Tentée par mon Patron Livre 3

Alex avait franchi le point de non-retour. Il me souleva dans ses bras et, en un instant, je me retrouvai assise sur lui. Il m'emporta sous la douche, et je ne pus m'empêcher de rire lorsqu'il me déposa pour se débarrasser de ses derniers vêtements.

Une fois nus comme des vers, Alex me reprit dans ses bras. J'enlaçai son cou et l'embrassai passionnément. L'eau était chaude, mais le corps d'Alex contre le mien me donnait l'impression d'être dans une fournaise.

Lorsque nos lèvres se séparèrent, il couvrit mon cou et ma poitrine de baisers. Alex me repositionna légèrement, et je l'aidai en soulevant mes hanches. Il me pénétra avec une facilité déconcertante.

Je laissai échapper un gémissement de plaisir, puis criai de plus belle quand Alex entama ses mouvements. Il accéléra le rythme, me rapprochant de l'extase jusqu'à ce que j'atteigne le septième ciel.

Alex poussa un grognement qui trahissait son propre plaisir. Il me reposa doucement, mes jambes étaient en coton.

Après la douche, je regagnai notre chambre et enfilai un t-shirt et un short. J'étais sur un petit nuage.

« Je vais nous trouver une table pour le petit-déjeuner en bas », dis-je en me levant du lit.

« D'accord, à tout à l'heure », répondit Alex.

Je pris l'ascenseur et descendis dans la salle de petit-déjeuner qui grouillait de monde. Malgré la foule, je dénichai une table avec vue sur l'océan. J'espérais qu'Alex pourrait me repérer facilement.

Quelques minutes plus tard, Alex fit son entrée. Il portait un short de plage et un t-shirt ouvert. Ses cheveux blonds étaient en bataille, et ses yeux avaient la couleur de l'océan.

Tous les regards se tournèrent vers lui. J'étais bouche bée, me demandant si je m'habituerais un jour à la beauté de mon mari.

Après un moment, je vis Alex balayer la salle du regard. Quand il m'aperçut, il sourit.

Je le dévorai des yeux tandis qu'il s'approchait. Il s'assit en face de moi.

« J'aime la façon dont tu me regardes », murmura Alex.

Je ris en voyant son visage rougir. « Tu rougis, là ? »

« Il n'y a que toi qui me fais cet effet, Hailey. »

« Hailey ! »

« Hailey ! »

Je revins brusquement à la réalité. Combien de temps avais-je eu la tête dans les nuages ? Pourquoi cela arrivait-il toujours aux pires moments ?

Je me sentais souvent perdue, incapable de faire la part des choses entre le réel et l'imaginaire. Si cela continuait, autant passer sa vie à dormir.

Je pensais que travailler d'arrache-pied m'aiderait à échapper à mes cauchemars, mes regrets et mes angoisses. Mais plus je m'acharnais, plus je me sentais triste et au bout du rouleau.

Être seule dans ma chambre était encore pire. Je n'avais que mes pensées pour compagnie, qui me tournaient en bourrique. Même regarder la télé ne m'aidait pas. Une simple scène pouvait me mettre les nerfs en pelote.

Ce n'était pas que la télé qui me perturbait. C'était tout. Les petits détails, les rires, les mots, tout.

Comment pouvais-je échapper à tout cela ?

Valerian était assis dans son bureau à domicile, la main posée sur son cœur. Il avait tenté de résister, mais avait-il réellement aperçu Hailey ? Pourquoi ressentait-il encore ces émotions après tant d'années ?

Il secoua la tête, incrédule. Elle était mariée à présent, et il ne pouvait plus l'avoir.

Valerian avait tout fait pour oublier Hailey, en vain. Sa préférence pour Alex le blessait toujours autant, comme si c'était hier.

Il saisit son verre et se servit du whisky. Peu importait l'absence de glaçons, il avait simplement besoin de quelque chose pour engourdir la douleur.

Le whisky lui brûla la gorge, mais c'était moins douloureux que ce qu'il ressentait dans son cœur. Il avait tout tenté : il était devenu plus riche, plus intimidant, courtisé par de nombreuses femmes.

De belles femmes qu'il pouvait avoir, mais ne désirait pas. Car elles n'étaient pas Hailey. C'était là son problème ; chaque femme qu'il essayait de fréquenter n'était tout simplement pas Hailey.

Était-il trop obsédé par Hailey ? Il savait que ce n'était pas cela. Il savait que Hailey était la première femme qu'il avait véritablement aimée. Il aimait tout chez elle.

Mais cela faisait toujours mal de réaliser qu'il n'avait pas été à la hauteur. C'est pourquoi elle avait fini avec Alex. Elle avait vu quelque chose en Alex qu'il ne possédait pas.

Quoi qu'il lui manquât, cela lui avait fait perdre Hailey à jamais. Pourquoi n'avait-il pas essayé de mieux la comprendre ? Il pensait qu'elle serait toujours sienne, mais tout avait basculé en un jour.

Le jour où il était tombé malade et la dernière fois qu'elle l'avait quitté. Elle semblait vraiment l'aimer, alors qu'est-ce qui avait changé ? Qu'est-ce qui l'avait poussée à le quitter ? Ne valait-il pas la peine qu'on se batte pour lui ?

Ou tout n'était-il qu'illusion ? Avait-il voulu croire qu'elle l'aimait alors que ce n'était pas le cas ? L'avait-il repoussée ?

Le voilà, assis seul un vendredi soir, à penser à son ex-compagne. Avait-elle des enfants maintenant ? Cette pensée le blessait. Il se demandait à quoi leurs enfants auraient ressemblé.

À quoi bon tout cela ? Rien de tout cela n'arriverait. Valerian soupira. Pourquoi ne l'avait-elle pas choisi ?

Pourquoi s'était-elle précipitée pour épouser Alex ? Pourquoi n'avait-elle pas pris plus de temps pour réfléchir ? Pourquoi n'était-elle pas restée fiancée ?

Voulait-elle vraiment être sa femme à ce point ? Avait-elle jamais envisagé d'être son épouse à lui ?

Valerian ne pouvait plus pleurer, il n'avait plus de larmes. Il avait prévu de la demander en mariage le jour où elle était partie. S'il avait été un jour plus tôt, peut-être aurait-elle dit oui.

C'était un signe. S'ils étaient faits l'un pour l'autre, il n'aurait pas été en retard d'un jour. Alors, cela signifiait-il qu'elle ne lui était pas destinée ? Était-ce déjà écrit ?

Une autre pensée qui le tourmentait était de savoir quand Hailey avait décidé de le quitter. Était-ce le jour où il l'avait attendue à son appartement ? Le jour où elle avait dîné avec Alex ? Avait-elle déjà décidé de le quitter à ce moment-là ? Il planifiait un avenir avec elle, et elle prévoyait de partir.

Valerian but encore du whisky. L'idée de vivre le reste de sa vie sans Hailey était trop difficile, tant physiquement qu'émotionnellement.

Il sortit son téléphone et regarda leurs photos de Paris. C'était la seule façon pour lui de se souvenir d'elle. Il avait du mal à se rappeler son visage, mais son sourire était toujours là.

Que faisait-elle maintenant ? Son esprit vagabondait à nouveau. Pourquoi disait-on qu'elle était femme de ménage ? Que s'était-il passé ? Elle et Alex étaient-ils devenus pauvres ? Il s'était promis de la laisser partir, mais le voilà, encore à penser à elle parce qu'il l'avait aperçue un instant.

Devrait-il la chercher ? Serait-elle en colère s'il le faisait ? Si elle avait eu besoin de lui, elle l'aurait appelé.

Valerian se leva, toujours lucide. Il s'était tellement habitué à boire qu'il en faudrait beaucoup plus pour le saouler.

Il ne pouvait pas rester assis à ne rien faire pendant que son esprit le rendait fou. Il avait besoin de réponses, et il en avait besoin très vite.

Il composa un numéro, porta le téléphone à son oreille et attendit.

« Valerian ? »

« Matt. »