprit est rempli d’images de cette belle femme aux cheveux noirs.

Je dors paisiblement pour la première fois depuis de nombreuses années.