Sérénité

Lilas

« Je veux tellement que tu portes ma marque sur ta peau, » avoua-t-il

Lilas baissa les yeux, se mordant nerveusement la lèvre inférieure. Elle savait qu’elle voulait porter sa marque. Être près de lui faisait palpiter son cœur.

Au fur et à mesure que leur lien se renforçait, son engouement pour lui devenait plus vif.

Cela la rendait nerveuse, effrayée même.

Ces nouvelles émotions qui la consumaient étaient si brutes et inexplorées. Mais, malgré sa nervosité, Kyril était son compagnon. Ce fait ne changerait jamais.

Selon la Déesse, ils étaient faits l’un pour l’autre. Attendre maintenant ne ferait que prolonger l’inévitable.

Selene les avait associés pour une raison, et Lilas devait lui faire confiance.

Il semblait que des mois s’étaient écoulés depuis la nuit dernière, lorsque Lilas et Kyril s’étaient rencontrés dans ce donjon. En vérité, elle n’était arrivée chez Kyril que quelques heures après avoir quitté la sienne.

Même s’il faisait nuit dehors, pour les compagnons, ce n’était que le début. Tout était nouveau. Excitant.

« Je veux que tu me marques aussi, » balbutia Lilas.

Malgré sa timidité, elle parlait sincèrement.

Entendre son consentement fit naître un sourire sur ses lèvres.

« Le marquage n’est pas un processus facile. Cela va faire mal. Cela peut même te tuer si nous ne sommes pas prudents. »

~Me tuer ? ~

Lilas sentit son sang se glacer. Si elle avait su que c’était le prix à payer pour s’accoupler avec un Lycan… qu’aurait-elle fait ? Éviter le destin ? S’enfuir et rejoindre les puritains ?

Elle n’avait pas le choix et elle le savait.

« Je sais ce que tu penses, petite fleur, » dit Kyril, « et je comprends ton inquiétude. Mais sois rassurée, si notre lien est fort, et je crois qu’il l’est, non, je sais qu’il l’est, tu n’as rien à craindre. »

Lilas prit une inspiration, elle devait faire confiance à son compagnon. Il déplaça la bretelle de sa robe.

« La douleur est inévitable, » dit Kyril. « Mais je vais essayer de la rendre aussi agréable que possible pour toi. »

Son regard s’assombrit lascivement et ses lèvres se retroussèrent en un sourire malicieux.

Une rougeur rosée naquit ses joues tandis qu’elle lui adressait un signe de tête nerveux.

Lilas ne comprenait pas vraiment ce qu’il voulait dire, mais elle était sûre qu’il ne profiterait pas d’elle.

Quant aux répercussions fatales si quelque chose tournait mal ? Cette crainte s’estompa lentement lorsque Kyril commença à la toucher d’une façon qui lui était inconnue.

En l’ajustant, il la positionna de façon à ce qu’elle le chevauche, plaçant ses deux mains sur ses épaules. Lilas serra les cuisses, réalisant lentement quelles étaient ses intentions.

Elle connaissait l’idée du désir sexuel, mais ne l’avait jamais expérimenté personnellement. Pas jusqu’à maintenant.

Et, pour la première fois, Lilas dut admettre que sa curiosité prenait le dessus.

Quels secrets son nouveau compagnon cachait-il ?

Kyril

Kyril se lécha les lèvres d’anticipation. Un léger grondement s’éleva de sa poitrine. Il embrassa son épaule exposée et, à sa grande surprise, la tête de Lilas tomba sur le côté, lui donnant un accès complet.

Ses lèvres effleurèrent la courbe de son cou, déposant de doux baisers sur la surface de sa peau délicate.

Il la sentit frissonner de plaisir.

En se reculant, il vit les paupières de Lilas s’abaisser. Elle le regardait avec une ardeur fervente. Incapable de résister plus longtemps, il pressa ses lèvres contre les siennes, provoquant un faible gémissement.

Il se demanda comment Lilas se sentait avec son corps contre le sien. Tout cela était si nouveau, mais visiblement, elle ne pouvait en avoir assez.

Ses mains se déplacèrent vers ses épaules, faisant glisser ses bretelles et tirant sa chemise vers le bas pour qu’elle repose librement autour de sa taille. Avant qu’elle ne puisse réagir, il la fit tourner sur le lit, la plaquant sous lui.

Elle gémit sous son regard brûlant, comme si elle se sentait exposée.

« Tout va bien se passer, je te le promets, » assura-t-il. « Je vais juste te toucher. Nous n’irons pas plus loin que ça. Notre première fois ne sera pas comme ça. »

Il attendit de voir la tension quitter lentement le corps de Lilas avant de poursuivre.

Kyril approcha sa bouche de son cou, déposant des baisers humides le long de son corps.

L’excitation de Lilas devenait épaisse et chaude, noyant les sens de Kyril dans son odeur euphorique.

Ses mains se mirent à vagabonder. Il sentit son corps réagir à ce contact et fit jaillir de petits gémissements de ses lèvres.

Ses doigts se déplacèrent vers le tissu qui entourait ses hanches, le déchirant, exposant son monticule rougi.

Mortifiée d’être ainsi exposée, Lilas releva la tête, le visage rougissant.

« Qu’est-ce que tu fais ? » s’écria-t-elle.

Il sourit malicieusement.

« Tu dois me faire confiance, » dit-il.

Lilas

Son estomac s’agita à ses mots. Le poids de son toucher s’enfonçant dans son cœur.

Elle lui faisait confiance, mais son manque d’expérience la rendait gênée par tout ce qui se passait. Peut-être que si elle suivait son exemple, tout irait bien ?

Elle fit à nouveau un signe de tête pour indiquer à son compagnon qu’il pouvait continuer.

Kyril se redressa sur ses hanches. Il enleva son T-shirt, le jeta sur le sol et commença à déboucler son pantalon.

Son cœur s’emballa lorsqu’il fait glisser son jean jusqu’aux chevilles, puis tira sur la ceinture de son caleçon, le faisant descendre sur ses hanches, laissant libre cours à son érection.

Les yeux de Lilas s’arrondirent sous le choc. Il semblait si gros et si lourd.

Comment diable cela fait-il partie de « juste toucher »?

Ses pensées furent interrompues lorsqu’il la tira du lit, plaçant l’une de ses cuisses de chaque côté de ses hanches. Un désir ardent commença à se former entre ses jambes.

Kyril grogna bruyamment et ses yeux bleus devinrent noirs comme l’obsidienne.

« Kyril, » supplia-t-elle, ses doigts s’enfonçant dans son épaule. « Ne t’arrête pas. »

Son corps s’était mis à vibrer et elle se mit à trembler, à se tortiller sous son emprise.

Les pulsions primitives faisaient surface.

Il tira Lilas plus haut sur ses genoux et se glissa entre ses jambes. Du bout des doigts, il ouvrit ses plis humides et fit glisser sa bite vers l’avant, en prenant soin de ne pas la pénétrer.

Une fois que sa tige alla se loger entre ses lèvres inférieures, il saisit ses hanches et se mit à la balancer lentement d’avant en arrière sur son sexe.

Lilas n’avait jamais rien connu de tel. Elle comprenait que ce n’était pas du sexe, bien sûr. Mais c’était insupportablement proche. Préliminaire, elle se souvint avoir entendu ce mot une fois.

Le nom ne lui rendait pas justice.

Les yeux de Lilas se révulsèrent, un gémissement lourd s’échappant de ses lèvres entrouvertes.

Elle serra ses jambes autour de sa taille tandis qu’il la guidait d’avant en arrière, faisant glisser ses plis humides contre sa queue.

Elle respirait de plus en plus difficilement alors qu’il accélérait, serrant sa taille fermement. Son rythme était si exigeant et brutal. Lilas s’accrocha à ses épaules pour suivre le mouvement alors qu’elle glissait contre lui.

Elle gémit bruyamment quand il attrapa son cul et la poussa en avant, frottant sa peau contre sa bite.

Encore et encore.

Sans jamais s’arrêter.

Un faible gémissement s’échappa de ses lèvres lorsque ses doigts descendirent sous son corps jusqu’à ce qu’ils soient pressés contre son petit paquet de nerfs. Elle pouvait sentir ses mouvements circulaires sur son intimité, stimulant son clito avec le bout de son doigt humide.

Ses poussées devinrent plus agressives. Le frottement de leurs corps provoquait une douleur chaude et humide entre ses cuisses qui s’intensifiait.

Elle déplaça sa prise sur ses épaules, et ses hanches se mirent à expérimenter, se mouvant d’elles-mêmes, augmentant son plaisir.

Ils haletaient tous les deux, sur le point de se libérer. Lilas laissa échapper un gémissement étranglé quand elle sentit sa bite se contracter contre elle.

Poussant un cri, quand elle atteint son apogée, ses hanches furent prises de spasmes incontrôlables.

Ses dents s’enfoncèrent dans la jonction de son cou et de son épaule, la forçant à sangloter dans un gémissement mêlé de douleur et de plaisir.

Lilas s’écroula contre sa poitrine, les yeux lourds, elle poussa un profond soupir.

Épuisée.

Amortie.

Engourdie.

Kyril

« Dors, » dit Kyril en pressant ses lèvres contre son front. Il la regarda fermer les yeux et sombrer dans un sommeil paisible.

Il avait déjà apporté une serviette pour nettoyer le sang de sa marque et des bandages pour la maintenir fermée. Mais, quand même, le lien d’accouplement prendrait du temps à guérir correctement.

En supposant qu’il guérisse tout court. Les risques associés à une telle marque étaient plus importants que Kyril ne voulait l’admettre.

Il ne pouvait pas y aller. Pas maintenant. Pas après le bonheur qu’il venait de vivre.

La tranquillité emplissait l’air.

Kyril et son loup intérieur se sentaient en paix en regardant leur compagne.

Il soupira, satisfait à la vue de la femme parfaite qui reposait dans ses bras.

Kyril prit le temps d’étudier les traits délicats de Lilas, mémorisant chaque courbe, chaque crevasse de sa petite silhouette en sablier.

Il voulait rester au lit et veiller sur elle, mais il avait d’autres priorités qui nécessitaient son attention.

Passer la journée avec Lilas signifiait qu’il avait mis de côté non seulement ses devoirs de meute, mais aussi ses tâches au conseil.

Il savait que le fait de manquer un jour de travail n’allait pas ruiner sa réputation ni l’ennuyer. Personne n’oserait critiquer ses méthodes de gestion.

Mais, il avait pris un engagement professionnel avec un certain seigneur vampire qui devait maintenant être reporté.

~Je dois appeler mon Beta. Je lui donnerai le commandement temporaire jusqu’à ce que Lilas soit guérie. ~

Il devait se concentrer sur sa compagne maintenant.

Les affaires pouvaient attendre.

« Merde, » marmonna-t-il doucement, ressentant un sentiment profond de désarroi et de frustration.

La laisser seule ne serait-ce qu’une seconde était la dernière chose qu’il voulait faire.

Kyril la déposa sur le lit et l’emmitoufla dans les couvertures avant de se lever discrètement. Il se pencha vers elle, caressa sa joue avec sa main et déposa un petit baiser sur son front.

« Qu’est-ce que j’ai fait pour te mériter ? » murmura-t-il.

Après s’être changé, il sortit de leur chambre et se dirigea vers l’escalier.

Une fois arrivé au rez-de-chaussée, il se dirigea rapidement vers son bureau, voulant en finir avec cette histoire afin de pouvoir retourner aux côtés de Lilas.

Entrant dans son bureau, il s’enfonça dans son fauteuil et poussa un long soupir, se passant les deux mains dans les cheveux en signe de frustration.

Chaque seconde passée loin d’elle était une seconde de trop. Mais il avait besoin de se concentrer.

S’il y avait quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance, c’était son bêta, Jon. Il établit un lien psychique avec lui.

Kyril grogna et ferma son esprit, s’adossant à sa chaise. Il inclina la tête vers le haut, demandant silencieusement à Selene de lui donner suffisamment de patience.

Bien que Lilas ne fut qu’à l’étage, ses nerfs étaient encore perturbés, ce qui prouvait que le lien d’accouplement avait un effet significatif sur lui.

Il avait envie d’être de retour au lit, étendu avec sa compagne en sécurité dans ses bras. C’est alors qu’il se mit à sourire face à sa situation difficile.

« Trente-deux ans sans ma compagne, et, maintenant que je l’ai enfin, j’agis comme un adolescent en mal d’amour, » dit-il en riant pour lui-même.

Un coup frappé à la porte interrompit ses pensées.

Kyril se dirigea vers la porte et la fit pivoter, révélant son Bêta. « Jon, entre. Nous avons beaucoup à discuter. »

***

Kyril retourna dans la chambre pour veiller sur sa compagne encore et encore pendant les dix-neuf heures suivantes, mais elle dormait toujours.

Son corps essayait désespérément de s’adapter à la marque de Kyril et ses gènes étaient en train de se modifier.

Son corps mutait tandis que ses sens, ses pouvoirs de régénération, sa force et, plus important encore, son espérance de vie s’adaptaient.

Si ça fonctionnait, Lilas sera immortelle. Tout comme lui. ~Si ça fonctionnait. ~

La morsure d’un loup était dangereuse. La morsure d’un Lycan était encore plus pernicieuse.

Le processus de guérison de Lilas serait lent, mais elle était endormie depuis trop longtemps.

… qu’elle vive ou meure dépendait maintenant de Selene.