
Quand la Nuit Tombe
J'ai été surprise d'entendre une voix grave derrière moi et je me suis arrêtée.
Le père de Thea se tenait là.
Nos regards se sont croisés et je me suis figée... J'étais nerveuse de savoir qu'il me regardait, mais cela m'excitait aussi...
J'avais attiré son attention, et maintenant il avait la mienne.
Jasmine, une cheffe cuisinière au chômage, plonge dans un monde de richesse lorsqu’elle accepte un job de nounou. Elle adore sa petite protégée, Thea, mais le père de cette dernière - Mr Jefferson, un homme strict et secret - lui procure des sensations étranges. Ses actions curieuses la laissent perplexe, mais l'intriguent aussi. Jasmine pourra-t-elle percer le cœur de ce mystérieux milliardaire sans risquer de perdre sa nouvelle vie ?
Âge conseillé : 18+
Chapitre 1
AVERTISSEMENT SUR LE CONTENU EROTIQUE
Chère lectrice, cher lecteur,
Ceci est une histoire érotique comportant de nombreux thèmes et situations torrides. Veuillez faire preuve de discernement lors de la lecture.
JASMINE
J’ai senti ses mains remonter le long de mes reins, provoquant des frissons dans leur sillage.
Mes doigts se sont agrippés aux draps tandis que sa main serrait mon cou, tirant mon corps nu vers le haut jusqu’à ce que mon dos soit pressé contre ses abdominaux.
— Jasmine.
Sa voix grave m’a fait frémir.
J’ai gémi lorsqu’il m’a embrassée, me plongeant dans un gouffre de besoin et de désir. Le parfum de sa sueur et la fraîcheur mentholée de son dentifrice se mélangeaient dans ma bouche, un délicieux cocktail de saveurs qui me rendait folle.
— Jasmine, a-t-il grogné une nouvelle fois tandis que sa main glissait jusqu'à mon intimité.
Oh, mon Dieu, j’étais tellement mouillée.
J’aurais donné n'importe quoi pour qu’il plonge ses doigts en moi.
— Jasmine.
Ses mots m’ont transcendée mais je désespérais que ses doigts le fassent. Chaque parcelle de mon corps était en feu, l'excitation me dévorait.
Finalement, parce que je n’en pouvais plus d'attendre, j’ai poussé un cri étranglé.
— S’il te plaît, M. Grey.
— Jasmine, ouvrez ! Maintenant !
Cette voix n’était pas celle que j’attendais. J'ai ouvert brusquement les yeux et mon rêve s’est évanoui lorsque j’ai compris que je m’étais endormie sur le canapé défraîchi de mon appartement.
En me frottant les yeux, je me suis rendu compte que quelqu’un frappait à ma porte.
J’ai poussé un gémissement. Je reconnaissais maintenant la voix de l’homme qui frappait à ma porte. Le diable en personne était là.
J’ai rassemblé mes forces et ouvert la porte. Puis j’ai adressé un sourire crispé à mon propriétaire et suis allée m’installer sur le fauteuil, sachant qu’il n’allait pas partir de sitôt.
— Asseyez-vous, je vous en prie. Ce n'est pas comme si vous étiez un invité, ici.
Il s’est donc installé sur le canapé, face à moi.
— Quand allez-vous me payer ?
Droit au but, sans détours.
— Alex, vous connaissez déjà ma situation. J’ai perdu mon boulot et je n'ai plus de ressources. Et plus un sou sur mon compte en banque, ai-je dit, résignée, en fronçant les sourcils.
Jamais je n’aurais imaginé vivre des jours pareils.
Je travaillais comme chef cuisinier et touchais un salaire mirobolant, mais mon trou du cul de directeur avait menacé de me virer si je ne couchais pas avec lui. J’ai tressailli au souvenir de sa cruauté et de la peine que j’avais ressentie pour sa femme, innocente, parce qu'elle n’avait pas la moindre idée de ce qui se passait.
Avant qu’il ne puisse me licencier, j’avais démissionné, ce qui avait enflammé son ego masculin. Pour se venger, il s'était assuré que je ne retrouve pas d’emploi.
— Vous avez déjà trois mois de retard. Je me fiche que vous travailliez ou non, je veux juste mon argent. Si vous ne me payez pas avant la fin du mois prochain, trouvez-vous un autre logement.
En soupirant, j’ai hoché la tête d’un air morose. Il s’est aussitôt levé et a quitté mon appartement en trombe.
J’ai poussé un gémissement en repensant aux factures que je devais régler, alors que je n’avais pas assez d’argent pour toutes les acquitter.
Mon réfrigérateur vide avait besoin d’être rempli de toute urgence. Et je devais me résoudre à n'acheter que des nouilles instantanées, la seule chose que je pouvais m’offrir. Pourquoi n’avais-je pas économisé pendant tous ces mois où j'avais travaillé ?
Il ne me restait plus que mes yeux pour pleurer.
Mon téléphone s’est mis soudain à sonner quelque part dans le désordre de mon appartement. Je l’ai cherché, j’ai réussi à le localiser et à répondre avant que mon correspondant ne tombe sur ma boîte vocale.
— Allô ?
— Bonjour, Mlle Gibson. Je m’appelle Iris White. Si je vous contacte, c’est parce que nous avons un poste à pourvoir et je pense que vous en avez grandement besoin, a dit la femme à l’autre bout du fil.
J’ai éloigné le téléphone de mon oreille et vérifié l’identité de l’appelant. Cela ne ressemblait pas à un spam.
— Très bien… De quel genre de travail s’agit-il ? lui ai-je demandé. Je ne me souvenais pas d’avoir postulé pour un emploi récemment.
— Mlle Gibson, si vous êtes libre, pouvons-nous nous rencontrer ? Je préférerais vous expliquer tous les détails en personne.
— Bien sûr, enfin je suppose. Pourriez-vous m'envoyer l’adresse où je peux vous rencontrer ?
Dès que j’ai mis fin à l’appel, j’ai reçu un message de la mystérieuse femme. Si ma situation avait été meilleure, j’aurais oublié cet appel aussitôt après avoir raccroché. Je ne serais jamais allée à la rencontre d’une inconnue me donnant rendez-vous à l’improviste.
Mais au vu de ma situation financière désespérante, je n'avais pas vraiment le choix.
Je me suis donc lavé le visage et j’ai enfilé une chemise blanche que j’ai glissée dans mon jean. J’ai brossé mes cheveux auburn en une queue de cheval haute et mis un peu de rouge à lèvres naturel. Après avoir enfilé mes sandales jaunes, celles qui augmentaient ma confiance en moi, je suis sortie de mon appartement.
Par chance, l’adresse que la mystérieuse femme m’avait donnée n’était pas très éloignée de mon domicile et j’avais assez d’essence dans ma voiture pour faire le trajet.
Une fois sur place, j’ai ouvert l'impressionnante porte d’entrée et suis entrée dans une petite salle d’attente. J’ai ensuite envoyé un message à cette femme, Iris, et me suis installée sur un siège en patientant.
Quel genre d’organisation mystérieuse était-ce ? Je n’avais jamais vu un tel symbole.
Très vite, une femme mince, vêtue avec classe, s’est approchée de moi. J’ai été immédiatement impressionnée par la façon dont elle était habillée. Son style était sophistiqué par rapport à mon look décontracté, avec mon jean et mes sandales.
Je me suis levée quand elle m’a tendu la main et nous nous sommes saluées.
— Je m’appelle Iris. Je suis contente que vous soyez venue, a-t-elle dit en jetant un coup d’œil à mes vêtements, m’observant de bas en haut.
Elle a alors hoché la tête, semblant approuver.
— Je suis venue, car j’ai vraiment besoin d’un travail.
Elle a souri avec malice.
— Je sais tout de vous, Mlle Gibson. Si je vous ai choisie pour cette tâche, c’est en raison de votre expérience.
Elle s’est assise et a croisé les jambes, se tenant droite pendant qu’elle me parlait.
Quelque chose m’intriguait chez cette femme.
— Tout d’abord, de quel genre de travail s'agit-il ? l’ai-je interrogée.
Je voulais vraiment savoir dans quoi je m’embarquais.
— De la garde d’enfants.
À ces mots, je l’ai regardée comme si elle avait perdu la tête.
— Je suis désolée de vous dire cela, mais je pense que vous m’avez confondue avec quelqu’un d’autre, ai-je répondu, pensant qu'il valait mieux que je parte.
Elle m’a souri gentiment, mais cette situation était désastreuse.
— Vous étiez chef cuisinière. Vous avez quitté votre emploi à cause de votre directeur. Vingt-quatre ans, jamais mariée. Des quittances à régler et un solde bancaire négatif. Est-ce que j’ai oublié quelque chose ?
J'étais bouche bée sous le coup de la colère. Comment avait-elle osé enquêter sur ma vie privée ?
— Écoutez, Madame… Iris, je n’ai peut-être pas d’emploi en ce moment et j’ai peut-être des factures à payer, mais je trouverai un travail qui me correspond, lui ai-je lancé. Je ne suis ni intéressée ni qualifiée pour faire du baby-sitting, ai-je poursuivi. Oh, et au fait, c’est illégal de harceler quelqu’un, ai-je terminé avec irritation, en me levant pour partir.
— Un million de dollars si vous dites oui.
J'étais de nouveau bouche bée et lui ai lancé un regard sévère.
— Quoi ? Vous vous moquez de moi ? Un million de dollars pour du baby-sitting ? Vous avez perdu la tête ou vous me faîtes une blague ?
Iris a haussé un sourcil et m’a adressé un autre sourire mystérieux, comme si elle s’amusait vraiment de la situation.
— Mlle Gibson, je ne me moque pas de vous. Le « babysitting », comme vous dites, comprend la prise en charge du régime alimentaire de l’enfant et d'autres choses.
— Comme ?
— Si vous êtes prête à accepter le poste, je vous en dirai plus.
J’ai réfléchi. Je n’avais jamais vu et encore moins eu un million de dollars de toute ma vie. Avec cet argent, je n’aurais plus besoin de travailler pour des cons ou de supporter des propriétaires agressifs. Je pourrais même monter ma propre affaire.
— Ok.
Tandis que j’acceptais, elle a sorti un dossier de son sac et l’a posé devant moi.
— Voici le contrat qui stipule que vous vous occuperez de l'enfant à partir de demain et pendant au moins un an. Vous devez vous rendre immédiatement auprès de lui. Vous devez couper toute communication avec d'autres personnes et partir sans que personne ne sache où vous êtes. Vous ne pourrez pas utiliser votre téléphone. On vous en fournira un nouveau.
— Mais… je ne peux pas rester vivre chez moi ? Je peux très bien me rendre jusqu’à la maison de l’enfant chaque jour.
— Non, Mlle Gibson. C’est une affaire confidentielle, je ne peux donc pas vous donner plus de détails pour l’instant, mais nous ne voulons pas que vous vous déplaciez.
Les documents en main, j’ai parcouru le contrat et lu les conditions particulières.
— Ok. Où dois-je signer ?
J'en finissais au plus vite avec les papiers avant de me lever.
— Notre chauffeur sera chez vous demain matin pour vous accompagner dans votre nouvelle demeure. Préparez tout ce dont vous aurez besoin dès ce soir.
J’ai acquiescé et suis rentrée chez moi pour commencer à faire mes valises.
Je n’avais pas vraiment besoin de couper les ponts avec qui que ce soit ; je n’étais proche de personne. J’avais bien quelques collègues au travail, mais ils s'étaient évanouis dans la nature quand j'étais partie. J'étais sortie avec quatre garçons, mais ces liaisons n’avaient duré que quelques semaines tout au plus.
La moitié des filles de mon âge que je connaissais étaient à présent mariées, alors que moi, je n’avais jamais eu de véritable petit ami. Je n’avais même jamais eu de relations sexuelles.
Je regardais des vidéos pornographiques quand j'étais excitée, mais j’étais incapable de me masturber. Je n'osais pas, trop intimidée pour le faire, ce qui faisait chier.
Quant aux baisers de ces minables garçons, ils n’étaient rien comparés à ceux décrits dans les romans que j’avais lus. J’étais très attirée par les histoires érotiques et de BDSM.
Au bout d’un moment, j’ai fait une pause dans la préparation de mes bagages et aperçu un magazine, jeté par terre.
Le visage ciselé de Theodore Jefferson me regardait fixement. Je n’ai pas pu m’empêcher de frissonner.
J’étais en train de fouiller dans mes vêtements et autres affaires quand j’ai entendu frapper à ma porte, ce qui m’a fait sursauter.
— Je vais bientôt avoir de l’argent ! Je viens de trouver un travail ! ai-je crié.
N’obtenant pas de réponse, je me suis approchée de la porte pour dire à Alex de partir.
Quand je l’ai ouverte, à ma grande surprise, ce n’était pas mon propriétaire.
C’était Iris. Deux hommes musclés en costumes noirs et avec des lunettes de soleil se tenaient derrière elle, l’air renfrogné.
— Bonjour, Iris…
— J’espère que je ne vous dérange pas, Mlle Gibson. J’ai omis de vous dire autre chose. Je souhaiterais vous en informer maintenant, si vous êtes disponible, m'a-t-elle expliqué.
— Euh, oui… Je faisais justement mes valises. Je peux discuter.
— Très bien. N’oubliez pas d’apporter tout ce qui est important pour vous. Vous ne reviendrez pas dans cet appartement.
J’ai serré les lèvres en écoutant Iris.
— Humm. Donc, Iris, je ne pourrai pas rentrer si je le souhaite ? Je veux dire que je pourrais quand même revenir pendant mes jours de congé, non ? l’ai-je interrogée.
— Je comprends Mlle Gibson et je m’excuse, mais vous avez signé un contrat. Je ne suis pas libre d’en dire davantage pour l’instant, mais vous ne pourrez pas retourner chez vous. J’espère que vous comprenez à quel point il est donc essentiel de prendre avec vous tout ce dont vous pourrez avoir besoin.
— Euh… D’accord, Iris.
Je pensais qu’elle allait partir, emmenant avec elle ses effrayants hommes de main. Mais, elle ne bougeait pas.
— Oh, et Mlle Gibson, n’emportez rien d’autre que vos vêtements, vos documents importants et vos effets personnels. Tout le reste sera fourni par votre employeur. Vous n’avez pas à vous en inquiéter.
Me sentant un peu mal à l’aise, j’ai acquiescé.
J’ai alors essayé de refermer la porte, mais l’un de ses gardes du corps l’a maintenue ouverte avec son bras musclé.
— Quoi d’autre ? ai-je demandé nerveusement, en le regardant lui, puis Iris.
Iris m’a lancé un de ses sourires avant de franchir le seuil et d’entrer dans mon appartement.
— J’ai bien peur qu’il y ait un changement de plan. À vrai dire, vous devez venir avec nous. Maintenant.













































