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Cover image for Décisions de Désir 1 : Fiction ou Fantasme

Décisions de Désir 1 : Fiction ou Fantasme

Chapitre 4

WALKER

Trois jours s'étaient écoulés, et Harper occupait toujours mes pensées. C'est pour cette raison que je traînais au studio sans véritable but. Je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas m'en éloigner.

C'était vraiment pathétique.

Walker Donovan qui s'entichait d'une femme qu'il connaissait à peine. D'habitude, je ne m'attachais pas aux femmes de cette façon.

Est-ce que je la désire ? Oh que oui !
Est-ce que je veux une relation ? Pas du tout !

Je n'aimais pas utiliser mes parents comme excuse pour mes problèmes relationnels. Même si je les blâmais, ce ne pouvait pas être entièrement de leur faute. Kelli et moi avions grandi dans le même foyer. Elle était heureuse en ménage, donc ils ne l'avaient pas perturbée.

Je savais qu'une grande partie venait des idées que je m'étais forgées au fil des ans. Les gens aimaient l'argent, et maintenant que j'en avais, il était difficile de faire confiance à qui que ce soit. J'avais vu des gens faire des choses horribles pour de l'argent.

Je ne voulais pas me faire avoir. Si je ne laissais personne s'approcher, personne ne pourrait me blesser. Harper ne semblait pas être ce genre de personne, mais les gens pouvaient vous surprendre.

Alors, j'ai fait ce que je faisais d'habitude.

Je l'ai évitée.

J'allais dans des clubs et je parlais à de jolies femmes. J'en ai même ramené quelques-unes à l'hôtel. Je le faisais exprès. Je voulais que Harper les voie.

Je voulais lui montrer qui j'étais vraiment avant de lui faire du mal. C'était mon mode de fonctionnement, et elle ne méritait pas ça. Je n'ai couché avec aucune d'entre elles, cependant. Je n'avais jamais eu de problème avant. Je pouvais facilement tout oublier et me concentrer sur la jolie femme avec moi, mais je n'y arrivais tout simplement pas - pas sans penser à Harper.

Cela me terrifiait.

Alors, j'ai décidé d'aller la voir. Si je la voyais, peut-être que je pourrais arrêter de penser à elle. Peut-être que rester loin d'elle me faisait croire que je la désirais plus que ce n'était le cas. Ce n'était probablement pas vrai, mais je me disais que c'était un bon plan.

Quand je l'ai vue en train de discuter avec Asher Anderson, j'ai eu un mauvais pressentiment. Ils n'avaient pas l'air de flirter, mais je connaissais les hommes comme Asher. J'en étais un. Son innocence était l'une des choses qui la rendaient si attirante. Il voulait probablement profiter d'elle, et je ne pouvais pas laisser ça arriver. Si quelqu'un devait profiter d'elle, ce serait moi.

Attends, ça ne sonnait pas bien.

Je suis rapidement allé lui parler quand il est parti. Étonnamment, elle était un peu brusque. J'ai dû me retenir de sourire. Elle était clairement contrariée, mais je trouvais ça adorable.

Il y avait une tension sexuelle évidente entre nous. La façon dont je me sentais quand je la touchais me laissait sans voix. Alors, quand elle est partie, je l'ai laissée filer.

Puisque j'étais déjà là, j'ai décidé de déjeuner tard avec Kelli. Ou dîner tôt, selon comment on voit les choses. Nous avons pris de la nourriture du food truck devant le studio et je lui ai posé des questions sur Harper.

« Alors, comment ça se passe ? » J'ai mordu dans mon sandwich.

« Pourquoi es-tu ici, Walker ? »

« Je ne peux pas rendre visite à ma sœur sans raison ? »

Elle a ri sarcastiquement. « Non. »

Elle savait pertinemment pourquoi j'étais là. Depuis notre enfance, elle avait toujours su lire en moi comme dans un livre ouvert.

« Je voulais m'assurer que tout allait bien avec la nouvelle écrivaine. Ce n'est pas vraiment son milieu habituel. »

Elle a plissé les yeux et incliné la tête. « Tu insinues que tu ne fais pas confiance à mon jugement ? »

« Quoi ? Non... »

« Que je ne sais pas ce que je fais en amenant Harper ici ? »

J'ai secoué la tête. « Ce n'est pas... »

Elle a éclaté de rire, et j'ai fait la moue. Elle me taquinait. Je n'arrivais pas à y croire. Enfin si, mais je ne m'y attendais pas.

J'ai levé les yeux au ciel et bu mon soda. « Tu as fini ? »

Elle a levé les mains. « Désolée, mais tu aurais dû voir ta tête. » Quand je n'ai pas répondu, elle a dit, « On dirait que Harper t'a vraiment tapé dans l'œil, n'est-ce pas ? »

J'ai haussé les épaules. « Je ne sais pas pourquoi. »

Elle a souri. « Si, tu le sais. Elle est différente des femmes riches que tu fréquentes d'habitude. Elle est gentille, attentionnée, intelligente, jolie. Et elle ne semble pas supporter tes conneries. »

« Je n'arrive juste pas à me la sortir de la tête, Kel. »

« Alors, quel est le problème ? »

J'ai soupiré bruyamment. Elle est sérieuse ?

« Tu l'as dit toi-même. Je suis un salaud. Je n'ai pas de relations. Je serais un petit ami exécrable. Harper mérite quelqu'un qui prendra soin d'elle. »

Elle m'a regardé un moment avant de répondre. « Oui, tu peux être vraiment con. Tu peux être égoïste. »

J'ai hoché la tête comme pour dire évidemment !

« Mais tu n'as jamais été avec quelqu'un qui te traitait bien. Quelqu'un qui ne voulait pas juste du sexe ou de l'argent de toi. Je pense que ce serait différent avec Harper. »

J'ai soupiré. « Et si je lui fais du mal ? »

« Je ne pense pas que tu sois le premier homme qui l'ait aimée. Harper est une adulte. Elle peut décider elle-même si tu vaux ce risque. » Elle a pris mon soda et bu le reste.

« Sérieux, Kel ! Tu as dit que tu n'en voulais pas. »

Elle a haussé les épaules en se levant. « J'ai changé d'avis. »

Alors qu'elle s'éloignait, j'ai eu envie de lui tirer la langue comme on le faisait gamins.

Je suppose que le déjeuner est terminé.

Alors que je jetais les déchets du déjeuner, j'ai aperçu Harper qui attendait devant le studio. Je n'ai pas pu m'empêcher d'afficher un sourire malicieux.

Je me suis approché doucement derrière elle. Son corps s'est immédiatement raidit. Elle savait que j'étais là.

« Je me suis toujours posé une question. »

Elle a répondu sans se retourner. « Laquelle ? »

Je me suis penché, parlant plus doucement à son oreille. Je pouvais voir son corps réagir à mon souffle sur sa peau. Je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin. « Les gens qui écrivent des romances - sont-elles basées sur des événements réels ? »

« Pas vraiment. » Elle a rougi et dit, « Du moins, pas pour moi. C'est juste de l'imagination. »

Asher marchait vers nous depuis les caravanes, mais j'avais besoin de dire une dernière chose avant de partir.

« De l'imagination ? Ou ce que tu souhaiterais qu'il se passe ? »

Elle n'a pas répondu ni ne m'a regardé. Elle a serré son ordinateur portable plus fort, et sa poitrine montait et descendait rapidement. Je me suis placé devant elle pour voir son visage. Il m'a silencieusement dit exactement ce que je voulais savoir.

Avec un sourire en coin, j'ai parlé en commençant à m'éloigner. « C'est bien ce que je pensais. »

Ça n'aurait pas dû avoir d'importance qu'elle passe du temps avec lui. Pourtant, c'était le cas, et je détestais cette sensation de jalousie qui me rongeait.

Asher Anderson.

C'était un homme à femmes. Il avait de l'argent, du charme, et pensait que tout lui était dû. D'habitude, je m'en ficherais. Je ne me mettrais jamais en travers du chemin d'un autre homme. Mais l'idée qu'il touche Harper me rendait malade. Son excuse pour parler du personnage, bien que futée, était un mensonge. Je n'arrivais pas à croire que Harper y croyait.

Peut-être qu'elle ne croyait rien. Peut-être qu'elle le voulait vraiment.

Non. Je refusais de le croire. Harper n'était pas stupide, et elle ne couchait certainement pas à droite à gauche. Pas qu'on en ait parlé, mais après avoir fréquenté les femmes que j'avais connues, je pouvais le dire. Elle était douce. J'aurais tout donné pour briser cette douceur extérieure et laisser sortir ce qui se cachait à l'intérieur.

Merde.

C'était probablement exactement ce qu'Asher pensait. Je ne pouvais pas le laisser faire ça. Si quelqu'un devait la briser, ce serait moi.

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