
Willow leva les yeux vers Sébastien avant de jeter un coup d'œil à l’orchestre classique qui jouait, et où quelques couples se déhanchaient ensemble.
« Hum... bien sûr », dit-elle en avalant le reste de son verre pour espérer calmer ses nerfs. À son grand soulagement, ce fut le cas, du moins légèrement.
Elle le laissa la guider, une main tombant sur son épaule, l'autre reposant délicatement dans la sienne.
Lorsqu'il posa sa main sur la peau exposée de son dos, elle ne put s'empêcher d'avoir une forte inspiration.
Il remarqua la réaction et sourit, en la tirant plus près de sa poitrine tandis qu'il les menait vers les premières marches.
« Est-ce que j'ai les mains froides ? » demanda-t-il, le sourire en coin toujours bien présent.
Elle leva les yeux vers lui, et son souffle serra sa gorge. D'une part, grâce à l'eau de Cologne au cèdre qu'elle sentait si clairement, il était facile d'imaginer une randonnée en sa compagnie quelque part dans les bois... en train de baiser contre un arbre, et d'autre part, grâce à ses talons, elle était au niveau de ses clavicules, donc, quand elle inclinait la tête vers le haut, leurs lèvres étaient plus proches qu'elle ne le pensait.
Elle ne portait pas souvent des talons, donc elle n'était pas habituée à être beaucoup plus grande.
« Un p-peu. »
Elle s'en voulait d'avoir bégayé, un rougissement envahit immédiatement ses joues. Puis elle baissa les yeux, se concentrant plutôt sur ses pas. La dernière chose qu'elle voulait faire était de lui marcher sur les pieds.
« Excuse-moi », dit-il, le sourire était évident dans sa voix même si elle ne pouvait pas le voir.
Sébastien continua à la guider sans effort tout au long de la danse, mais elle ne pensait qu'à la façon dont sa main avait lentement glissé le long de son dos, se reposant juste au-dessus du gonflement de ses fesses.
Et bien que sa main soit froide, elle se sentait toute chaude.
Il rapprocha son corps contre le sien avec un peu de pression sur son dos, le contact était doux.
Elle leva les yeux vers lui, mais il regarda soudainement quelque part derrière elle.
Avant que Willow ne puisse lui demander ce qu'il regardait, un deuxième bras s'enroula autour de sa taille et l'attira brusquement vers le corps solide d'un autre homme très grand.
Elle tourna la tête pour reconnaître Damon qui regardait furieusement son frère.
« Quelque chose ne va pas ? » demanda Sébastien, un sourire innocent sur son visage, apparemment non perturbé.
« Je t'ai dit... », s'arrêta-t-il, son bras entourant fermement sa taille. « Dégage, putain », dit-il à voix basse.
Sébastien gloussa, et d'un seul geste, il s'avança et plaça deux doigts sous son menton pour incliner son visage vers le sien avant de baisser la tête pour murmurer contre la peau lisse de son cou. « À la prochaine. »
Et en un clin d'œil, il partit. En tournant la tête, elle vit seulement son dos disparaître de la salle de bal.
Enfin tirée de son brouillard, elle gifla le bras de Damon. « Lâche-moi tout de suite. »
Il gloussa, avec un son rauque et profond dans son oreille, et prononça : « Ou quoi ? »
« Lâche-moi », répéta-t-elle, et cette fois, il fit ce qu'elle demanda, lui permettant de se tourner et de lui faire face.
« Pourquoi as-tu fait ça ? » demanda-t-elle, en le laissant la ramener vers le bar. Il fit un signe de la main, et les trois personnes assisent le plus près d'eux se dispersèrent.
« Pourquoi as-tu fait ça ? » demanda-t-elle encore une fois, en le regardant fixement.
« Parce que je n'aime pas voir ses mains sur toi. »
« D'après ce que tu m'as dit, tu n'aimais pas non plus tes mains sur moi, Damon », claqua-t-elle, en se levant.
Il attrapa son poignet, en la repoussant doucement dans son siège. « Je n'ai pas... Pourquoi crois-tu que je t’aie invitée ? » demanda-t-il, en changeant de tactique.
Elle haussa les épaules. « Comment pourrais-je savoir ? Ce n'est pas comme si quelque chose s'était passé entre… »
« Eh bien, regardez qui est là », dit une voix narquoise derrière Damon. Ils se retournèrent tous les deux pour découvrir Blair Whittling, son ex.
Elle était éblouissante comme toujours, avec des jambes qui s'étendaient sur des kilomètres en pleine exposition dans la robe courte qu'elle portait, des cheveux parfaitement coiffés et un maquillage impeccable.
« Super, emmène-le avec toi, salope », grogna Willow, en jetant un regard furieux à Damon et Blair.
« Je ne vais nulle p.… »
Damon fut interrompu par Blair qui saisit sa manche. « J'ai besoin de te parler de toute façon. »
Il leva un sourcil. « À propos de quoi ? »
Il était rare que Blair ne réagisse pas contre les gens qui la traitaient de salope. Il se passait vraiment quelque chose.
« Jacques. »
Damon se crispa, les yeux bridés tandis qu'il la regardait avant de se rendre à l’évidence qu'elle disait la vérité.
Il se tourna vers Willow. « Ne bouge pas. Je reviens tout de suite. »
Willow ne dit rien, et fit un signe de la main en guise d'adieu en se retournant vers le bar.