. . Une fois que j'eus défait la ceinture de Tony et sorti son imposant membre de son jean, je ne pouvais plus penser à rien d'autre. « Fais-moi l'amour », murmurai-je.
Mes talons claquèrent sur le sol lorsqu'il me retourna et releva ma robe moulante. Je frissonnai au contact de l'air frais sur ma peau, mais Tony allait bientôt me réchauffer.
Il se tenait derrière moi, mais je pouvais tout voir dans le grand miroir doré. Son regard s'attarda sur ma culotte, puis remonta.
« « Son ange » ? Qu'est-ce que ça veut dire ? » demanda-t-il, l'air intrigué.
Oh non.
Je compris alors ce qu'il regardait... mon tatouage dans le bas du dos. Les mots « Son ange » étaient inscrits verticalement en petites lettres noires, entourés de deux ailes noires. Je n'avais jamais imaginé qu'un autre homme les verrait. C'était gênant.
« Je me suis fait tatouer ça pour mon ex, dis-je en levant les yeux au ciel. Désolée.
— Hé..., dit-il doucement, me regardant dans le miroir. Ne t'excuse pas. »
Sexy, généreux et compréhensif ? Décidément, j'avais tiré le gros lot ce soir.
« Et puis, il caressa mon tatouage du pouce, tu es mon ange pour cette nuit. »
Il se pencha, saisit ma jambe et retira ma chaussure droite. Je me sentis déséquilibrée sur un seul talon jusqu'à ce qu'il fasse de même à gauche, et je me retrouvai pieds nus sur le sol.
Heureusement que j'avais fait une pédicure récemment. Sinon, j'aurais été mal à l'aise qu'il soit si près de mes orteils.
« Le vernis vert te va bien, dit-il en se redressant dans le miroir. Ça s'accorde avec tes yeux. »
Avec toute l'excitation de la soirée, j'étais surprise qu'il ait remarqué la couleur de mes yeux, ou mon vernis à ongles.
« Je pensais que tu voudrais que je garde mes talons, dis-je.
Il sourit. Je pense que tu vas avoir assez de hauteur ajoutée, non ?
Je haussai un sourcil. C'est vrai. »
Tony écarta à nouveau ma culotte tandis que je me penchais sur le lavabo, dans l'attente. Il se glissa entre mes jambes, entrant en moi.
Je haletai, agrippant le comptoir, les yeux fermés. Le marbre froid sous mes bras faisait frissonner ma peau tandis que Tony s'enfonçait plus profondément. Ses gémissements discrets montraient qu'il appréciait aussi.
Une fois complètement en moi, ses doigts se glissèrent sous ma culotte, tenant mes hanches.
À chaque douce poussée, je sentais mon souffle quitter mon corps. Je n'arrivais toujours pas à croire que je faisais quelque chose d'aussi osé, mais c'était si bon que je ne le regrettais pas.
« Ça va comme ça ? demanda-t-il.
— Oui, mais... » Je pris une de ses mains et la plaçai à l'avant de ma culotte.
Il sourit d'un air malicieux. Mon regard passa de sa bouche à sa mâchoire bien dessinée. Puis ses doigts commencèrent à caresser mon point sensible, et je fermai les yeux.
« Maintenant c'est parfait, gémis-je.
— J'aime une femme qui sait ce qu'elle veut », dit-il.
Et j'aime un homme prêt à me le donner.
Après une autre minute de va-et-vient lents et faciles pendant que ses doigts faisaient des merveilles, ses hanches accélérèrent. Ma bouche s'ouvrit, mes yeux s'embuant de plaisir face au rythme plus rapide.
Il me regarda, semblant ravi de voir à quel point j'appréciais tandis qu'il allait et venait avec force. Puis il retira sa main de ma culotte, fit glisser mes fines bretelles noires de mes épaules et abaissa mon soutien-gorge pour dévoiler mes seins.
J'aimais me voir presque nue dans le miroir, mes seins bougeant à chaque poussée de son long membre.
« Maintenant tu ressembles vraiment à un ange, dit-il, respirant fort sous l'effort. » Il regarda mes seins dans le miroir tout en replaçant ses doigts sur mon point sensible, là où ils devaient être.
Je m'étais sentie vraiment mal à propos de mon tatouage depuis que mon mari m'avait dit qu'il voulait divorcer. Ce seul mot des lèvres de Tony, « ange », ramena brièvement tous les regrets.
Ç'avait été stupide de ma part de marquer mon corps de façon permanente pour quelqu'un qui ne le méritait pas. J'espérais avoir un jour assez d'argent pour effacer ce douloureux rappel. Mais d'une certaine façon, cet étranger rendait la honte un peu moins lourde.
Peut-être que pour ce soir, et ce soir seulement, je pouvais être l'« ange » de Tony. Ce mot pouvait appartenir à Tony plutôt qu'à mon ex. Il pouvait signifier quelque chose de nouveau.
Le t-shirt gris foncé de Tony couvrait la moitié de ses muscles des bras, mais j'adorais les regarder bouger tandis qu'il tirait mes fesses contre lui. À chaque poussée merveilleuse, il continuait de caresser mon point sensible, me rapprochant de l'orgasme.
Sa main libre alla dans mes cheveux pour les tenir à l'arrière de ma tête et la pencher en arrière. Mes cheveux bruns étaient beaux dans sa main.
« Dieu, tu es si belle quand tu fais l'amour, dit Tony.
Je souris. Seulement à ce moment-là, hein ?
— Tu sais ce que je veux dire. »
Je sais. Et j'adore un bon compliment pendant l'acte.
« Jouis pour moi », ordonna-t-il.
Alors que le bruit de peau contre peau s'intensifiait, j'étais proche de l'extase. L'avant de mes jambes heurtait le devant du comptoir. Ses testicules claquaient contre moi tandis qu'il me pénétrait avec force.
Je ne pensais pas avoir jamais fait l'amour aussi intensément ou aussi bien. J'adorais chaque partie de cet homme.
« Voilà, Holly, dit-il, haletant. » Mes yeux roulèrent de plaisir. « Allez, mon ange. »
Des gémissements s'échappèrent de mes poumons tandis que le plaisir montait par vagues. Je n'avais pas eu d'orgasme aussi puissant depuis longtemps. Alors que l'orgasme passait et que mes genoux faiblissaient, Tony gémit soudainement, ralentissant, atteignant son propre plaisir.
Nos cris de jouissance mêlés s'atténuèrent tandis que nous revenions à la réalité.
Il se retira, me laissant un peu vide tandis qu'il me tendait des serviettes en papier pour me nettoyer. Puis il s'agenouilla pour récupérer son caleçon et son jean.
J'essuyai les traces de notre acte, ne pouvant m'empêcher de regarder ses fesses avant que son short ne les couvre. J'étais définitivement contente d'avoir été vilaine cette année. C'était presque triste de ne plus jamais revoir ces muscles.
Chassant cette pensée, je rajustai ma robe et remis mes talons hauts. Quand j'eus l'air présentable, Tony me tendit mon manteau, que j'enfilai rapidement.
« Toi, mon petit ange, il me prit par la taille, se penchant pour voler un dernier baiser, tu viens de me donner un sacré cadeau de Noël.
— Bien trouvé », dis-je en riant.
Même si notre rencontre était terminée, je me sentais toujours excitée lorsqu'il m'attira dans un autre baiser, le goût de l'alcool et du désir encore sur nos lèvres.
Je ne m'étais jamais sentie comme ça quand Greg m'embrassait. Ça m'aurait rendue triste si j'y avais trop pensé. Mais bon, c'était probablement juste parce que Tony était un inconnu - et au fond, je savais que je ne devrais pas l'embrasser.
C'était juste l'excitation. Une excitation dont j'apprendrais vite à me passer, car cela ne se reproduirait jamais.
N'est-ce pas ?
Quand Tony s'écarta de ma bouche, il prit un mouchoir dans la boîte sur le comptoir et un stylo de la poche de son pantalon. Il écrivit dix chiffres avant de refermer le stylo d'un clic et de le remettre dans son jean.
« Si jamais tu as besoin de quelqu'un pour réchauffer ces jambes à nouveau, Tony me donna son numéro de téléphone, me regardant avec désir, appelle-moi. »
Ouf. Quelle mauvaise idée.
Je pris le mouchoir, sachant déjà que je devrais le jeter. Il n'y avait aucun moyen que je garde ce genre de tentation. Coucher une fois avec un bel inconnu dans des toilettes était une aventure, mais il n'était pas question que je sois prête à sortir avec quelqu'un, ou même à commencer une relation purement sexuelle.
Tony me sourit et se retourna pour partir, me laissant m'appuyer contre le lavabo. Je ne l'appellerais pas. Pas question. Sérieusement, je ne le ferais pas.
Mais même ainsi, j'appréciai de le regarder s'éloigner.
