
Kenzo : Tentation désirée
Partie de l'univers Kenzo : Les meilleurs amis Ella et Konan ont partagé une seule nuit de plaisir ensemble. Puis il a disparu, la laissant éplorée et incapable de trouver son égal. À l'insu d'Ella, Konan était au service de la dangereuse Societa Oscura, et s'est enfui à la fois pour remplir ses obligations et pour la protéger. Dix ans plus tard, ils se rencontrent, apparemment par hasard, dans un club BDSM appartenant à la Societa ; Ella, assistante sociale, a retrouvé la trace d'une fille dont elle a la charge qui s'y cache. Konan, riche, puissant et terriblement sexy, laissera Ella emmener la fille, mais à une condition : il aura Ella comme sa soumise pour la nuit. Cette nuit de passion brisera-t-elle les inhibitions d'Ella et ravivera-t-elle leur romance, ou leurs vies sont-elles devenues trop différentes ?
Classement par âge : 18+.
CHAPITRE un.
ELLA
Je me lève, abandonnant mon verre au bar. Camille doit être dans les parages.
Je vais avoir des ennuis à cause de sa mère.
Je suis très stressée car je sais que sa mère a été blessée par son mari, mais elle continue quand même à fréquenter ce club échangiste où le père de Camille passe beaucoup de temps.
Je dois sortir Camille de cet endroit malsain rempli de gens louches.
« Ella. »
Je m'arrête net.
Sa voix froide me coupe le souffle et me fait frissonner.
Les souvenirs affluent tandis que j'appréhende de le revoir. Mes pieds refusent d'avancer.
Je connais cette voix, et je m'étais juré de ne plus jamais la laisser m'affecter.
Nerveusement, je passe mes mains soudain moites sur ma longue jupe.
« Excusez-moi », je l'entends dire.
En me retournant, je vois Konan qui me sourit largement, me détaillant de haut en bas.
Sous son regard bleu perçant, je me sens mise à nu.
Il m'observe jouer avec mes mains tout en recoiffant ses cheveux bruns foncés, scrutant chacun de mes gestes.
Je me lèche les lèvres sèches. Je ne suis pas là pour le sexe ; je suis là pour récupérer une adolescente de dix-sept ans qui n'a rien à faire dans cet endroit.
Mes yeux s'attardent sur son torse musclé. Sa chemise légèrement transparente semble sur le point d'éclater.
J'en vois beaucoup trop, et ça me fait réfléchir. Je me souviens de notre nuit ensemble.
Cette fois où, jeune et naïve, je lui ai offert mon corps et mon âme.
Je n'aurais vraiment pas cru qu'on ne se reparlerait plus jamais après ça.
J'étais dévastée et furieuse en me réveillant seule. J'ai décidé de ne plus jamais évoquer notre partie de jambes en l'air.
Je me demande encore pourquoi il a pris peur. Peut-être que mon physique ne lui plaisait pas ou que je n'étais pas à la hauteur.
Je dois avouer qu'il me manque : son côté protecteur et rassurant ; ses caresses ; son odeur ; son assurance ; et simplement sa présence.
Maintenant, je le vois différemment. Il a l'air fortuné, et je constate que beaucoup de choses ont changé en dix ans.
Je sais qu'il est riche car cet endroit est hors de prix. J'ai eu de la chance d'entrer gratuitement en tant qu'assistante sociale à la recherche d'une ado.
J'ai dû supplier le type à l'entrée de me laisser passer. Il m'a dit que ça coûtait 50 000 € la nuit. Après moult discussions et supplications, il a fini par céder.
Je n'ai pas cette somme, mais Konan visiblement si. Son costume noir en est la preuve. Le tissu est de très haute qualité.
Il est aussi parfait... et il cherche à attirer mon attention. Moi, une femme qui a acheté un tailleur bon marché pour son boulot mal payé.
Je serais bien bête d'aller vers lui en disant : « Oui monsieur, je mérite votre attention. »
J'ai toujours su que Konan aimait dominer au lit. À la fac, il m'avait dit qu'il fréquentait souvent un club BDSM le week-end. Je ne pensais pas que c'était celui-ci, cela dit.
Après notre discussion, j'avais fait des recherches et j'avais été déçue d'apprendre que notre partie de jambes en l'air était ce qu'il appelait du « sexe vanille ».
J'aurais voulu explorer l'univers de Konan, mais il a disparu et je n'ai plus eu de nouvelles.
Après cette nuit-là, j'ai couché avec pas mal d'hommes, mais aucun n'était adepte du BDSM, ce qui m'a montré que ce genre d'hommes était rare. Au bout de six ans, j'ai arrêté de chercher.
Konan me dit de poser mon sac et ajoute : « Viens par ici une seconde, s'il te plaît. »
Je le regarde en dégageant mes cheveux bruns de mon visage.
Je ne reconnais plus l'homme en face de moi.
Il attend patiemment, les bras croisés sur son torse imposant, et je m'approche lentement, timidement.
Il a toujours été très patient. Une fois, il m'a attendue deux heures à la sortie de mon cours.
Même maintenant, il m'intimide. On dirait qu'il scrute mon âme avec son regard plongeant.
Je prends une grande inspiration et avance doucement.
Ses yeux bleus me détaillent lentement de la tête aux pieds, examinant chaque partie de mon corps, de mes chaussures bon marché à peine fonctionnelles jusqu'à mes cheveux bruns en bataille.
Je suis sûre qu'il peut voir tous mes problèmes, y compris mes défauts, mes démons intérieurs et mes angoisses.
Il voit que je suis fauchée, et je ne pourrais pas le contredire.
C'est l'homme qui m'a dépucelée à la fac, et il connaît tous mes secrets - ce qui fait de moi une proie facile pour lui.
Il lève un doigt alors que je m'arrête juste devant lui.
« Plus près. »
Je fais un pas de plus vers lui, déglutissant. Son torse musclé n'est qu'à quelques centimètres de mon visage.
« Qui cherches-tu ? » demande-t-il, et tandis que je scrute la salle, il se rapproche encore, m'empêchant de partir en posant ses chaussures noires sur les miennes.
« Camille. Elle ne devrait pas être ici. Elle n'a que dix-sept ans, mais sa mère fréquente ce club. Elles n'ont pas le droit d'être dans le même bâtiment. »
Il sourit et hoche la tête. Son attitude change tandis qu'il fait signe à un homme aux cheveux noirs en regardant vers la droite de la pièce. L'homme brun disparaît dans une autre salle.
Je joins mes mains sur mon bas-ventre.
« Qui a établi cette règle ? » demande-t-il. Sa mâchoire se crispe et ses yeux se plissent.
Je me sens très mal à l'aise. Je ne comprends pas pourquoi cet homme me met dans cet état, ni ce qu'il cherche à faire.
Il se mord la lèvre inférieure en réfléchissant, et je lui réponds honnêtement : « Le tribunal. »
« Mmh. Dis-moi Ella... quand as-tu fait l'amour pour la dernière fois ? » demande-t-il soudainement.
Je suis surprise par sa question et je tousse car j'ai la gorge sèche.
Il change de sujet. Il faisait toujours ça avant, et ça m'énervait.
Il m'attrape par la taille et me tire vers lui, même si j'essaie de reculer en repoussant ses mains.
Il approche son visage de mon cou et je sens son souffle chaud sur ma peau. Je ferme les yeux.
Me maintenant en place avec ses chaussures en cuir noir, il passe ses doigts dans mes cheveux doux et emmêlés.
« Tu as besoin de cette attention, n'est-ce pas ? » murmure-t-il.
Je laisse échapper un petit gémissement.
Au lieu de penser à cet homme qui peut contrôler mes émotions d'un simple toucher, je devrais me concentrer sur Camille.
Collant sa joue contre la mienne, il inspire profondément.
Son parfum sent les fraises mêlées au whisky, à la cigarette et à la menthe. Un mélange parfait. La chaleur de son corps me réchauffe instantanément.
« Non, pas du tout. Maintenant, excusez-moi, je dois retrouver une jeune fille qui a besoin de mon aide avant de pouvoir partir. »
Il ne me laisse pas le repousser et je me retrouve le visage contre son torse.
Je décide de ne pas bouger et laisse sa chemise chaude effleurer mon nez tandis que je respire son odeur virile.
Il m'entoure de ses bras, et je reste blottie contre lui un court instant avant de me rappeler que notre première fois s'était mal terminée.
« Tu es vraiment fougueuse, n'est-ce pas ? »
Il saisit mon poignet droit et le caresse du bout des doigts.
Je baisse les yeux sur sa main, observant sa paume remonter le long de mon bras.
Il remonte lentement ses deux mains jusqu'à mes épaules, les tenant délicatement, et les masse.
« Détends-toi. Je ne mords pas », me dit-il calmement, son visage tout près du mien.
Il semble avoir un contrôle total sur moi, et j'ai du mal à m'éloigner de lui.
Posant ses mains sur mes reins, il presse son corps contre le mien, soufflant dans mon cou.
Je ferme les yeux, partagée entre l'envie de me blottir contre lui et celle de m'enfuir.
Je lutte contre mon moi plus jeune, et elle est en train de gagner.
J'ai envie de m'asseoir sur ses genoux et de faire l'amour avec lui, car je suis très excitée, mais ce serait peu professionnel.
J'ai aussi envie de m'enfuir en courant et de ne plus jamais revoir Konan.
Il tient mes hanches et effleure mes lèvres des siennes. Je le laisse faire. Je devrais chercher Camille, mais il est tellement séduisant et difficile à repousser...
Je suis en feu, mon visage est brûlant et mes mains sont moites.
J'ai besoin de cet homme. Même si je sais que je ne devrais pas, j'en ai envie, et je veux revivre ce qu'il peut m'offrir.
Notre dernière fois était incroyable et m'a laissée en quête de quelqu'un comme lui, mais j'ai été déçue à chaque tentative.
Aucun homme ne lui arrive à la cheville, et j'ai toujours pensé que c'était parce qu'il aimait dominer au lit.
Les hommes avec qui j'ai couché étaient trop gentils et me laissaient mener la danse. J'ai toujours préféré que l'homme prenne les commandes. Je peux dire que ma recherche n'a pas été fructueuse jusqu'ici.
« Tu te souviens encore de ce que je t'ai fait il y a des années ? Tu criais pendant que ton intimité serrée m'enserrait.
« Je t'avais dit que tu ne trouverais jamais un autre homme comme moi. À quel point est-ce vrai maintenant ? »
Je le sens sourire, sa joue contre ma mâchoire tandis qu'il murmure.
Il frotte son visage rugueux contre ma peau, et je penche la tête en arrière.
Embrassant ma peau sensible de ses lèvres, il descend lentement et délicatement le long de mon cou.
J'essaie de lui dire : « Je devrais chercher- » mais je n'arrive pas à finir. Mon esprit ne veut peut-être pas ça, mais mon corps si, et mon corps est en train de gagner.
« Tu es sûre ? Je peux te montrer ce qu'est un vrai homme. Pourquoi ne pas me laisser te faire l'amour et je te montrerai où est Camille après ? »
Je pourrais me frapper le front.
Je ne résiste que jusqu'à ce qu'il retire sa cravate dorée.
Mon ventre se retourne et ma bouche s'entrouvre. Ma gorge se dénoue et mon cœur s'emballe.
Il saisit le premier bouton de sa chemise et le défait.
Je regarde, fixant sa clavicule. J'ai rêvé de cet homme, et le voilà qui me taquine à nouveau. Cette fois, il est vraiment là avec moi.
« J'ai rêvé de toi, tu sais », dit-il. « Je m'étais promis que si je te revoyais, j'en profiterais au maximum.
« Je sais que tu me désires, alors pourquoi continues-tu à lutter contre ce que tu veux le plus ? »
Me soulevant, il glisse sa cravate dorée dans sa poche et me porte le long d'un couloir jusqu'à une pièce. Je l'embrasse sans réfléchir aux conséquences. Mes doigts s'emmêlent dans ses cheveux bruns soyeux tandis qu'il me pétrit les fesses avec force. Ouvrant une porte d'un coup de pied, il me dépose sur un bureau.
Pendant qu'il continue à déboutonner sa chemise, je dézippe rapidement ma jupe et l'enlève, la jetant par terre, lui révélant ma lingerie violette sexy.
Que dire ? J'ai besoin de lui. Une fois que je l'aurai eu, je pourrai me débarrasser de ce plaisir coupable pour de bon.
Si ma patronne apprend que je fais ça au lieu de chercher Camille, elle me virera à coup sûr, donc je risque mon boulot ici.
Mais j'ai envie d'enfreindre les règles.
Konan enlève sa veste et sa chemise, puis déboutonne son pantalon et le fait glisser.
J'enlève mon haut et m'allonge sur le bureau car je suis une fille qui aime le sexe excitant et sans tabou.
Konan ne proteste pas. Il saisit ma taille et me redresse en position assise après avoir fait glisser ses mains le long de mon ventre.
« Écarte ces belles jambes pour moi, ma petite pouliche. »
Je me souviens qu'il m'appelait comme ça. Parfois j'ai du mal à rester sérieuse, et l'entendre m'appeler pouliche me fait rire. Mais ça ne dure pas longtemps.
Il dégrafe mon soutien-gorge tout en embrassant le côté de mon cou, et je l'enlève pour l'aider à aller plus vite.
Je presse ma poitrine contre lui et lève les yeux vers les siens.
Posant son doigt sur mes lèvres, il me repousse jusqu'à ce que je sois allongée.
« Écarte les jambes pour moi. Laisse-moi voir ce que j'ai à ma disposition. »
J'acquiesce et écarte les cuisses, lui dévoilant mon intimité soigneusement épilée.
Cela l'excite beaucoup car une seconde plus tard, il caresse chaque partie de mon corps, mordille mon oreille, lèche mes lèvres de sa langue,
Je rejette la tête en arrière, fermant les yeux, dans mon propre monde de sensations magiques.
Il entremêle ses doigts dans mes cheveux tandis que nous nous embrassons et mêlons nos langues. C'est comme si c'était la dernière fois que nous serions ensemble.
Quand il grogne « Je savais que tu étais une vilaine fille », je saute du bureau et me retourne.
« Fais-moi l'amour, maintenant ! »
Et c'est exactement ce qu'il fait. Il agrippe mes cheveux tout en positionnant son sexe dur à mon entrée.
Je me demande comment il arrive à me pénétrer profondément sans préliminaires, mais je pense que c'est parce que je suis déjà très excitée.
J'en profiterai et lui aussi. Après ça, nous repartirons chacun de notre côté.
« J'ai besoin de toi, je te veux, je dois te posséder ! » je crie - et après ça, je ne me souviens plus de grand-chose à part des sensations délicieuses de son sexe.
Je me demande quand même d'où sort cette phrase. J'imagine que j'ai besoin d'attention.
Assise sur le bureau avec Konan entre mes jambes, j'écoute ce qu'il veut me dire.
« Voilà ce que je te propose. Si tu t'offres entièrement à moi ce soir » - il effleure mon nez de son doigt - « je t'emmènerai voir Camille. Si tu refuses, tu ne la trouveras pas. Elle est en sécurité dans mon bureau à l'étage. »
Konan s'enfonce profondément en moi. Ses mains sont sur mes reins, me tirant vers lui. Mes jambes sont enroulées autour de sa taille.
Mes yeux se révulsent derrière mes paupières closes. J'arrive à peine à parler tellement c'est bon.
Je sais qu'il me fait du chantage, mais je me dis que ça en vaut peut-être la peine.
Je gémis, posant ma tête sur son épaule tandis que mon bas-ventre se contracte. Mon esprit ne peut plus m'aider. Je gémis, et lui aussi, dans mon oreille. Le son le plus sensuel que j'aie jamais entendu de ma vie.
Je n'en ai jamais assez de lui.
« Je suis sûre que je la trouverai », je lui dis avec assurance.
Il rit, faisant des mouvements circulaires avec ses hanches.
Je rejette la tête en arrière en criant. Je suis si proche de l'extase, ce n'est pas une blague. J'ai besoin d'atteindre le septième ciel maintenant !
Il embrasse mon cou tout en me serrant contre lui. Les baisers sont brutaux car il me suce et me mord à chaque fois que ses lèvres touchent un nouvel endroit sur ma peau.
« Ça ne sert à rien d'essayer de passer la sécurité, ma belle, tu n'y arriveras pas. Acceptes-tu mon offre, oui ou non ? »
Konan rit et mon ventre se retourne.
« Non ! » je crie, et il me lâche.
J'essaie de le retenir, mais il s'éloigne de moi, me laissant terriblement frustrée.
Évidemment. Comment ai-je pu ne pas le voir venir ? Il m'a piégée.
« C'est un piège ? » je lui demande.
Il hausse les épaules en me souriant, s'habillant.
Je ramasse ma jupe et la remonte le long de mes jambes. Je suis frustrée et j'ai besoin d'atteindre l'extase tout de suite.
« Tu es stressée. Laisse-moi m'occuper de tout. Sois ma partenaire, Ella, et laisse-moi prendre soin de toi. Toi et moi savons que tu adores mon corps, j'en suis certain. »
Je ne me donnerai pas à lui s'il me traite comme ça.
Je suis trop en colère et j'ai besoin de m'éloigner de lui au plus vite. Le respect de soi passe avant tout.
Après m'être rhabillée, je m'enfuis loin de lui et fouille tout le club à la recherche de Camille, mais je ne la trouve pas.
Je tombe sur le garde du corps dont Konan a parlé en me dirigeant vers les escaliers, et il croise les bras, m'empêchant de passer.
« Il y a une fille de dix-sept ans là-haut. Laissez-moi passer avant que j'appelle la police ! » j'exige, et le garde rit en secouant la tête.
« Désolé ma belle. Essaie encore plus tard. »
Il a l'air de s'en ficher royalement, ce qui m'énerve au plus haut point.
J'essaie de le pousser, mais son corps est comme un mur.
« Je vais appeler- » je tente à nouveau, mais il m'interrompt.
« Ne me menace pas. La police travaille pour la Societa Oscura. Ne m'énerve pas, sinon tu vas donner envie à mon patron de te faire du mal. Je te préviens. »
Le garde descend la dernière marche, me dominant de toute sa hauteur. Je le repousse.
Il saisit ma mâchoire de sa grosse main rugueuse, me faisant mal, et plisse ses yeux noirs en me fixant.
« La Societa Oscura ? » je lui demande, et il rit.
« La famille Robenero. »
C'est tout ce qu'il a besoin de dire. C'est la famille la plus dangereuse d'Arlington, et personne ne veut les contrarier. J'acquiesce, et il me lâche.
« Kenzo est le propriétaire », me dit-il en remontant sur les marches.
Je sais que Kenzo est le genre d'homme à me faire du mal sans hésiter.
Il ne me reste qu'une option. Je dois m'offrir à Konan, ce qui me permettra de monter.
Rejetant la tête en arrière, je grogne de frustration.
Le garde me montre la salle d'à côté du doigt.
« Maintenant dégage ! » crie-t-il d'une voix tonitruante.
Je retourne dans la salle principale du club et vois Konan assis au bar. Je soupire. Alors que je m'approche du barman, il me désigne du doigt. Konan se retourne pour me regarder.
J'ai vraiment besoin de dormir maintenant. La journée a été longue et je suis épuisée.
« Juste une nuit, rien de plus. Qu'est-ce qu'on va faire ? » je demande à Konan, debout derrière lui.
« Faire l'amour. Tu me laisseras te donner ce que tu désires le plus. Ensuite je t'emmènerai voir Camille. »
Il hausse les épaules,
Je le regarde avec de grands yeux.
Je n'avais pas pensé à ça. J'imagine qu'à vingt-huit ans, je me crois encore un peu innocente et inexpérimentée.
« Il faut que je ramène cette fille avant deux heures du matin au plus tard », je dis.
Il hausse à nouveau les épaules, comme si ça lui était égal.
« Juste pour que tu saches, tu me forces à faire ça, et mon intimité est très importante pour moi. »
Il se lève et se tourne vers moi.
Je croise les bras sur ma poitrine, détournant le regard.
Il me fait un clin d'œil en souriant.
« Encore mieux. Plus on doit se dépêcher, plus ça peut être excitant. Je vais te montrer les bons gestes. »
Je ne sais pas ce que je fais ni de quoi il parle. Je lui tends la main. Il la prend, et nous scellons notre accord.
« Il est dix-huit heures. Dès que je t'aurai emmenée voir Camille, j'irai te chercher une de mes tenues sexy. »
Je le regarde brusquement.
« Tu me laisses la ramener d'abord ? »
Il hoche la tête, avec un vrai sourire.
« Oui. On s'est serré la main, donc on ne peut plus revenir en arrière. Je veux que tu reviennes vers moi tout de suite après. »
Je lâche sa main et le suis tandis qu'il se dirige vers le fond du club.
Je tremble de partout en pensant à m'offrir entièrement à lui. Certes, on a fait l'amour rapidement il y a dix ans, mais d'après ce que j'ai lu sur internet, ce qu'il me demande est plutôt effrayant.
En arrivant aux escaliers, le garde s'écarte pour nous laisser monter. Je lui lance un regard noir en passant devant lui dans les marches.
Arrivés dans le couloir en haut, je vois plusieurs portes de chaque côté. Je suis Konan jusqu'à la dernière porte sur notre droite.
« Elle est là en train de regarder une série sur une tablette. Elle est trop jeune pour être ici, comme tu l'as dit, mais elle a refusé de partir. Mia lui a dit de rentrer chez elle, mais elle a dit non, alors je l'ai amenée ici. »
Appuyé contre le chambranle, Konan pousse la porte.
J'entre calmement dans la pièce. Camille, enveloppée dans une couverture douce bleu clair, lève les yeux vers moi.
Je suis vraiment frustrée en ce moment.
« Je dois t'emmener au foyer pour enfants, Camille, ma chérie. Tu ne peux pas rester ici jusqu'à ton audience la semaine prochaine », je lui dis en m'approchant.
M'agenouillant, je caresse sa joue.
Elle hurle et s'éloigne de moi.
« Je ne retournerai pas là-bas ! Tu ne peux pas m'y forcer. Qu'est-ce que tu fais ici ? Va-t'en, Ella ! »
Je soupire et jette un coup d'œil à Konan, qui nous observe.
Il soupire et regarde sa montre.
« Tu ne peux pas rester ici, Camille », je dis. « Si Gina, la responsable du secteur, découvre que tu n'es pas dans ton lit, je vais avoir de gros ennuis. Tu peux rentrer pour moi, s'il te plaît, si ce n'est pas pour toi ? »
Camille essaie de me donner un coup de pied tout en jetant la tablette par terre. Konan attrape son pied.
ELLA
« Qu'est-ce que tu ne feras pas, Camille ? Tu ferais mieux de partir maintenant ou je dirai à ton père que tu as été vilaine. Il risque de se fâcher, et tu sais ce qui arrive dans ce cas-là. »
Camille enlève rapidement la couverture et hoche la tête.
J'observe sa réaction et je réfléchis. Quand on parle d'un parent, aucun enfant ne réagit comme ça. D'habitude, les petites filles rient. Camille, elle, a l'air effrayée.
« Je suis désolée, Konan. Ça ne se reproduira plus. »
Konan adresse un sourire triste à Camille lorsqu'elle passe devant lui, et lui tapote la tête.
« Je pense que toi, ta mère et ton père serez bientôt réunis, mais pour l'instant tu dois travailler avec Ella. Si tu ne le fais pas, tu risques de ne jamais rentrer chez toi. »
« Je suis désolée », dit Camille avant de quitter la pièce.
Konan la regarde partir.
« Camille, attends en bas. Ella va bientôt arriver », crie Konan.
« D'accord ! » La voix de la fillette résonne dans le couloir tandis qu'elle descend les escaliers.
« Tu ne devrais pas dire ça à une enfant qui a été maltraitée, Konan », je lui dis.
Il rit en traversant la pièce après que j'ai dit ça. Il ouvre un tiroir et en sort un ensemble de sous-vêtements sexy en dentelle noire qu'il me tend.
« Ça devrait t'aller. »
Je réalise que j'ai laissé mon sac en bas. Je tiens les sous-vêtements dans ma main droite, essayant de les cacher, et je me dirige vers la porte.
Konan claque des doigts.
« Attends une seconde. »
Il ouvre un autre tiroir et prend un joli collier orné de diamants. Il brille à la lumière.
Je devrais ramener Camille chez elle, mais cet homme m'a piégée comme dans une toile d'araignée. J'ai envie de savoir ce qu'il va faire ensuite, mais je sais que je ne devrais pas.
Savoir qu'il a l'intention de me mettre ça autour du cou me fait me sentir très spéciale. Mon cœur fond tandis qu'il s'approche de moi et pose ses mains sur mes épaules, me faisant pivoter.
Je ne sais plus ce que je veux. J'ai encore des sentiments pour lui.
Il écarte mes cheveux sur le côté et les tient, attendant que je les prenne. Je ramène mes cheveux devant mon épaule gauche.
« Je veux que tu portes ceci ce soir. Tu es la première femme à porter ce collier, et tu seras la dernière », me dit-il doucement.
Je le touche tandis qu'il attache les trois boucles à l'arrière de mon cou.
Je sais qu'il ne m'appartiendra pas pour toujours, mais je me sens reconnaissante de pouvoir le porter quelques heures.
Pour la première fois depuis que j'étais avec lui, je me sens désirée et spéciale. Je me souviens avoir cherché en ligne des informations sur les colliers et leur signification.
Je me tourne pour lui faire face, gardant mes doigts sur le collier tandis que mes yeux s'embuent.
« Qu'est-ce qui ne va pas, ma belle ? Tu es magnifique avec ce collier. »
Konan caresse ma joue gauche et j'acquiesce, d'accord avec lui.
« Je suis tellement heureuse que tu me laisses le porter. Ça a dû coûter une fortune. » Ma poitrine se serre.
Konan hoche la tête en souriant.
« En effet. Beaucoup d'argent pour la femme la plus incroyable que j'aie jamais vue. Mets tes sous-vêtements avant de descendre », me dit-il.
Il se dirige vers son bureau, s'assoit dans son fauteuil en cuir noir et le téléphone sonne. Il décroche et me dit de me déshabiller.
J'acquiesce et déboutonne ma veste, l'enlevant pour la deuxième fois ce soir.
Il m'a beaucoup manqué. J'étais très triste quand je me suis réveillée dans la grange et qu'il était parti. Je pensais le revoir à ce moment-là, mais il n'est jamais revenu.
Pensant que je le reverrais peut-être un jour, j'ai appris des choses sur les relations BDSM au cas où j'en aurais besoin - pas seulement pour moi, mais pour le rendre fier.
« Konan à l'appareil. Que voulez-vous ? » demande-t-il.
Ses jambes sont écartées tandis qu'il prend une cigarette et la met dans sa bouche. Il l'allume et me regarde défaire chaque bouton de ma chemise et l'ouvrir.
Je continue à le regarder.
« Tu sais que la Societa Oscura ne t'aidera pas si tu fais ça, Axanda. Je te l'ai déjà dit ! » Konan a l'air frustré.
Il tapote sa cigarette dans le cendrier et tient le téléphone avec son épaule.
« Dépêche-toi », me dit-il.
Rapidement, j'enlève ma jupe. Je dégrafe mon soutien-gorge, le laisse tomber, puis retire ma culotte.
Cet homme me fait me sentir bien dans mon corps. La façon dont il me regarde de haut en bas montre qu'il a envie de coucher avec moi tout de suite. Ses yeux ont l'air très intenses.
« Non, je ne dirai pas à Kenzo de te rencontrer à San Francisco. Tu es un serpent ! » dit Konan avec colère.
Je prends les sous-vêtements noirs et touche le tissu. C'est de la belle soie et de la dentelle. Très cher. Je les enfile, appréciant leur douceur.
Maintenant je me tiens devant Konan portant seulement mes talons hauts noirs et les sous-vêtements.
Il me regarde avec désir.
Ça me rappelle le bon vieux temps.
« Tourne-toi. »
J'obéis et joins mes mains devant moi.
Il claque des doigts, pointe à côté de lui et je m'approche de là où il est assis.
Il fait glisser ses mains le long de mes jambes, caressant le tissu et je continue à le regarder droit dans les yeux.
Il écarte les sous-vêtements sur le côté, glisse ses doigts entre mes jambes et je m'appuie contre le mur, penchant la tête en arrière.
Je ne me suis jamais sentie aussi excitée.
« C'est bien. Reste là. Donne-moi ta jambe droite. » Sa voix est douce.
Je lève ma jambe. Il la guide pour qu'elle repose sur sa chaise, et il frotte ses doigts sur ma zone sensible.
Le mur est tout ce qui m'empêche de m'effondrer.
« Non, Axanda ! Tu envoies ce chèque à Maple et il l'encaissera ! » crie Konan, et je sursaute légèrement.
Il fait glisser ses doigts le long de mes jambes, raccroche brutalement le téléphone et se lève. Il me tire près de lui, ma jambe toujours sur la chaise, et caresse tout mon dos avec ses mains.
« Mets-toi devant mon bureau ici, ma belle. »
Il me déplace avec ses mains, et je pose mes paumes sur son bureau.
Konan pousse quelques papiers sur son bureau, puis baisse ma culotte le long de mes jambes. J'en sors.
« Si mignonne, mais sexy aussi. Ton corps est incroyable, Ella. Écarte les jambes pour moi, ma belle. »
J'écarte les jambes, et Konan pose immédiatement ses mains sur mes fesses, les tenant fermement pour montrer que je lui appartiens ce soir.
Une amie en ligne m'a dit que les hommes qui aiment le BDSM prennent soin de leurs femmes comme si elles étaient des jouets précieux. Je l'ai crue, mais je ne m'attendais pas à ça.
Konan fait attention à tout, et la façon dont il me regarde... aucun homme ne m'a jamais regardée exactement comme ça auparavant.
Je ne me souviens même pas que Konan m'ait regardée ainsi il y a des années.
Cet homme est très attentionné et me dit quoi faire ensuite.
« Pose ta tête sur mon bureau pour moi, ma belle. »
Il met sa main entre mes épaules et je m'abaisse lentement tandis que ses mains caressent mes fesses, en explorant chaque partie.
Je retiens mon souffle quand il me touche là, frottant doucement mon point sensible avant de le tenir légèrement.
Il chatouille mes côtes avec ses doigts, puis prend mes deux seins en coupe. Je sens sa chemise blanche pressée contre mon dos. Son corps est chaud et me met à l'aise dans la pièce avec lui.
« Lève ta jambe. Là. » Il soulève ma jambe pour la poser sur la table, et glisse un doigt en moi.
J'essaie d'agripper le bord de la table, mais je suis trop petite. La table est trop large et je dois poser mes mains à plat dessus.
Mon bas-ventre se contracte, et je sens des papillons. Mon cœur s'emballe et mes mains deviennent moites. Je gémis doucement, savourant le plaisir qu'il me procure.
Je ferme les yeux, laisse échapper un petit bruit et il m'embrasse dans le cou, me faisant frissonner. Tous les petits poils de mon corps se dressent.
J'ai l'impression d'être proche.
Enfin, je crois, mais je n'en suis pas sûre. Ça fait si longtemps que je n'ai pas été intime avec quelqu'un, plus d'un an maintenant.
« Tu es proche ? Je sais que ça fait un moment que tu accumules. »
Je secoue la tête.
« Je crois. Je ne sais pas. »
Je pose ma tête sur le bureau et ferme les yeux.
Konan bouge son doigt plus vite avant d'en ajouter un deuxième et c'est là que je le sens : un point spécial en moi s'éveille et je sens une pulsation apparaître soudainement.
« On avait découvert que c'était plus facile pour toi de jouir en stimulant l'extérieur de ton point sensible la dernière fois, non ? » me demande-t-il.
Je contracte tout mon corps.
C'est très intense pour moi à gérer, mais je sais que la délivrance sera agréable.
« Non, non ! Je n'y arrive pas, Konan ! » je crie et il rit, retirant ses doigts.
Il m'entoure de ses bras en riant doucement.
« C'est comme ça, hein ? » me demande-t-il.
J'acquiesce. J'ai besoin d'apprendre à gérer l'intensité que je peux ressentir au plus profond de moi.
« Je t'aime. Tu le savais ? Je t'ai toujours aimée, Ella. »
Mon cœur rate un battement, et je fais glisser mes mains sur le bureau, l'écoutant.
Il me retourne, me soulève et me pose sur le bureau, passant ses doigts dans mes cheveux.
« Je ne te mens pas, Ella. Je t'aime vraiment, ma belle. Honnêtement. Souviens-toi de ce que je te dis. »
« C'est vrai ? »
Je lève les yeux vers lui, et il hoche la tête, rapprochant mon visage du sien.
« Oui. »
Il m'embrasse rapidement, fermant les yeux. Il frotte son nez contre le mien, respirant lourdement, et je sens une odeur de menthe.
« Je pense encore à cette nuit où on a fait l'amour dans la grange. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais à l'époque, et tu étais novice et avais besoin que je te guide.
« La façon dont tu me regardais était pleine d'émotion. Tu voulais que je couche avec toi pour te sentir proche, mais tu avais aussi peur.
« Je pouvais le voir à la tension de ton corps, mais tes yeux me suppliaient de te montrer ce qu'était le véritable amour. Je n'oublierai jamais cette nuit-là.
« Tu vois, tu étais très spéciale pour moi. Je prévoyais de t'épouser un jour, mais on s'est éloignés. »
« « Éloignés ? » Je n'ai plus jamais eu de tes nouvelles. »
Konan ouvre les yeux.
« Ouais. J'ai merdé. »
Il m'adresse un sourire triste et pose son front contre le mien.
« Je te promets que je ne te ferai pas ça cette fois, ma belle. Je suis désolé. Peux-tu me pardonner ? »
J'acquiesce. Je peux lui pardonner parce que j'ai vraiment envie de sexe maintenant, et aussi parce que mon meilleur ami me manque. Quand j'avais le plus besoin de lui, il n'était pas là - et je ne le laisserai pas partir à nouveau.
J'ai envie de prendre le contrôle. J'ai vraiment envie de le prendre dans ma bouche, mais je veux aussi qu'il me contrôle. Qu'il me guide, m'admire, m'aime.
Je saute du bureau et attends qu'il recule. Il a l'air confus et je m'agenouille, le regardant avec des yeux innocents tandis qu'il caresse mes cheveux.
« Tu m'as aidée quand j'étais novice en matière de sexe. Est-ce que je peux t'aider maintenant ? » je demande et il hoche la tête en souriant.
« Tu peux. »
Son sexe pousse contre son pantalon noir. Je le gratte avec mes ongles et le sens essayer de se frayer un chemin à travers le tissu vers ma main. Il veut sortir.
Je sais que ça doit lui faire mal. C'est comme essayer de plier un os. Il se casserait.
Je déboutonne son pantalon, le dézippe et le baisse. Je baisse son sous-vêtement et souris quand son sexe jaillit, excité de me voir. Je suis contente qu'il soit dur car ça montre que je l'excite.
Il caresse ma joue avec son pouce, se prend en main et guide ma tête vers le bout.
Je sors ma langue et quand il la sent frotter contre lui, il attire ma tête vers son corps.
Je pose mes mains sur ses cuisses, ouvre ma gorge et laisse son gros sexe glisser jusqu'au fond de ma bouche tout en le regardant d'un air sexy.
Je m'étais entraînée avec une banane il y a des années en espérant pouvoir faire ça pour lui un jour.
Les instructions qu'il m'avait données il y a 10 ans me reviennent. Le guide étape par étape pour faire une fellation parfaite. Je respire profondément, me préparant. Il est temps qu'il me fasse suffoquer.
Je retire son sexe de ma bouche et le regarde. Il tourne la tête.
« Tu peux diriger. Je me souviens de ce que tu m'as appris. »
« Tu es sûre ? Ta gorge risque de te faire mal plus tard. » Il a l'air inquiet.
J'acquiesce en souriant.
« C'est toi qui es aux commandes, tu te souviens ? » Je glousse.
Konan sourit. Pendant un instant, il semble perdre confiance, mais quand je dis ça, elle revient et il reprend totalement le contrôle.
Il me guide pour baisser la tête, sépare mes cheveux au milieu et les enroule autour de ses mains.
Je prends son sexe dans ma main droite et relève la tête, prête à le prendre entièrement dans ma bouche.
« Prête ? » demande-t-il.
« Mhm. »
J'ouvre la bouche et attends qu'il pousse ma tête. Quand il le fait, je détends ma gorge, le laissant pousser jusqu'au fond de ma bouche.
Je ferme les yeux et sens le bout s'élargir, faisant légèrement se refermer ma gorge.
Il sort de ma bouche, puis pousse à nouveau jusqu'au fond de ma gorge encore et encore, montrant sa force.
Je sais que ma gorge me fera mal demain, mais je ne pense qu'à lui donner du plaisir pour l'instant.
Je fais glisser ma main droite de haut en bas sur sa hampe, prends ses testicules dans ma main gauche et les presse doucement. Je le regarde tandis qu'il serre mes cheveux plus fort, s'enfonçant en moi.
Ses yeux se ferment légèrement.
Je m'étouffe sur lui et retire ma tête, fermant rapidement la bouche.
« Ouvre », ordonne-t-il.
Je ne comprends pas ce qu'il me dit de faire.
Il lâche mes cheveux. Il force ma bouche à s'ouvrir, guide ma tête en arrière et met deux doigts dans ma bouche, les bougeant autour de ma langue.
« Suce », me dit-il, et j'obéis immédiatement. Je me sens très excitée.
Il prend son sexe dans sa main, l'approche de mes lèvres et j'ouvre la bouche plus grand.
Il tire ma tête vers lui et pousse ses hanches en avant. Prenant le contrôle total, il enroule mes cheveux autour de sa main et de son poignet et il s'enfonce dans ma bouche.
Je m'étouffe, et ma salive coule autour de lui, tombant sur mes jambes et ma poitrine.
Il ne me laisse pas finir, mais il sourit pour montrer qu'il approuve. Il lâche mes cheveux, retire son sexe de ma bouche et me tend la main.
Je me souviens de Camille. Elle m'attendra en bas pendant que j'ai été vilaine ici avec Konan.
« Je dois aller voir Camille », je lui dis, prenant sa main.
Il me relève et secoue la tête en souriant narquoisement.
« Elle va bien. Ne t'inquiète pas. Xavier la surveille. »
Il me tourne pour que je fasse face à son bureau, met un genou entre mes jambes, et je les écarte.
Il s'enfonce profondément en moi, m'embrasse le long du dos et mon corps frissonne tandis que je veux qu'il me prenne à nouveau.
Chaque baiser semble plein de sens et me fait ressentir des émotions dont je ne pensais pas avoir besoin.
La sueur perle sur mon front et l'air froid la sèche, ne laissant que de l'air chaud dans la pièce.
Je regarde par la fenêtre et vois des gouttes d'eau se former. Ça m'excite encore plus, et je ressens une montée d'excitation.
Chaque fois qu'il se retire de moi et pousse fort vers un point spécial à l'intérieur, il me fait crier. Je serre les dents, fermant les poings.
Il pose sa main sur la table près de ma tête et tire mes cheveux en arrière avec son autre main.
Je regarde les veines sur sa main à côté de moi. Ses doigts épais me font penser à la façon dont son autre main tient fermement mes cheveux.
« J'ai quelque chose de prévu. »
Je le regarde par-dessus mon épaule, curieuse, et il sourit.
« Je me souviens quand tu m'as parlé d'un de tes fantasmes. »
Je ne veux pas qu'il se souvienne de ça. Je fronce les sourcils, repensant à chacun d'eux. Pourquoi imaginons-nous des situations que nous savons ne pas devoir se produire, mais que nous voulons essayer ?
J'étais ivre quand il m'a posé cette question, et j'ai répondu honnêtement. L'alcool m'avait rendue courageuse, et je savais que j'avais fait une grosse erreur en me réveillant le lendemain.
« Tu ne t'en souviens pas. Non, Konan, s'il te plaît, non. » Je le supplie du regard de n'en réaliser aucun, mais je sais que Konan voudra en concrétiser un, sinon tous.
Il pose sa main sur le côté de ma tête, me maintenant contre la table.
« Lequel ? » Je respire de façon saccadée.
« Détends-toi. Ce qui se passe dans ce bâtiment reste dans ce bâtiment. Xavier, entre. »
Il lâche ma tête, se retire de moi et remonte son sous-vêtement et son pantalon. Il remonte sa fermeture éclair en souriant.
Je me ronge les ongles, et Konan rit en me caressant le dos.
Je sais de quel fantasme il parle. C'est le plus osé.
La porte s'ouvre et Xavier entre d'un pas assuré.
« Et Camille ? » J'essaie de trouver un moyen de partir. Je suis mal à l'aise maintenant, et Xavier ne surveille plus Camille, donc elle a besoin de moi.
« Elle va bien. Elle est sur mon téléphone, en train d'embêter Dante. Elle ne montera pas ici, et Enzo ne la laisserait pas passer les escaliers si elle essayait. »
« Allonge-toi sur le bureau, ma belle. Xavier ne mord pas, et personne ne parlera de ça. À moins que tu ne veuilles pas le faire ? » dit Konan. Il croise les bras sur sa poitrine.
Je le regarde, puis Xavier.
« C'est un de tes fantasmes, Ella. Je n'ai même pas besoin d'expliquer le plan. C'est ton choix. Tu veux le faire ? » Konan me regarde dans les yeux.
Je hausse les épaules.
« J'en ai envie, mais je ne suis pas assez confiante. Merci pour l'opportunité, Xavier. Merci, Konan, mais je ne peux pas le faire. »
Je continue à regarder Konan.
Il s'appuie contre le mur, les bras toujours croisés.
Je lui souris maladroitement et il s'approche.
« Pas besoin de t'excuser. Je voulais te donner l'option, et tu ne te sens pas assez confiante. C'est normal. Tu es humaine. C'est naturel. »
J'acquiesce tandis qu'il caresse mes joues. Les lèvres de Konan s'ajustent parfaitement aux miennes, douces et humides.
J'ouvre la bouche et il met sa main autour de mon cou, me guidant doucement. Nos langues se touchent et je laisse échapper un son.
« Merci », entendons-nous.
Je regarde Xavier, qui nous fait un pouce en l'air.
« Joli coin intime. Amusez-vous bien, vous deux. J'espère que ça renforcera ta confiance et que ce sera mieux que ce que tu espérais, Ella. »
Xavier fait un clin d'œil et Konan rit doucement. Je ris aussi.
Xavier se dirige vers la porte.
« Je veillerai sur Camille », dit-il avant de sortir en fermant la porte.
Konan caresse mes lèvres avec son pouce, penche ma tête en arrière et soulève mon menton.
« Tu devrais aller ramener Camille chez elle. »
« Tu as raison. »
Je m'éloigne de lui et rassemble tous mes vêtements, les enfilant pièce par pièce.
« Avant qu'il ne soit trop tard, ne juge pas un livre à sa couverture, Ella. Tu verras que tu te trompes sur l'histoire de Mia et Zane.
« Je te verrai après que tu auras déposé Camille. Xavier te conduira au foyer pour enfants. »
J'acquiesce et quitte la pièce. En bas, je trouve Camille qui m'attend dans le bureau avec Xavier et un autre homme.
Je récupère mon sac sur une chaise où quelqu'un l'a déplacé, et Camille et moi quittons le bâtiment en nous tenant la main.
« Attendez. La voiture est par ici », crie Xavier. Camille et moi changeons de direction et marchons vers la voiture avec lui.
Camille monte à l'avant et attache sa ceinture, et je monte à l'arrière. Xavier s'installe au volant.
« Tu n'as pas suivi les règles, Camille », Xavier la regarde en démarrant la voiture.
Camille hausse les épaules, regardant ses pieds.
« Ce n'est pas ton père qui a un problème ; c'est Kenzo. Tu ne devrais pas aller dans son club. Tu sais ce qui peut arriver dans ce bâtiment, Camille. C'est trop dangereux pour toi, ma chérie », lui dit Xavier.
Elle ne dit rien tandis qu'il sort du parking.
« On sait tous les deux que tu serais déjà sortie de ce foyer. Kenzo t'en aurait fait sortir ! »
Xavier conduit vite. La voiture est très bruyante à l'intérieur.
« Alors pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? » crie Camille.
Xavier me regarde par-dessus son épaule en souriant.
« Moi ? Qu'est-ce que ça a à voir avec moi ? » je demande, me sentant visée.
« Konan voulait te dire bonjour. Quand on a découvert que tu étais l'assistante sociale, Konan a passé un accord avec Kenzo pour te laisser tranquille et garder Camille avec toi pour l'instant.
« Il veut que tu comprennes. C'est tout ce que je te dirai. »
« Oh. » Je fixe l'arrière de sa tête, surprise.
« Tu seras bientôt de retour parmi nous, ma belle », dit Xavier à Camille. « Je te le promets. »
Camille hoche la tête et sourit.
Au foyer pour enfants, Xavier l'accompagne à l'accueil pendant que je reste dans la voiture. Je ne peux pas entrer dans le bâtiment des enfants en portant un collier.
Nous retournons au club.














































