Une collaboration des auteurs des univers Possédée par les Alphas et Requiem City !
Les Alphas de Lorelai et les Twin Dragons peuvent-ils trouver un terrain d'entente lorsque leurs royaumes entrent en collision ?
Quand deux mondes se heurtent, le chaos et la passion s'enflamment. Nos héros familiers de deux royaumes sont forcés de s'unir pour affronter le Blood Raven, un mage vengeur déterminé à anéantir les royaumes suite à son chagrin d'amour.
Alphas et Twin Dragons doivent mettre de côté leurs anciennes rivalités et unir leurs pouvoirs. Mais les royaumes exigent plus que de la coopération - ils requièrent l'équilibre, des liens, et la chaleur partagée de leurs forces combinées. Dans un jeu à haut risque d'amour, de séduction et de magie...
Chapitre 1
1: La TrahisonChapitre 2
2: Le PortailChapitre 3
3: Le LacChapitre 4
4: Les DragonsTAVORA
« Tavora, tu es là ? » m’appelle Reingard, l'homme que je m'apprête à épouser, de l'autre côté de la porte de ma chambre. Je viens juste de finir de m'habiller, fière de la robe de mariée en dentelle que j'ai minutieusement cousue moi-même à la main.
Reingard est censé me voir dans cette robe pour la première fois près de la cascade, où notre mariage doit avoir lieu dans deux heures.
« Reingard, tu ne devrais pas être ici », dis-je en posant une main sur la porte. « Tu ne peux pas encore me voir », ajouté-je dans un murmure.
« Il y a, euh... » La voix de Reingard est bizarre. Serait-il souffrant ?
« Tavora, c'est urgent. Je suis vraiment désolé, mais il faut que tu ouvres cette porte », demande-t-il d'un ton inhabituel. Quelque chose ne va pas, c'est certain.
J'ouvre la porte et je reste bouche bée. Reingard n'est pas seul. Il porte son costume de marié, mais il tient la main d'une jolie femme que je ne connais pas.
Elle sent l’odeur de la peur et de... Reingard. Mon Reingard. Elle a une marque toute fraîche de dragon rouge sur le cou, et ses yeux sont pâles comme la lune.
Un pendentif à forme de loup en argent repose sur le haut de sa poitrine, son éclat va si bien avec celui évoquant un dragon doré au cou de Reingard. Tous deux rayonnent de lumière.
Je cligne des yeux, tandis que je me souviens de ce que j'ai appris : ce sont des talismans. Pas de simples bijoux. Ils portent des objets magiques venant de deux mondes différents.
Notre monde, celui des dragons. Et le sien, celui des loups. Mais qui est-elle, et pourquoi tient-elle la main de mon fiancé ?
« Elle s'est perdue ? » demandé-je d'une voix tremblante.
Mes mots restent en suspens en voyant que Reingard évite mon regard. Il observe ma robe, mais sans voir le travail acharné que j'y ai mis. Il ne semble même pas le remarquer.
« Je te présente Aella. » Reingard prend une grande inspiration, en me regardant enfin. « Nous sommes compagnons. »
Je reste figée, en serrant la porte plus fort alors que la colère monte en moi. J'ai dû mal entendre. Toute autre explication est impensable.
« Je suis vraiment navrée, Tavora. Reingard et moi nous sommes rencontrés au lac ce matin », dit Aella. « Nous avons ressenti une connexion très forte, et nous nous sommes déjà accouplés au bord de l'eau. Et je... je suis sincèrement désolée que les royaumes vous infligent cette épreuve. Vous ne méritez pas ça. »
Reingard enchaîne là où Aella s'est arrêtée : « Ce n'est pas juste, je sais. J'ai du mal à y croire moi-même, mais on ne peut pas aller contre ce que nous dictent les royaumes. Ta famille est au courant. Je leur ai déjà parlé. Le mariage aura quand même lieu, vu tous les efforts qu’il nous a demandés. » Il essaie de me sourire.
« Le nôtre ? » demandé-je, abasourdie. Il ne peut pas sérieusement envisager d'utiliser le mariage que nous avons si soigneusement planifié pour quelqu'un d'autre. Il ne peut pas être aussi insensible, n’est-ce pas ?
« Non, celui avec ma compagne, ma louve, Aella. » Reingard a l'air peiné en voyant ma douleur.
Je les regarde alternativement tous les deux, en me demandant si c'est un cauchemar. Un terrible cauchemar.
« Mais je suis une Blood Raven, Reingard », dis-je avec colère.
Aella tressaille et se cache derrière lui.
« Je t'aime. Tu es mon homme… tu as été mon meilleur ami et mon dragon depuis notre enfance… »
« Je t'aimais aussi », m'interrompt Reingard, les yeux embués de larmes. « Mais pas de la même façon que je... » Il ne finit pas sa phrase.
Ce serait encore plus insultant de me dire à quel point il l'aime plus que moi. Alors il s'arrête. Mais c'est déjà trop tard.
J'essaie de sourire malgré mes larmes, et je laisse échapper un rire amer.
« Tavora… » dit Reingard nerveusement en voyant mon expression. « Qu'est-ce que tu... »
Je décide d'exprimer le fond de ma pensée. Je dis de la voix la plus douce possible : « Je vais vous tuer tous les deux, et la dernière chose que tu entendras, ce sera les hurlements de ta compagne. »
MADELINE
Depuis quatre ans que mes compagnons Dragons Jumeaux m'ont marquée, je suis une... euh... peste conciliante. Enfin, hum, je veux dire une esclave docile !
Parce que, bien sûr, tous les humains sont des esclaves des Dieux du Ciel. Même leur compagne prédestinée, moi !
La marque de dragon que j'ai reçue ne m'a jamais fait mal, et quand j'ai découvert que je suis immunisée à leurs flammes émeraude, mon destin était scellé.
Nous sommes censés être ennemis, mais nous sommes aussi des âmes sœurs. Nous avons deux enfants et formons une famille heureuse… mais pour eux ? Quand nous sommes seuls, je suis leur esclave.
Ils aiment me faire suivre leurs règles, et oui, j'avoue que je me soumets volontairement à Haël et Lochness… parfois. Mais en tant que tueuse de dragon par ma naissance, j'aime aussi me comporter comme une peste.
Et aujourd'hui ? J'ai envie d’être une vraie peste. Je veux faire les choses à ma façon.
Plus tôt, un gros tremblement de terre a ouvert un nouvel ensemble de grottes dans la montagne de Requiem, notre foyer. Avec ma curiosité piquée au vif, je suis allée l’explorer et j'ai découvert qu'une fissure dans une paroi avait créé un petit effondrement.
Cela forme un tunnel depuis l’armoire de ma chambre, près du sommet de la montagne. Le fait qu'il mène directement hors du nid de mes Dragons Jumeaux était trop tentant pour l'ignorer.
Alors je suis partie sans prévenir personne. Après des heures d'exploration de ces nouvelles grottes sans permission, je suis revenue dans notre caverne chaleureuse.
Le soleil doit être en train de se coucher maintenant. Un feu vert émeraude brûle dans la cheminée, signe qu'un de mes compagnons est dans les parages.
Je passe devant ma cage dorée, vers la douche murale où de l'eau chaude coule dans un bassin peu profond. Je m'agenouille pour me laver les mains, effaçant toute trace de ma récente escapade.
J'entends un doux gémissement et un bruit métallique. Ça vient de derrière un angle de la roche ocre. La salle de plaisir ?
Je me lèche les lèvres en examinant mon pantalon et ma brassière en cuir, vérifiant qu'il n'y a pas de déchirures qui pourraient me trahir. Je tapote la poussière sur ma tenue et marche sur la pointe des pieds vers la grande porte qui mène à la salle que mes compagnons utilisent pour me « punir ».
La salle de plaisir est à la fois un paradis et un enfer pour moi. Sa lourde porte métallique est entrouverte. Je jette un coup d'œil à l'intérieur.
Haël est là, en train de fouiller dans les tiroirs près de l’atelier où il aime fabriquer ses propres cordes. La collection de jouets sexuels, de cordes et de chaînes de Haël est conservée ici comme un trésor, prête à me rappeler que je suis aussi son objet de plaisir, pas seulement son amour.
Haël est mon maître, c'est certain. Et je l'aime... Mais il n'est pas le seul dont je dois m’accommoder.
Son jumeau, Lochness, est un dragon sauvage qui passe la plupart de son temps à voler et à râler parce qu'il y a trop d'humains sur la montagne. Il n'est peut-être pas là maintenant, mais il a le don d'apparaître comme par magie quand il sent que je fais des bêtises.
Faire face à deux maîtres est plus compliqué qu'un seul. Toute occasion de me punir va faire revenir Nessy, alors je décide que mon meilleur plan pour éviter les ennuis à cause de ma récente escapade est de faire comme si de rien n'était.
« Bonjour, maître », dis-je en poussant la porte. « Qu’est-ce que tu cherches ? »
Haël se fige, puis se redresse. Ses cheveux vert émeraude sont mouillés et gouttent encore, ce qui les rend plus foncés alors que l'eau ruissèle jusqu’à ses abdos bien dessinés.
Il est clairement ici pour se détendre cet après-midi. Je sais qu'il s'attend à ce que je me comporte bien. Il me voit debout là, l'air si parfaitement innocente que je semble presque certainement coupable.
Un sourcil de Haël se dresse, et son ombre imposante me recouvre.
« Maddie. Tu as disparu tout l'après-midi. »
« Non », dis-je, peut-être un peu trop vite, alors j'ajoute un autre mensonge : « J'aidais une vieille esclave qui avait besoin d'un coup de main. »
« J'ai entendu dire qu'Elisha s'est cassé le bras », dit calmement Haël.
« Oui, c'est ça, je l'aidais… je viens juste de quitter sa chambre... »
« Vraiment ? C'est étrange, parce que moi aussi, et je ne t'y ai pas vue, petite souris. » La voix de Haël se fait plus basse, et il a l'air très amusé quand il ajoute : « J'ai trouvé ta cachette secrète. »
Haël plonge la main dans sa poche arrière et en sort un petit paquet depuis un minuscule sac à dos. Il l'ouvre pour en sortir une poignée de baies séchées et un morceau de fromage emballé.
« Tu peux m'expliquer ? C'est ce que tu comptes emporter lors de tes petites escapades dans la forêt, quand tu penses que je ne te surveille pas ? » Haël essaie d'avoir l'air sérieux, mais il ne peut cacher son amusement.
Il me trouve mignonne. Ça ne l'empêchera pas de m'attacher, de me fouetter et de me faire avouer que j'aime quand il me fait mal.
« Hé. Pourquoi je cacherais du fromage comme une vraie souris ? Ça ressemble à une blague idiote. Lochness l'a probablement mis là pour m'embarrasser. »
« Regarde-moi dans les yeux », m’ordonne Haël. Me voyant baisser les yeux vers le sol, il sait que s'il me regarde trop longtemps dans les yeux, il découvrira la vérité.
« Haël, maître... Et si on faisait un marché ? Je garde mes secrets, mais je ferme les yeux et ouvre la bouche à la place ? Tu pourrais utiliser ma gorge aussi brutalement et profondément que tu le souhaites. » J'ai appris avec le temps à mieux le faire, donc ce n'est pas un mauvais compromis.
De toute façon, j’adore sentir sa queue s’enfoncer dans ma gorge. J'aime tout de mes deux compagnons et de leurs corps chauds et fermes… ils ne sont que pur feu. Je forme une moue avec mes lèvres tandis que ma marque d'accouplement palpite sous l'effet de son intérêt fougueux à cette idée.
Je me lèche les lèvres pour attiser son désir. Puis je relève la tête, les yeux fermés, et commence à m'abaisser. Haël s'approche en attrapant mon menton. Il ne me laisse pas m'agenouiller.
Au lieu de cela, il incline ma tête en arrière, et ses lèvres chaudes se posent sur les miennes. Je retiens mon souffle en sentant son intense odeur de fumée, savourant son contrôle et sa bouche brusque alors qu'il baisse mon pantalon à la place.
« Je veux ça », grogne Haël contre ma gorge en me soulevant contre le comptoir métallique. Il retire mon pantalon en le passant par mes orteils avant de me pousser contre une armoire pleine de jouets sexuels.
La chaleur de Haël m'enveloppe, et je serre l’une de ses épaules avec une main, y enfonçant mes ongles pour me préparer à ce qui va arriver.
Ma chatte palpite alors que sa grosse queue s'enfonce en moi, insatiable. Oh putain, oui. J'enroule une jambe autour de sa taille et laisse les doigts de ma main gauche s'étendre vers le tout petit sac à dos de voyage sur le comptoir.
Je le fais tomber dans un tiroir ouvert et utilise mon talon pour le fermer, tout en me penchant en arrière pour profiter de la bite de Haël qui m'étire largement alors qu'il me lèche le cou.
Maintenant, il grogne dans ma tête : « Tu es une vilaine petite souris, Maddie. Mon frère te cherche depuis des heures. »
J'ignore ses réprimandes, surtout quand je bouge mes hanches contre lui pour participer à cette danse sexuelle.
Je garde les yeux fermés alors que la main de Haël saisit mes fesses et qu'il me soulève du comptoir, en me gardant contre lui alors qu'il m'emmène plus profondément dans la chambre forte.
Je regarde où il me conduit.
« Q…qu’est-ce que tu... » Je halète en levant les yeux vers sa moue désapprobatrice et sexy. Il m'emmène plus près des chaînes sur le mur du fond.
Non ! Haël m'a piégée. En s'enfonçant profondément dans ma chatte, tout en m’excitant avec des baisers amoureux et des petites morsures de ses dents pointues tout le long de ma gorge, il me rend fébrile.
Maintenant, il me plaque contre ce mur de pierre, en enlevant ma brassière et en me saisissant un poignet.
Je me tiens devant lui, à moitié satisfaite, les genoux tremblants alors que la chaleur monte en moi, exigeant une délivrance… mais c'est lui qui contrôle mon orgasme.
Son membre chaud me taquine maintenant, humide et dur, pressé contre mon ventre après avoir glissé hors de ma chatte. Il est si cruel quand il me prive de plaisir comme punition !
« Maître, s'il te plaît », dis-je en gémissant.
Haël s'arrête, une main autour de mon bras, la chaîne dans l'autre. « Regarde-moi dans les yeux maintenant, Madeline », grogne Haël à mon oreille. « Et je te détacherai. »
Je ne réponds pas et garde les yeux fixés sur mes pieds.
« Je déteste quand tu mens. J'attends de toi la vérité et un contact visuel sans que je doive te le demander », gronde-t-il plus près de mon oreille.
Je laisse échapper un gémissement que je transforme en un petit fredonnement… pour pouvoir au moins utiliser un peu de mon pouvoir de tueuse de dragons. Par le chant, je peux voler leur feu.
Et j'en vole juste assez à travers la main de Haël pour le repousser loin de moi. Puis je lui donne un coup de genou dans l'entrejambe, ce qui le fait se plier en deux.
Haël trébuche sous l'explosion de feu et grogne alors que je cours vers la sortie.
Je suis rapide et m'échappe de la chambre forte en quelques secondes en la refermant derrière moi. Elle ferme si bien qu'il ne pourra pas en sortir. Il a fabriqué une prison un peu trop parfaite.
Je tourne le volant de la porte blindée et l'enferme. Maintenant, mon compagnon est pris au piège.
« Petite peste ! » grogne Haël de l'autre côté, en frappant du poing contre le métal.
Je ris.
« Ouvre, Madeline. »
« Je t'aime, Haël ! Ne t'inquiète pas, Lochness va te libérer ! Enfin, je crois… » J’éclate de rire alors que je fais volte-face et retourne vers l’armoire.
Je choisis une robe noire élégante et un collier en cuir orné d'émeraudes étincelantes avec un anneau en or. J'ai beaucoup de colliers, chacun avec différentes pierres précieuses. J'aime beaucoup celui que je porte maintenant, c'est l'un de mes premiers.
Je sais que je vais recevoir une bonne fessée quand ils m'attraperont, mais c'est amusant d'avoir le dessus parfois. Je gagne rarement lors de mes accrochages avec mes maîtres. Je vais profiter de cette petite victoire en tant que tueuse temporairement impuissante.
« Mon frère ? » La voix de Lochness, facile à reconnaître tant elle ressemble à un grognement, me parvient de l'extérieur près de la chambre forte.
Je m'arrête de bouger dans l’armoire, en retenant mon souffle.
« Attrape la petite souris. Enferme-la avant qu'elle s'enfuie à nouveau ! » Le grognement de Haël est difficile à entendre. Je peux entendre le bruit du métal qui tourne, cliquetant alors que le volant est tourné dans l’autre sens.
« Où elle est, Haël ? » La porte métallique grince en s'ouvrant. Il est libre, ce qui signifie que mon temps est compté.
« Je n'ai pas encore trouvé le nouveau tunnel, mais elle ne peut pas être allée bien loin. »
Respirant aussi silencieusement que possible, je pousse un lourd manteau sur le côté et me laisse tomber à quatre pattes, en rampant dans l’ouverture.