La Femme Fatale de l’Alpha - Couverture du livre

La Femme Fatale de l’Alpha

Ns. Nauti

Chapitre trois

MYRA

Quelle journée ! J'ai ressenti d'étranges vagues de chaleur toute la journée, pensa Myra en déposant quelques sacs de courses sur le perron de la maison de sa sœur jumelle, la sueur coulant le long de son dos.

« Dieu merci, une autre personne. S'il te plaît, dis-moi que tu es venue me sauver », s'écria Myrielle en ouvrant la porte d'entrée et en serrant Myra dans ses bras.

Ce n’était pas très confortable avec son énorme ventre de femme enceinte entre elles.

« Pourquoi es-tu debout ? Tu devrais être au lit, ma sœur chérie ».

Myrielle a fait la moue, ce qui fit rire Myra tandis qu’elles entraient dans la maison.

« S'il te plaît, ne le dis pas à Benji. Où est ta Jeep ? Tu as l'air d'un chien trempé. »

« C’est charmant, merci... Quant à ma Jeep, elle est toujours dans le garage. J'aimerais que Megan arrête de baiser Baron pour qu’il ait le temps de faire son travail ».

Myra sourit en posant les sacs de courses sur le comptoir de la cuisine. Elle s’est dirigée ensuite vers le réfrigérateur, d'où elle a sorti une bouteille d'eau glacée.

« J'espère que j’ai bien pris tout ce que tu voulais... Tu penses faire un gâteau dans ton état ? » lui a demandé Myra.

« Hum... », a bégayé Myrielle. Elle prit un air coupable avant de pousser un cri en déballant un pot de crème à la vanille et un pot de Nutella. « Tu es un cadeau du ciel. Passe-moi le pot de cornichons qui est au fond du frigo, s'il te plaît ».

« Qu'est-ce que tu... », commença à demander Myra en tendant le bocal à Myrielle tout en posant la bouteille d'eau fraîche contre sa peau brûlante.

Myrielle sortit un cornichon, en aspira le jus, puis le planta d'abord dans le Nutella, puis dans la crème.

« Non, tu ne vas pas faire ça ? Oh, mon Dieu, tu l’as fait. » Myra était écœurée rien qu’à la regarder. Myrielle penchait la tête en arrière, tout en dégustant lentement l'étrange combinaison.

« Tes envies de femme enceinte sont dégoûtantes ».

« Ne juge pas avant d'avoir goûté. Au fait, qu'est-ce qui ne va pas aujourd’hui ? »

« Je ne sais pas. J'allais bien juste avant de commencer l'école ce matin, mais vingt minutes après mon premier cours, j'ai commencé à me sentir mal. C'est comme si j'avais des bouffées de chaleur. »

« Des bouffées de chaleur ? Par vagues ? Au point d’avoir envie d'arracher tes vêtements et de baiser tous les hommes autour de toi ? »

« Euh… Oui… »

Myrielle laissa tomber le cornichon et se mit à rire comme une hystérique. Au début, Myra regardait sa jumelle avec confusion, mais plus Myrielle riait, plus sa confusion se transformait en panique.

« Hé, mais tu vas faire sortir le bébé à force de rire. Arrête ! »

« Ce ne sont pas des bouffées de chaleur, idiote. Tu es en chaleur. »

Myra a regardé sa sœur jumelle d'un air absent avant d’éclater de rire à son tour. Elle s’est pris le ventre, ne pouvant plus s’arrêter, tout en essayant de respirer et de se contrôler.

« Moi ? En chaleur ? En plus de tes envies bizarres de femme enceinte, ton cerveau est aussi atteint par la grossesse », dit Myra alors que des larmes coulaient sur ses joues.

« Crois-moi, je me souviens de la première fois où j’étais en chaleur. C'était juste avant que Benji et moi nous rencontrions... » Myrielle s'arrêta soudainement et saisit les épaules de Myra. « Oh, mon Dieu, ton partenaire ! Il ne doit pas être loin. »

« Je ne suis pas en chaleur », insista Myra, « Je dois juste être en train de couver quelque chose, et arrête avec ces histoires de partenaires. Tu veux vraiment qu’on soit dans le même bateau ».

« Je suis si heureuse pour toi. Tu vas t’accoupler. »

« Non, je suis juste en train de tomber malade... et je risque d’être bientôt bourrée aussi. Megan insiste pour que je sorte avec elle ce soir et j'ai besoin d'une paire de chaussures pour compléter ma tenue. »

« En chaleur et en boîte... n’oublie pas les préservatifs ! » s’est écriée Myrielle alors que Myra quittait la cuisine.

« Je vais juste boire de coups, espèce de femme enceinte bizarre et excitée... seulement boire et peut-être quelques danses coquines... alors arrête avec ça ! »

Myra leva yeux en entrant dans la chambre de Myrielle et Benji, puis se dirigea vers le placard. Myrielle avait un mur de chaussures de toutes sortes.

« Bien sûr... des coups. »

« Tu sais que tu es enceinte, n'est-ce pas ? Certaines de ces chaussures devraient être illégales quand on est dans ton état », a dit Myra en secouant la tête d'un air désapprobateur.

« Tu es sûre de vouloir en emprunter une paire ? C'est grâce à elles que je suis dans cet état. »

Myrielle lui a fait un grand sourire en grimpant sur le lit, tout en caressant son ventre proéminent.

« Promets-moi que tu feras attention ce soir », a ajouté Myrielle, « toutes ces récentes attaques me font vraiment peur ».

« Bien sûr que je ferai attention », a répondu Myra, « toi, tu as juste à t’inquiéter pour le petit être qui est là ».

Alors que Myra essayait des chaussures, en s’observant dans le miroir, elle essayait d'imaginer l'homme dont elle avait rêvé, mais elle ne pouvait toujours pas distinguer son visage. Les vagues de chaleur continuaient à irradier son corps.

SLOAN

Sloan était sous la douche, laissant l'eau froide couler en cascade sur son corps affûté. Il essayait d'oublier son étrange journée. En particulier, la brève conversation qu'il avait eue avec son père ce matin-là.

« Que veux-tu dire par “ça commence” ? » avait demandé Sloan à son père.  « Tu verras... » avait répondu Théo qui s’était éloigné en hurlant de rire, se moquant de son fils.

Toute la journée, je me suis senti sexuellement frustré, et mon loup était tout aussi mal à l'aise et agité. Je pensais qu'une réunion dans une salle remplie d'anciens de la meute m’aiderait à freiner ces pulsions sexuelles.

Mais non, rien n’a calmé ma trique de toute la journée.

Il regarda vers le bas et elle était toujours là, son érection, dure comme un putain de roc, refusant de disparaître.

Peut-être que je devrais appeler Eliz...

Mais instantanément, son loup grogna de mécontentement et de dégoût. Sa bite se dégonfla, mais seulement pour un instant.

« Qu'est-ce que je dois faire ? » grogna-t-il en frappant la paroi de la douche avec frustration. Ses articulations se mirent immédiatement à saigner jusqu’à que le processus de guérison se mette en marche.

Il a rincé le sang sur ses mains et a observé les marques rouges avant qu'elles ne disparaissent à leur tour.

« QUOI ? » cria-t-il avec colère lorsque quelqu'un frappa brièvement à la porte de sa salle de bain.

« Habille-toi, princesse... on va en boîte », a lancé Tristan depuis la chambre.

« Oui, ma reine », a-t-il répondu en coupant l'eau. Une chatte au hasard, c’est tout ce dont j’ai besoin.

Une fois de plus, son loup grogna de dégoût à cette idée. Tais-toi... Tu as une meilleure idée ?

Quarante-cinq minutes plus tard, Sloan retrouvait Tristan et Declan dans le hall d'entrée. Ils étaient tous vêtus de costumes de marque. Sloan avait un costume gris foncé avec une chemise blanche ouverte au cou. Tristan avait opté pour un costume marron et une chemise bleue. Declan, lui, était vêtu de son habituel costume noir.

Declan donnait des ordres à un groupe de membres de la meute, tous des métamorphes de différentes espèces. Ils étaient chargés de protéger le territoire ce soir, ils devaient signaler tout ce qui était suspect.

« Rompez... » dit-il pour conclure.

Le groupe le salua et se divisa en deux en quittant la maison.

« Où est ta chieuse ? » a gentiment demandé Declan.

« Elle ne vient pas... », a répondu Sloan en haussant les épaules tout en se regardant dans le miroir de l'entrée pour attacher ses cheveux en un chignon désordonné. Tristan a passé son bras par-dessus l'épaule de son frère.

« Il a enfin vu la lumière... et est revenu parmi nous. »

« Il était temps. La première tournée est pour moi, a dit Declan en souriant.

« Je sais que vous ne l'aimez pas, mais pas besoin d’en faire des tonnes. »

Declan continua comme si Sloan n’avait rien dit. « Putain, c'est génial ! Cette louve est aussi toxique que les nuages de Tchernobyl. Je suis heureux que tu te sois enfin libéré et j'espère que tu as officiellement récupéré tes couilles. »

« Va te faire foutre. »

« Que la chasse commence », ajouta Tristan en tapant dans ses mains.

La nuit va être terrible. Mon loup ne coopère plus comme avant. Apparemment, même la femme la plus sexy du monde ne lui suffit plus. Il veut quelque chose de plus, quelque chose de spécial.

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