Logan m'a fait faire le tour du propriétaire après ça. J'espérais que c'était bon signe pour le poste.
Au bout d'un moment, j'ai décroché car il parlait beaucoup de choses et d'autres.
Il m'a expliqué ce que je pouvais et ne pouvais pas utiliser, ainsi que les nombreux systèmes sophistiqués de la maison.
Si j'obtenais le job, je devrais m'occuper de certaines plantes particulières. Il avait aussi une liste de personnes qui viendraient à la maison à heures fixes chaque semaine.
Tout était noté avec soin. Il aimait vraiment suivre un emploi du temps au cordeau.
« Reddington peut aller dans le jardin devant et sur la plage car il ne s'échappe pas et ne dérange personne, mais je veux que vous gardiez un œil sur lui en permanence, bien entendu. »
J'ai acquiescé, n'écoutant que d'une oreille alors que nous traversions sa bibliothèque personnelle. C'était ma pièce préférée de la maison jusqu'à présent.
Ce qui n'était pas rien, car il avait une grande salle de cinéma, une piscine intérieure avec spa, une salle de sport et une pièce avec un bar et des jeux.
« Reddington aime qu'on lui fasse la lecture pendant au moins une heure chaque soir. Vous trouverez ses livres préférés sur l'étagère près de la cheminée. Je lui lis du Tolstoï ces temps-ci, mais il préfère la poésie. »
J'ai fait comme si c'était tout à fait normal. J'avais d'autres clients qui aimaient qu'on lise à leurs animaux de compagnie.
Je les trouvais tous un peu toqués, mais je le faisais quand même, aussi ridicule que ça puisse paraître.
J'aurais aimé que Watson aime qu'on lui fasse la lecture, mais il semblait préférer s'étaler sur le canapé à regarder la télé-réalité. Parfois je me dis que je l'ai mal éduqué.
« Vous pouvez choisir n'importe quelle chambre d'amis quand vous séjournez ici, mais je vous conseille de prendre la mienne car Reddington a l'habitude de dormir au pied de mon lit.
« Aussi, je ne le laisse jamais monter sur le lit ou sur les meubles... »
J'ai arrêté d'écouter la suite car j'étais bloquée sur le fait qu'il voulait que je dorme dans son lit.
Parfois mes clients n'ont qu'un seul lit, alors je dors généralement sur le canapé ou j'apporte un matelas gonflable. Je n'aime pas dormir dans le lit d'inconnus.
L'idée de dormir dans le lit de Logan Rourke m'a fait rater une marche alors que nous descendions le grand escalier ensemble.
Il a tendu le bras et m'a rattrapée par le coude. Il n'a même pas fait de remarque désobligeante sur ma maladresse.
J'ai souri timidement et dit : « Merci. »
Il n'a pas répondu, mais je sentais son regard sur moi alors que nous descendions l'escalier. Je ne pouvais qu'imaginer ce qu'il pensait vraiment de moi.
Finalement, la visite s'est terminée dans le garage, de tous les endroits possibles.
Pendant un instant, j'ai cru qu'il m'avait amenée ici pour me faire la peau ou un truc du genre. Je regarde trop de films d'horreur, je suppose.
Je regardais ses voitures étrangères hors de prix sans grand intérêt - je ne suis pas très voiture - quand il s'est tourné vers moi avec des clés dans les mains.
Mes yeux se sont écarquillés quand je les ai vues. « Qu'est-ce que c'est ? »
« Les clés du portail latéral, de la porte d'entrée et de la Mercedes-Benz », a-t-il dit simplement.
Mes yeux se sont encore plus écarquillés. « Alors... ça veut dire que je suis engagée ? »
Ses lèvres ont esquissé un sourire et il a mis les clés dans ma main. « Oui, Missy Tempton, je pense que oui. »
« Vous me faites vraiment confiance pour conduire votre Mercedes ? » ai-je dit en regardant la magnifique voiture noire. Je n'avais jamais conduit une si belle voiture auparavant et même si j'avais mon permis, je ne me sentais pas à la hauteur.
Logan a légèrement ri. « Bien sûr. Je ne devrais pas vous faire confiance ? »
Je me suis retournée pour le regarder. Il était si grand que je devais lever la tête pour voir ses yeux quand nous étions si proches.
J'ai essayé d'avaler ma salive, mais je n'arrivais pas à parler.
Il s'est montré gentil et a souri légèrement. « Si Reddington vous fait confiance, ça me suffit. Et puis, c'est ma voiture la moins préférée. »
« J'aurai besoin que vous travailliez ce week-end. Ça vous va ? » m'a demandé Logan.
Il avait fini de me montrer tous les codes du système de sécurité de sa maison et nous étions de retour dans la cuisine, finissant notre café.
« B-bien sûr ! » ai-je bégayé. Si tôt...
J'étais presque sûre que ma meilleure amie, Isabell, organisait une grande fête pour le Memorial Day ce week-end, mais je devrais annuler.
« Parfait. » Il a fini son café et a apporté la tasse à l'évier, ce qui m'a semblé bizarre. N'avait-il pas des gens pour faire le ménage ?
Logan s'est retourné vers moi et j'ai affiché un sourire poli.
« Une dernière chose, Missy. Vous avez un petit ami ? »
J'étais tellement surprise que je n'ai pas pu parler pendant quelques instants. Je l'ai juste fixé avec de grands yeux.
« Pardon ? » ai-je finalement dit. « Je-je suis désolée, je ne vois pas en quoi ça a un rapport avec quoi que ce soit-? »
« Je m'excuse. C'est sorti de travers. Je m'inquiète simplement de préserver ma vie privée.
« Bien que vous ne sembliez pas être le genre de personne à utiliser les maisons de vos clients pour faire la fête, je sais qu'il est plus tentant d'inviter un petit ami.
« Je veux être clair sur le fait que je ne vous autorise pas à inviter qui que ce soit pendant que vous séjournez ici. Si vous le faites, vous perdrez votre emploi sur-le-champ.
« Vous comprenez ? »
J'ai ressenti différentes émotions pendant un moment.
J'avais envie de lui dire que je n'inviterais jamais personne - je ne fais jamais ça, c'est une question de fierté pour moi.
Mais j'étais aussi très vexée par sa façon de penser aux femmes en général. Il avait beaucoup d'idées préconçues sur ce que les femmes pourraient ou ne pourraient pas faire.
J'ai ouvert la bouche pour me défendre, mais tout ce que j'ai dit c'est : « Je n'ai pas de petit ami ! »
Logan m'a adressé un petit sourire, comme s'il était content de l'entendre.
Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, son téléphone s'est mis à sonner dans sa poche.
Il avait une de ces sonneries à l'ancienne qui vous faisait penser à la maison de mamie.
Il a sorti son iPhone de la poche de son jean et a regardé qui appelait. « Excusez-moi, je dois répondre. Donc tout est bon pour nous, n'est-ce pas ? »
« Euh... »
« Je vous enverrai un message plus tard avec plus de détails sur les soins à apporter à Reddington.
« J'aimerais que vous veniez vendredi pour le promener et apporter quelques-unes de vos affaires afin qu'il s'habitue à votre présence pendant mon absence. »
« Bien sûr ! »
Il avait arrêté la sonnerie de son téléphone et l'avait remis dans sa poche tout en me prêtant toute son attention. Il semblait qu'il devrait rappeler qui que ce soit plus tard.
« Parfait. C'était un plaisir de vous revoir, Mademoi- je veux dire, Missy. » Il a légèrement souri - peut-être à lui-même - et m'a tendu la main.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'aime juste faire des câlins je suppose, mais au lieu de lui serrer la main, je me suis avancée vers lui et j'ai enroulé mes bras autour de sa taille pendant un moment.
Ça l'a surpris. Je pouvais le dire car tout son corps a sursauté quand je l'ai touché, mais il ne pouvait pas être plus surpris que moi.
Je jure que je n'avais pas l'intention de le serrer dans mes bras, il m'avait juste tellement troublée que je ne savais même plus quoi faire de moi-même.
Il a attendu une seconde puis a passé ses bras autour de moi pour me rendre doucement mon étreinte.
Je ne pouvais pas en être sûre, car mon cœur battait si fort, mais je crois qu'il a peut-être ri doucement.
Peut-être que je me faisais des idées, mais je ne pense pas qu'il ait déjà rencontré quelqu'un comme moi auparavant.
Je me suis écartée de lui, souriant timidement. « D'accord, eh bien, à plus tard alors. »
Il sortait déjà son téléphone, rappelant la personne qu'il avait manquée. « Vous pouvez trouver la sortie ? » m'a-t-il dit sans vraiment faire attention.
Je me suis mordu la lèvre car il se détournait déjà de moi, me congédiant. « Bien sûr », ai-je dit doucement.
J'ai rougi quand je me suis rendu compte que je fixais simplement les muscles de son dos et ses larges épaules, et je me suis forcée à me détourner aussi.
