Possédée par les Alphas : Les Alphas masqués
Lorelai et ses Alphas pénètrent dans un monde de mystère et de séduction lorsqu'ils assistent à un bal masqué au cœur du territoire des vampires. La soirée se transforme rapidement en un jeu palpitant de cache-cache, où les masques sont plus que de simples déguisements - ils sont les clés pour dévoiler des désirs cachés. Alors que Lorelai se retrouve les yeux bandés, bâillonnée et ligotée, elle réalise qu'elle est la proie parfaite dans ce jeu séduisant. Mais la peur est loin de son esprit ; à la place, l'anticipation et l'excitation montent en elle tandis que ses Alphas transforment habilement la soirée en une aventure ludique inoubliable. Prêt à jouer ?
L'Invitation
Lorelai
Je contemplai le joli papier noir orné d'une élégante écriture argentée. Cette invitation m'intriguait. Je n'avais jamais entendu parler de cette fête auparavant, bien qu'elle semblât être un événement annuel.
« C'est la première fois que d'autres personnes sont invitées, ma belle », expliqua Brax, affalé dans un fauteuil de la bibliothèque.
Il avait posé un pied sur une autre chaise pendant que je griffonnais dans mes carnets.
Derik, qui lisait près de la fenêtre, leva les yeux vers la lettre qu'Anetta venait d'apporter.
« Et on nous invite cette année ? » s'enquit Derik.
Je brandis l'invitation.
« En effet », confirmai-je.
Il se leva, déposant son épais ouvrage sur l'histoire humaine à côté de lui. Il s'approcha pour examiner l'invitation.
Brax, lui, ne lisait pas. Il me taquinait. Ses ombres soulevaient mes jupes, caressant ma jambe en dessous.
Je pris une profonde inspiration lorsqu'il effleura l'endroit sensible entre mes jambes.
Il sourit et je secouai la tête.
« Je suis ici pour travailler, Brax. Arrête de me toucher avec tes ombres », le réprimandai-je.
Son sourire s'élargit mais il rappela ses ombres.
Leur absence se fit immédiatement sentir.
« C'est pour ça que je suis allé courir, ma petite Luna », annonça Kai en entrant et en m'embrassant fougueusement avant de s'arrêter.
RJ le suivit, en sueur, ses cheveux noirs collés à son front.
« Je deviens beaucoup plus rapide », dit-il, essoufflé, vêtu d'un short, les pieds boueux.
« C'est vrai », sourit Kai en lui ébouriffant les cheveux, « Mais ta transformation est encore lente. Si tu veux battre tes frères, il faut que tu te changes plus vite. »
RJ leva les yeux au ciel, « Alaric ne veut même pas faire la course. Il dit qu'il lui suffit d'être le plus rapide, pas de le prouver. Et Zale me laisse gagner la moitié du temps, donc je ne sais jamais si je l'ai vraiment battu », se plaignit-il.
« Continue à t'entraîner, Rowan. Si tu y mets du cœur, tu finiras par les battre », l'encouragea Derik avec un sourire.
« Oui, mais Oncle Derik, Alaric dit que c'est une question de maîtrise et d'excellence. Il prétend que s'entraîner gaspille de l'énergie », expliqua RJ en s'affalant dans un fauteuil.
« Alors il ne restera pas longtemps le plus rapide, pas vrai ? » dit Derik avec un clin d'œil avant de tendre le papier à Kai.
« Une salle pleine de vampires masqués ? Ça ne m'emballe pas », grommela Kai en jetant l'invitation sur la table.
« J'ai envie d'y aller. Je n'ai jamais participé à une fête masquée », dis-je, imaginant l'excitation de cacher mon visage le temps d'une soirée.
Ne voir le vrai visage de personne jusqu'à ce qu'ils le dévoilent. C'était grisant. Surtout avec les vampires. Cela rendait la chose encore plus palpitante que je ne l'aurais cru.
Brax sourit, « On dirait que notre Luna est très emballée à l'idée d'aller au château des vampires », me taquina-t-il, percevant probablement mon enthousiasme.
« RJ, va chercher tes frères et sœur. C'est bientôt l'heure du dîner », dit Kai.
RJ fit la moue, « Enzi est avec Althea dans les jardins. »
« Il y a un problème avec les jardins ? » demandai-je, amusée par son air contrarié.
« Non. Mais si elles sont là, alors Zale y sera aussi. Il boit les paroles d'Althea, mais parfois elle se trompe. Si je le lui fais remarquer, Zale se fâche contre moi. »
Je souris. Nous avions remarqué que Zale et Althea commençaient à se rapprocher. Cela semblait innocent, mais nous gardions un œil attentif.
C'était attendrissant de les voir grandir si bien et si vite. Attendrissant et un peu effrayant.
« Commence par trouver Alaric. Ensuite, il pourra t'accompagner aux jardins », suggérai-je.
« D'accord », soupira-t-il avant de se lever du fauteuil et de quitter la pièce en courant.
Je souris un instant avant que mes Alphas ne réclament mon attention.
Kai m'embrassa de nouveau tandis que Derik me soulevait du fauteuil pour s'y asseoir et me poser sur ses genoux.
Les ombres de Brax revinrent sous mes jupes, les soulevant.
« J'étais occupée », ris-je contre les lèvres de Kai.
Les mains de Derik défaisaient lentement mon corset.
« Nous pouvons être occupés ensemble », sourit Kai.
« Si nous pouvons aller à la fête masquée. Tous ensemble », négociai-je.
« Je t'y emmènerai, ma belle », murmura Derik à mon oreille.
Je frissonnai contre lui, ses doigts effleurant ma peau là où il avait défait ma robe.
« Je n'ai pas peur des vampires », sourit Brax, ses ombres me caressant toujours.
Je me mordis la lèvre avant que Kai ne m'embrasse à nouveau.
« Je n'ai pas peur des vampires. Je préfère simplement passer cette nuit nu avec ma compagne plutôt qu'avec eux », dit-il avant de m'embrasser passionnément.
Sa langue caressa la mienne et je gémis doucement avant de réaliser ce qu'il avait dit.
« Je suis souvent nue avec toi. Qu'est-ce que cette nuit a de si spécial ? » demandai-je en désignant l'invitation.
« C'est une nuit que nous passons habituellement à s'accoupler », sourit Kai.
« C'est censé être une nuit où la lune est cachée, ma belle. Nous le prenons comme un signe que nous devons nous cacher aussi », expliqua Derik.
Je cessai d'embrasser Kai et regardai Derik par-dessus mon épaule, « Se cacher ? Comment ça ? »
« Nous nous changeons. Nous nous accouplons sous notre forme de loup. Nous passons nos nuits dans la forêt », dit Derik.
« Et les enfants qui ne peuvent pas encore se changer ? » demandai-je, pensant aux petits. Les nôtres pouvaient se changer grâce à ma magie, mais la plupart ne le pouvaient pas à leur âge.
« Ils fabriquent des masques. Des masques de loup à l'école qu'ils portent la nuit. On les laisse veiller tard et manger des guimauves grillées et des bonbons. Avant de partir, on leur donne à chacun une friandise pour les remercier de protéger la ville pendant notre absence. Ce ne sont pas vraiment eux qui le font, ce sont les plus âgés, mais ça les enchante », expliqua Brax.
Je n'avais jamais entendu parler de cette tradition, pourtant j'étais avec eux depuis des années.
« Comment se fait-il que je n'en aie jamais entendu parler ? » demandai-je, haussant un sourcil.
« Nous ne l'avons pas célébrée depuis un moment. Pendant la guerre des Winterborn, nous évitions tout ce qui laissait la ville sans protection. Mais cette année, nous pourrions renouer avec la tradition. Aller à la fête pendant que les enfants restent à la maison et mangent des bonbons », sourit Derik.
« Ils adoreraient ça », souris-je à mon tour.
« Et la partie où certains enfants nous jouent des tours quand nous revenons de la forêt ? » ajouta Brax en haussant un sourcil.
« Ils font ça ? » ris-je.
« L'aconit tue-loup est leur préféré », gémit Kai.
Je ris de nouveau, « Nous devrions vraiment reprendre cette tradition. »
« Parfait, s'accoupler dans la forêt sous forme de loup, c'est parti », dit Kai en m'embrassant.
Je le laissai faire puis m'écartai, « Non. Nous allons à une fête masquée pendant que les petits mangent leurs friandises et nous préparent des farces. Je pense que ça pourrait être amusant », souris-je.
Je n'avais jamais vécu cette tradition, donc même s'il y avait des tours à la clé, je voulais en faire l'expérience.
Nous avions dit adieu aux guerres. Nous pouvions renouer avec les traditions qui avaient du sens.
« Nous irons à la fête, ma belle. Même si je dois y traîner Kai moi-même. Nous te l'offrirons », promit Derik.
Je souris puis me blottis contre lui.
J'enroulai mes ombres autour de celles de Brax, les attirant plus près de moi, puis attirai la bouche de Kai vers la mienne.
« Parfait. Maintenant, pouvez-vous m'offrir autre chose ? Parce que votre compagne aimerait vous remercier », murmurai-je avant de les laisser me faire l'amour comme les bêtes qu'ils étaient.
