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Chaleur Incontrôlable

Chapitre six

Olivia

Elle l'avait fait.

Olivia était devenue la dame folle du parc.

Elle rongeait de façon maniaque l'ongle de son pouce, ses yeux fuyaient dans toutes les directions, son corps était prêt à bondir dès qu’elle le verrait.

De toute évidence, quelque chose dans son cerveau se détraquait dès qu'il était près d'elle, alors elle avait rectifié la situation. Pour ce faire, elle s'était cachée aussi loin que possible de son appartement.

Elle avait choisi un parc public, et se fondait dans la masse, assise sur un banc. Quoi d’autre? Elle ne portait pas de robe. Parce que... eh bien, qu'il aille se faire foutre.

Même si par miracle il essayait de la retrouver, les multiples odeurs devraient le déstabiliser.

Avec un peu de chance.

~S'il vous plaît, Seigneur, s'il vous plaît.

Elle était intelligente, du moins elle le pensait, et pourtant elle n'avait pas réalisé qu'il y avait quelques failles dans son plan. L'une d'entre elles? Combien de temps allait-elle rester là?

Un rapide tour de poignet lui permit de voir sa montre. 14h15. Une heure entière après l'heure à laquelle il était censé venir la chercher. Resterait-il garé devant sa porte, à attendre qu'elle revienne un jour?

Elle pourrait aller passer la journée ailleurs. Mais alors quoi? Il savait où elle vivait. Qu'est-ce qui l'empêcherait de venir jour après jour?

Rien ne l'empêcherait de la traquer toute sa vie, jusqu'au jour de sa mort.

Et comment oublier le deuxième choix si gentil qu'il lui avait offert? La baiser à fond. ~Ouais, pas ça. Non.

Elle vivrait sur ce banc s'il le fallait, elle s'en fichait.

Peut-être qu'elle pourrait déménager? Oui. Déménager, c'était une option. Elle laisserait tout ce qu'elle possédait derrière elle, et commencerait une nouvelle vie quelque part.

Ça pourrait être une bonne idée.

Faisable. Vraiment. Olivia était infirmière, ce qui signifiait qu'elle pouvait travailler n'importe où. Elle n'avait pas besoin de rester ici. Elle aimerait le voir la retrouver alors.

«Ce n'est pas une robe.»

Son sang se glaça, les battements de son cœur l'assourdissaient, alors que le grondement de sa voix se répercutait dans son corps.

«Je suis un peu en retard. Je pensais t'avoir dit que je viendrais te chercher à ton appartement. Pas dans un parc au hasard au milieu de nulle part.»

Elle frotta sa langue contre l’arrière de ses dents de devant, cherchant les mots qui lui manquaient. ~Pourquoi? Comment? Ce parc n'était sur aucun des trajets habituels d’Olivia.

C'était un endroit où elle n'était jamais allée. Elle avait pris trois taxis pour venir ici. Comment diable l'avait-il trouvée?

Ses pensées décousues permirent à Alexander de se rapprocher discrètement, et quand elle réalisa qu'il avait réduit la distance entre eux, il était trop tard. Sa bouche était sur son oreille, et le souffle d’Olivia était pris dans sa gorge.

«Tu pensais que je ne te trouverais pas ici?» Il y eut un grognement - c'était lui? «Je pensais t'avoir proposé un marché équitable. Tu es revenue sur ta parole, devrais-je revenir sur la mienne?»

«Q…quoi?»

«Je devrais. Je.Te. Baise. Sur. ce. banc?»

Ses mots suffirent pour qu'elle se lève d'un bond, les joues rougies. «N…non», balbutia-t-elle.

«Alors tu viens?» demanda-t-il avec un sourire.

Les mains d'Alexander s'agrippaient au bois du banc, ses articulations devenaient blanches alors qu'il la fixait de ses yeux bleus.

Il y avait une tension dans ses traits, indiquant un certain niveau d'agacement, mais il affichait toujours un sourire.

Il était comme un mystère, elle ne pouvait pas le comprendre. Jouait-il un rôle pour l'attirer?

Les engrenages tournaient dans sa tête alors qu'elle essayait désespérément de s'accrocher à n'importe quelle solution qui pourrait lui venir à l'esprit.

«Je pourrais crier.» En réalité, elle aurait dû. C'était une situation non désirée.

«Tu pourrais», répondit-il en inclinant la tête.

Il relâcha sa prise sur le banc, et redressa son corps, les pauvres fils de son T-shirt blanc menaçant de céder sous la tension de son torse.

«J'ai l'impression que nous sommes revenus au début. Tu as deux options. Tu peux crier et obtenir ce que tu veux pour le moment, mais ça ne semble pas viable à long terme. Je reviendrai, tout simplement. Ou, deuxième option, tu peux venir avec moi et en finir avec ça.»

«Donc mon choix, c’est: vous obtenez ce que vous voulez, ou vous finissez par obtenir ce que vous voulez?»

«Je suis content que tu comprennes.»

Elle se mordit l'intérieur de la joue, sa rage augmentait.

Elle ne savait pas ce qui était le pire: son attitude suffisante ou le fait qu'il avait raison. Peu importe l'échappatoire qu'elle prenait, elle en revenait toujours à ça: c’était lui qui gagnait.

Il n'y avait pas d'issue. Elle ne voulait pas être impuissante.

Elle ne voulait pas être à sa merci et pourtant, elle était là. ~Elle était coincée.

«Où est-ce qu'on va?»

«Tu le sauras quand on y sera.»

«Non, je veux le savoir maintenant.»

«Tu n'as pas à dicter les conditions.»

«Bien sûr que non», siffla-t-elle. «Je ne vous connais pas, et je suis censée vous suivre et vous faire confiance?»

«Oui.»

Son franc-parler la stupéfia. Qu'est-ce qui se passait avec ce type et sa folle confiance en lui?

N'avait-il jamais entendu le mot «non» de toute sa vie ou quoi? Bien sûr, il ne l'avait jamais entendu, Liv. C'était un alpha. Tout le monde se pliait en quatre pour lui. Argh.

Elle glissa sa main dans sa poche arrière pour récupérer son téléphone portable.

Si elle devait partir avec lui, elle s'assurerait que quelqu'un puisse la retrouver, morte ou vivante.

Olivia
Si tu n'as pas de mes nouvelles d'ici ce soir, utilise «trouvermontéléphone».

Oui, une petite part d'elle savait que cela mettrait Will dans tous ses états, et qu'il exigerait un rapport détaillé sur la situation - après l'avoir engueulée pendant des heures.

Mais c'était le mieux qu'elle pouvait faire compte tenu du temps dont elle disposait.

Si à un moment donné son instinct lui disait que quelque chose n'allait pas, elle activerait le GPS de son téléphone. De cette façon, Will pourrait la retrouver.

«Tu as la permission de ton petit ami?»

Si elle ne pensait pas que ce serait absolument insensé pour lui de ressentir ça, elle penserait qu'il était jaloux. Peut-être qu'il l'était. Les alphas pensaient que tout leur appartenait, non?

«Allons-y.»

Pourquoi avait-elle l'impression de marcher vers sa propre mort?

***

Le trajet jusqu'à leur destination fut calme. Elle ne savait pas s'il était resté silencieux pour ne pas lui faire perdre ses moyens - peut-être pensait-il qu'elle pourrait sauter de la voiture?

Pourtant, le trajet silencieux de plus d'une heure n'avait rien fait pour apaiser ses nerfs. Ça n'avait fait qu'empirer. Le fait que son téléphone, qu'elle avait mis en veille, s'allumait sans cesse ne l'aidait pas non plus.

Des messages de Will, sans aucun doute.

Peut-être serait-il préférable qu'il s'avère être un meurtrier, et qu'il laisse le corps d’Olivia dans un fossé. Cela semblait sur le moment plus tentant que d’avoir affaire à Will. Est-ce que c'était stupide, impulsif?

Olivia ne faisait jamais rien sur un coup de tête.

Elle réfléchissait toujours aux choses, sauf si ça l'impliquait, lui. Alors elle prenait des décisions stupides, très, très, très, stupides.

Sa tête se pencha en avant lorsque la voiture s'arrêta, ce qui la ramena à la réalité.

L’itinéraire avait été principalement constitué d'arbres et d'étendues sauvages, ce qui faisait qu’il lui était extrêmement difficile de déterminer leur emplacement.

Elle inclina la tête vers la fenêtre, et prit en compte la vue qui les entourait.

Ils étaient garés devant une... maison? Un chalet? Un manoir en bois? Elle ne savait même pas comment l'appeler. C’était grand, trop grand pour qu'une seule personne y vive.

D'où elle était assise, la bâtisse semblait avoir trois ou quatre étages, et l'extérieur était entièrement fait de bois.

Qu'est-ce que c'était que ça?

«Wow!»

Elle était tellement occupée à regarder par la fenêtre qu'elle n'avait pas remarqué qu'Alexander faisait le tour pour lui ouvrir la porte. Elle ferma les yeux, s'attendant à rencontrer et à toucher le sol, mais ce ne fut pas le cas.

Au lieu de cela, deux grandes mains saisirent ses épaules, et la maintinrent suspendue en l'air.

Il la souleva, la força à sortir ses jambes de la voiture, et la stabilisa.

Elle roula ses épaules en arrière, créant une distance entre les mains d’Alexander et son propre corps. La dernière chose dont Olivia avait besoin était que ses mains soient sur elle.

«Vous auriez pu me prévenir», marmonna-t-elle en sortant de la voiture, avant de claquer la porte derrière elle.

«Je pensais que tu faisais attention», dit-il avec un sourire en coin.

«Où sommes-nous?»

De grands arbres entouraient la maison, et elle ne pouvait que supposer que c'était pour assurer une certaine intimité.

D'après ce qu'elle avait compris, les loups ne se mêlaient pas aux humains, ce qui soulevait une question: pourquoi diable ne pouvait-il pas rester loin d'elle?

Elle était humaine avant, et elle vivait parmi eux. Pourquoi ne pouvait-il pas rester dans son petit paradis de bois, et avancer dans sa vie?

De plus, comment diable s’était-il retrouvé à l'hôpital?

Il ne devait pas avoir besoin de soins, sauf si c'était une blessure horrible. Il y avait quelques avantages à cette histoire de loup-garou. Du moins, c'était ce qu'elle se rappelait tous les jours après avoir été mordue.

«A la maison.»

«Votre maison?»

«La maison de la meute.»

~Euh... Il avait dit qu'il la voulait dans sa meute, même si elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Pendant une seconde, ses doigts survolèrent sa poche arrière, et elle se demandait si elle devait activer son GPS maintenant.

Il y avait ce sentiment de crainte au creux de son estomac qui lui disait qu'il pourrait ne pas la laisser partir.

Mais, si elle jouait cette carte trop tôt, Will pourrait se pointer et... elle grimaça.

Elle ne voulait pas penser à ce qui pourrait se passer s'il faisait tout ce chemin pour venir jusqu'ici. Est-ce qu'ils l'attaqueraient? Serait-il blessé?

Il se souciait d'elle, et il se mettrait probablement en danger pour l'aider. Elle ne le permettrait pas.

Qui savait combien d'entre eux se trouvaient là-dedans?

Bordel de merde. Elle n'avait pas réfléchi à tout ça, n'est-ce pas?

«Détends-toi Livy», dit-il alors que ses doigts frôlaient les siens. «Il ne va rien t'arriver. Suis-moi.»

Avant qu'elle n'ait eu le temps de respirer, les doigts d’Alexander s’enroulèrent autour des siens, et il commença à la traîner loin de la voiture, vers la porte d'entrée.

Une fois de plus, ses mots de protestation moururent sur ses lèvres, et elle se demandait ce qui, chez lui, la rendait si muette. Elle entendait ses mots résonner dans sa tête, et son corps le suivait sans se poser de questions.

~Ce n'était pas normal.

***

Alexander

Elle était à la maison.

Sa présence dans la maison de la meute était suffisante pour que la bête rugisse dans la poitrine d’Alexander. Son loup était heureux. Cependant, il était difficile d'ignorer l'odeur de l'anxiété qui se dégageait de chaque parcelle de la peau d’Olivia.

Ce parfum s'accrochait à elle, il imprégnait l'air. Alexander n'aurait pas besoin d'être aussi vague si seulement elle écoutait un peu mieux.

Il détestait devoir utiliser des insinuations d’alpha tout le temps, mais honnêtement, elle ne lui laissait pas d'autre choix.

La conformité et l'obéissance étaient loin sur sa liste.

Alexander savait qu'elle pensait être coincée ici, mais elle avait tort. Elle n'était pas prisonnière, et la dernière chose qu'il voulait, c’était donner raison à ses craintes.

Peu importait ce que Will lui avait dit, il lui avait dépeint une image détestable des meutes et des alphas, et il avait l'intention de la corriger.

S'il lui faisait passer un mauvais moment, cela ne ferait qu'empirer l'impression qu'elle avait de lui, et ce n'était pas ce qu'il voulait aujourd'hui.

Il devait faire pression sur elle, mais juste ce qu’il fallait. S'il y allait trop fort, elle lui glisserait entre les doigts.

Et ensuite?

Une fois qu'il lui aurait mis suffisamment de pression? Que ferait-il?

Il traverserait ce pont quand il en serait là.

Pour l'instant, il appréciait la sensation d’être sur son territoire.

L’odeur d’Olivia serait partout, et persisterait même après son départ.

Évidemment, son loup voulait qu'elle reste, mais il était assez réaliste pour savoir qu'elle ne resterait pas ici en permanence.

Du moins pas encore, pas tant que ce bêta avait une emprise sur elle.

Il fit faire le tour rapidement à Olivia, sans jamais lâcher sa main. Il pensait qu'elle essaierait de se dégager, mais jusqu'à présent, elle ne l'avait pas fait. Pour être honnête, c'était probablement écrasant pour elle.

Les humains avaient une... odeur nauséabonde. Ils se mélangeaient tous, et ils dégageaient trop d'émotions pour être à même de les distinguer. Les loups étaient différents.

Puisqu'elle n'avait jamais fait partie d'une vraie meute auparavant, il supposait que les différentes odeurs et marques laissées par sa meute étaient une véritable agression pour le nez sensible d’Olivia Son cerveau avait probablement été submergé en traitant chaque petite chose.

Alexander détecta la présence de quelques membres de la meute, mais ils étaient tapis dans l'ombre. Il leur avait demandé de rester cachés jusqu'à ce qu'il leur demande de venir. Elle les verrait bien assez tôt. Après tout, ils faisaient partie de son plan.

Un loup n'était pas fait pour être seul.

Un loup était un animal de meute, et ce besoin était profondément ancré en elle. Elle l'avait ignoré depuis sa transformation.

Une fois qu'elle serait présentée à une vraie meute, elle voudrait s'intégrer, se nicher dans leurs rangs. C'était un pur instinct animal.

La meute était également impatiente de la rencontrer.

Ils avaient posé des questions sur elle, mais il était resté vague. Honnêtement? Il ne l'avait pas vraiment fait exprès.

Alexander savait peu de choses sur elle.

Il s'était renseigné sur elle, avait rassemblé quelques informations, mais la plus grande partie de sa vie restait un mystère pour lui, et il avait l'intention que ça change.

Il devait aussi la comprendre. C'était un feu follet.

Olivia le fuyait et essayait de lui désobéir à tout bout de champ. Elle était comme une oméga qui ne savait pas qu'elle était une oméga.

«Est-ce que c'est ce que tu imaginais?» demanda-t-il, rompant le silence qui s'était installé entre eux.

Ses lèvres s’entrouvrirent, ses yeux balayèrent le salon, et finalement, elle secoua la tête. «Non.»

Elle s'était attendue à des corps pendus et du sang partout. Selon elle, ils n'étaient que des monstres.

En fait non, lui était un monstre.

Ce n'était pas comme s'il était innocent. Il avait du sang sur les mains, mais ce n'était pas comme s'il allait arracher des têtes d'enfants. Alexander avait fait ce qui devait être fait pour protéger sa meute.

Il ne leur avait pas fait de mal.

Quelles que soient les pensées malveillantes que ce bêta avait mises dans la tête d’Olivia, elles devaient disparaître.

Sinon, il n'aurait jamais sa compagne.

***

Olivia

Toute la maison était si... chaleureuse.

Elle ressemblait à un foyer. Un foyer familial et chaleureux.

Une immense maison de famille, mais une maison quand même. Elle imaginait une énorme famille - peut-être dix enfants - vivant ici.

Ils prendraient tous leurs repas ensemble sur la table de la cuisine, qui avait dû être faite sur mesure, et après le dîner, ils s'allongeraient tous devant la cheminée, et la mère tricoterait... et puis zut!

Les alphas étaient des monstres. Ils n'étaient pas des gens qui prenaient soin des autres.

Elle avala la boule dans sa gorge alors qu’elle avait la tête qui tournait. Était-il en train de jouer la comédie, ou Will lui avait-il menti?

Mais pourquoi aurait-il menti? Cela ne lui aurait rien apporté.

Ce n'était pas comme si elle avait voulu s'enfuir dans les bois et rejoindre une meute... Peu importe ce qu'étaient les alphas et les meutes, elle serait restée avec lui.

Will était sa famille.

Cela n'avait pas de sens. Elle devait se ressaisir.

«C'est ça votre plan?» finit-elle par demander. «Vous m'amenez ici, vous me montrez votre maison, et je suis tellement impressionnée que j'adhère?»

Il gloussa, produisant un son assez profond pour faire vibrer son torse.

«Si tu veux rendre les choses aussi faciles, je n'ai aucun problème avec ça.»

«Je suis seulement ici pour que vous me laissiez tranquille.» Pourtant, il y avait ce sentiment tenace à l'arrière de sa tête qui lui disait qu'il ne la laisserait jamais tranquille.

~Tu ne veux pas qu'il le fasse. Oh non, elle n'avait pas besoin de cette voix en plus. Elle repoussa son loup. Il n'était pas invité à cette petite virée.

Les pensées de son loup ne lui attiraient que des ennuis, et elle avait appris depuis longtemps à lui mettre une muselière. Il surgissait de temps en temps, mais Olivia ne le laisserait plus jamais prendre des décisions.

La dernière fois, il l'avait menée dans le lit de Will, et ça avait foutu le bordel pendant un moment.

Plus jamais.

L'écho des pas d'Alexander la fit sortir de ses pensées.

Ses chaussures en cuir noir faisaient un bruit sourd à chacun de ses pas, et il gardait son regard fixé sur elle jusqu'à ce qu'il n’y ait plus que quelques centimètres entre eux. «Je ne pense pas que ce soit ce que tu veux.»

«Je suis presque sûre que c'est ce que je veux», siffla-t-elle.

Joues chaudes? C'était fait. Pression sur sa poitrine? Oui. Une sensation de picotement au creux de son estomac? Coché également. ~Putain de merde. Pourquoi? Pourquoi son corps avait-il ce genre d'effet sur elle?

Elle savait déjà que ça n'avait rien à voir avec les chaleurs.

Alors qu'est-ce que c'était? Les alphas émettaient-ils une sorte de phéromone, ou quelque chose comme ça? ~Génial. Il avait raison, elle ne savait rien.

Elle l'avait fui une fois. Elle pouvait le faire à nouveau.

«C'est ça, parce que je sacrifie des bébés et que je tue des humains et des loups innocents, c'est ça?» L'amertume cachée derrière chaque mot était difficile à ignorer, non pas qu'il ait essayé de la masquer.

Quand il le disait comme ça, il la faisait passer pour un peu folle. D'accord, il n'avait pas vraiment l'air d'un meurtrier. Ce n'était pas comme si tous les tueurs en série du monde dégageaient des ondes de cinglé! La plupart d'entre eux étaient charmants.

Il pouvait jouer exactement la même carte...mais...mais.

Peu importe à quel point elle voulait se méfier de lui, à quel point elle voulait le repousser, c'était comme si elle ne le pouvait pas.

Elle cherchait dans ses yeux un soupçon de malveillance, une lueur de rage, mais elle ne voyait rien.

Pourquoi?

«Exactement», dit-elle d’une voix rauque, espérant qu'il n'entende pas la fêlure dans sa voix.

Mais le sourire en coin sur ses lèvres la conduisit à penser qu’il l’avait entendue.

«Livy, Livy, Livy...»

«Alexander, Alexander, Alexander», singea-t-elle.

«Alex.»

«Quoi?»

«Appelle-moi Alex.»

«Non, je ne crois pas, Alexander.»

Il sourit avant de lever la main et d'attraper son menton avec son doigt et son pouce.

Il fit basculer la tête d'Olivia en arrière, et leurs yeux se rencontrèrent. «Je vais te dire. Je vais te proposer un marché.»

Pendant une seconde, elle tenta de se dégager, mais dès qu'elle rencontra la force de sa prise, elle se résigna. «Un autre marché? J'en ai de la chance.»

La dernière proposition qu'il avait faite n'avait pas tourné à l'avantage d’Olivia. Elle doutait que celle-ci le fasse. Il était trop égocentrique pour même considérer ce qu'elle pouvait vouloir.

«Oui. Un marché. Si tu trouves quelque chose qui te donne raison, si tu détestes absolument chaque moment passé ici, je te laisserai tranquille.»

«Je pensais que c'était déjà notre accord. Vous vous souvenez?»

«Notre accord, c’était que tu viennes ici et que je te ramène. Si tu trouves quelque chose, à n'importe quel moment, j'y mettrai fin. Je ne te ferai pas rester plus longtemps.»

«Vraiment?» Le mot sortit avant qu'elle ne puisse réfléchir.

C'était un piège, très certainement. Ça ne pouvait pas être aussi facile.

«Vraiment.»

«Donc si je prouve, sans aucun doute possible, que vous êtes un monstre, ou si je déteste être ici, vous me ramenez immédiatement à la maison, et je n'aurai plus jamais à vous revoir?»

«C'est aussi simple que ça.»

Ce ne serait pas difficile. Elle croyait Will, elle devait croire Will.

Il était la seule constante dans sa vie, celui qui l'avait soignée quand elle était aux portes de la mort, qui l'avait sauvée quand elle pensait mourir.

Alexander n'était personne. Si Will disait qu'il était un monstre, alors il était un monstre.

C'était comme ça que fonctionnait la confiance. Elle faisait confiance à son ami.

«Alors marché conclu, Alexander.»

Elle leva une main, prête à serrer la sienne. Malheureusement pour elle, il avait une autre idée pour conclure le marché.

Les yeux d’Olivia s'écarquillèrent de panique lorsqu'elle réalisa qu'il était sur le point de l'embrasser, mais elle ne pouvait rien faire pour l'en empêcher. Elle se figea sur place, ses pieds l'ancraient dans le sol à cet endroit précis, lorsque les lèvres d’Alexander se posèrent sur les siennes.

Elles étaient chaudes et humides alors qu'il prenait le contrôle de sa bouche. Cela lui rappelait la chaleur de son corps quand ils avaient perdu le contrôle cette nuit-là.

Elle serra les cuisses, l'odeur musquée du pin envahissait sa bouche et ses narines.

Elle voulait réduire le contact qu’il avait avec sa bouche et pourtant, ses lèvres s'entrouvraient, lui en donnant davantage.

~Reprends-toi.

Un instant plus tard, elle inclina la tête vers le bas, et leurs lèvres se séparèrent avec un petit bruit.

«J'aurais apprécié que vous gardiez vos mains pour vous, ainsi que votre bouche», exigea-t-elle, cherchant sa prochaine respiration.

«Vraiment?» demanda-t-il en se tapant sur le nez. «Allons-y, d'accord?»

~Stupide nez de loup. Stupide alpha.

Olivia allait lui prouver que ce n'était pas une vie pour elle, et qu'il avait des squelettes cachés dans les placards. Ça ne devrait pas être trop difficile. Elle ne voulait rien avoir à faire avec lui ou sa meute.

Une fois qu'il se serait mis ça dans le crâne, et bien...

Elle serait libre.

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