Un léger sourire illumine le visage d'Aria tandis qu'elle me regarde. Mes doigts effleurent sa peau alors que la neige tombe dehors.
Il fait un froid de canard, mais nous sommes bien au chaud ici. Sous les draps, nos corps nus se frôlent doucement. C'est paisible et calme.
« À quoi tu penses ? » murmure Aria en posant sa main sur ma poitrine.
« À rien », je réponds doucement, la regardant.
Je ne m'attendais pas à ce qu'Aria soit si câline. Je pensais qu'elle partirait après notre partie de jambes en l'air.
J'ai été surpris quand elle m'a demandé si on pouvait se faire un câlin après.
Je ne pouvais pas dire non... Je voulais savoir ce que ça faisait d'être allongé près de quelqu'un après l'amour.
Je peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où j'ai été avec une femme.
Je n'ai jamais voulu passer la nuit avec quelqu'un avant, et personne ne me l'a jamais proposé.
Je me souviens d'une fois, quand j'avais le béguin pour cette femme perse, je lui ai demandé si elle voulait rester la nuit avec moi dans la chambre d'hôtel. Elle a simplement haussé les épaules, pris son manteau et dit : « Si tu veux qu'on se revoie, pas de souci. Mais je ne vais pas dormir ici. »
Elle est partie avant même que je puisse répondre... pas que j'avais grand-chose à dire. J'étais un bleu en matière de sexe à l'époque. J'étais maladroit et ne savais pas comment satisfaire une femme au lit.
Après deux ou trois expériences, j'ai compris que les femmes avec qui j'étais n'aimaient pas ma façon de faire - j'allais généralement trop vite.
Je sais que je n'ai pas fait beaucoup d'efforts. Ce n'est pas comme si les femmes me manquaient. Je me sentais bien et heureux, occupé à travailler pour Théodore.
« Tu n'es pas avec moi », j'entends sa voix dire.
Je sors de mes pensées quand Aria touche ma joue. Son contact m'apaise.
« J'ai du pain à l'ail dans le frigo. On peut le réchauffer avec la soupe à la tomate qui reste de ce matin. »
« Bonne idée. Je vais me rafraîchir d'abord », je dis, et elle acquiesce.
Elle s'assoit, les couvertures tombant sur ses genoux. Je regarde ses seins. Elle enfile son pull et me sourit.
« Je vais utiliser la salle de bain du bas. »
Elle descend du lit et va vers l'armoire pendant que je l'observe. Elle se tient là, fouillant dans les vêtements, son pull couvrant à peine ses fesses nues. Elle a de la cellulite sur les fesses, et je trouve ça charmant.
Aria fredonne une chanson que je ne connais pas en mettant la table. Parfois, je me dis qu'elle invente les chansons au fur et à mesure.
« J'ai acheté ces fleurs ce matin mais j'ai oublié de les mettre dans l'eau ! » Je me souviens soudain.
« Prends un vase », elle sourit, montrant le placard. « Choisis celui que tu veux. »
Je vais au placard et l'ouvre pour découvrir une multitude de vases différents.
« Je ne savais pas que tu avais autant de vases », je souris.
« Oh, ils ne sont pas vraiment à moi. Ils appartiennent à ma grand-mère. Elle adore les fleurs, et mon grand-père lui achetait des vases pendant tous ses voyages. Ils nous ont été légués, à mon frère et moi. »
Je choisis un vase vert, ce qui la fait sourire.
« Ton frère s'appelle Baug ou Borg ? J'étais perdu l'autre jour quand quelqu'un l'a appelé Borg. »
Elle rit. « Le deuxième prénom de mon frère est Borg. Parfois, les proches l'appellent par son deuxième prénom. C'est aussi le deuxième prénom de Noah, ce qui peut être déroutant, j'en suis sûre. Ne sois pas surpris si les gens les appellent tous les deux Borg. »
Je hoche la tête. « J'imagine que Borg est un nom courant ici. »
« Oui. »
Nous passons le reste de la soirée à manger, discuter et profiter de moments de calme ensemble.
Plus tard dans la soirée, je rentre à mon cottage avec le sourire aux lèvres, pensant à Aria, réalisant la chance que j'ai d'être son voisin.
Et me demandant si nous pourrions être plus que des amis ?
