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Cliché

Chapitre quatre

RAE

Il est huit heures du matin. Alors que la trique de Michael me pique le cul, j'étouffe mes sanglots dans son oreiller en mousse à mémoire de forme.

J'ai dû jouir trois fois la nuit dernière, mais peu importe. Le seul sexe que je veux voir me pénétrer ce matin est celui de Jake.

Une image de son visage se rapprochant de celui de Courtney me vient à l'esprit, et je me mords la main pour éviter qu'un gémissement ne s'échappe de mes lèvres. Pas plus tard que la semaine dernière, il m'a dit qu'il voulait passer le reste de sa vie avec moi.

Il a menti.

Il a menti et je l'ai cru.

Je profite que Michael se retourne, au beau milieu de la nuit, pour m’extirper de son bras lourd et récupérer mes vêtements éparpillés dans sa chambre. Du moins, ils étaient censés l'être.

Je regarde partout, en haut, en bas, à droite et à gauche. Je vérifie sous le lit deux fois. Elle n’est nulle part. Ma culotte a disparu. Je pleure dans la chambre d'un étranger. Je dois rentrer chez moi avant qu'il ne me voie.

Je décide donc de laisser tomber pour la culotte.

Pour une fois, je suis soulagée que les portes des appartements d'Elmwood Square se verrouillent automatiquement quand on les ferme. D'habitude, je déteste notre propriétaire. Aujourd'hui, c'est mon héroïne. Je ne voulais pas le réveiller mais je ne voulais pas non plus lui faire courir le risque de se faire cambrioler.

J'emprunte les escaliers puisque tout le monde utilise l'ascenseur, et il n'y a qu'une seule personne que j’ai envie de voir en ce moment.

Zoé m'accueille avec des gaufres, du café, et de la compassion. Seule la compassion de Zoé m’intéresse, car la sienne implique de la colère, du culot et une rage meurtrière.

« Deux choses. Je vais tuer Jake. Et aussi, avec qui as-tu baisé hier soir ? » demande-t-elle sans gêne, tout en versant du sirop de myrtille sans gluten sur mes gaufres pleines de gluten.

La mère de Zoé lui a envoyé une tonne de produits sans gluten en début de mois, lorsqu’elle a eu des problèmes de santé. Nous avons jeté la plupart des produits par principe, mais le sirop était vraiment, vraiment, vraiment bon.

Je deviens rouge comme une tomate en répondant à sa question. « Il vit au 315. »

Parce que l'univers me déteste, quelqu'un frappe à la porte. Vu qu'on n'a pas beaucoup de visites et que notre appartement ne livre pas de colis le dimanche, je suppose que c'est l'une des deux personnes.

Jake, peut-être - je l’espère ? Ou peut-être pas ? - car il a le code pour entrer dans notre immeuble. Ou, peut-être, s’agit-il de Michael qui souhaite effectuer une livraison.

Il n'a pas besoin de code car il vit ici, ce qui est loin d'être idéal d’ailleurs, puisqu’il m'a vue nue et plus encore.

« S'il te plaît, réponds » je souffle à Zoé.

Elle lève les yeux au ciel. « C'est évidemment pour toi. »

« C'est pourquoi j'ai besoin que tu y répondes. »

Elle s'énerve, jette un coup d'œil par le judas, et soupire. Je me demande si le soupir signifie qu’il s’agit de Jake.

« Hey. » Non, pas Jake. Cette voix est plus grave.

« Je peux vous aider ? » Zoé fait comme si de rien n'était.

« Euh, Rae est là ? »

Zoé étire son bras vers l’embrasure de la porte. « Non. »

« Est-ce qu'elle vit ici ? Elle a dit qu'elle vivait au 415. Je dois juste lui rendre quelque chose. »

« Je suis son amie. Je vais le lui donner. »

« Euh, bien sûr. » Il tend un sac en papier dans les mains de Zoé.

Elle ferme la porte avant qu'il ne dise autre chose et tient le sac aussi loin que possible de son corps, comme s'il était contaminé. Pour être honnête, si ce que je pense qu'il y a là-dedans est vraiment dedans, il est en quelque sorte contaminé. Beurk .

« Est-ce que j'ai vraiment envie de savoir ? » demande-t-elle.

Je secoue la tête et prends le danger biologique potentiel de sa main tendue.

Ouaip. Elle est dedans. Rose, en dentelle, tissu délicat, hors de prix. Ma culotte. Elle n'est pas seule, cependant. Il y a aussi un mot. Écrit à la main, ce qui est logique, je suppose.

La livraison en main propre de sous-vêtements ne nécessite pas en plus de se démener pour trouver une imprimante.

Rae,
J'ai passé un super moment la nuit dernière. J'espère que toi aussi.
J'adorerais te revoir. Je peux confirmer ma place sur la liste des exceptions et nous commander à dîner ce soir ? Appartement 315, 18 h 00. Envoie-moi un texto ou fais-moi la surprise.
-M

Son numéro est écrit au dos. « Zoe, j'ai besoin que tu me dises quoi faire de ma vie », je gémis.

« À ton service », répond-elle comme la meilleure amie-slash-colocataire qu'elle est.

Je lui raconte la situation délicate dans laquelle je me trouve.

Elle gémit aussi. « Ok. Sur une échelle de un à dix, comment était la nuit dernière ? »

Je réfléchis un moment. « Huit. »

Elle lève ses sourcils parfaitement épilés. « Mince. À quel point es-tu fragile émotionnellement ? De un à dix, s'il te plaît. »

« Onze. »

« Va dîner, baise-le, et remonte regarder un film avec moi. Ne passe pas la nuit avec lui. »

Jake avait l'habitude de venir passer la nuit ici. Je me demande ce qu'il fait en ce moment. Peut-être qu’il voit d’autres personnes. Oh, mon Dieu. Et si, lui aussi, est rentré avec quelqu'un hier soir ?

Cette pensée est trop difficile à supporter. Un rouleau compresseur émotionnel s'abat sur moi. J'abandonne, je me mets en position fœtale et comme si j'étais un tube de dentifrice humain, je laisse mes sentiments m’étouffer.

J'aimais Jake. Non, oublie ça. J'aime Jake. Au présent. C'était le mec idéal pour moi jusqu'à ce qu'il couche avec Courtney.

On a passé des heures à se câliner, à apprécier la compagnie de l'autre. On était en paix ensemble. Jamais de dispute. On parlait de littérature, de politique et de déménagement à Denver.

J'étais à l'aise avec lui, pourtant je ne suis jamais à l'aise avec personne. Sauf avec Zoé et Jake. C'est tout. Je ne suis même pas à l'aise avec ma propre famille.

Je lui ai tout donné. Je me suis ouverte. Je lui ai dévoilé mes secrets les plus enfouis. Je lui ai montré qui je suis réellement, qui est la vraie Rae Olson, et il m'a rejetée comme si je ne signifiais rien.

Il me faut plusieurs heures pour apaiser mes sanglots.

***

Une heure avant mon rendez-vous avec Michael, Zoé vient se mettre devant la télé et bloque la scène du Titanic où l'orchestre joue pendant que le bateau coule.

Un peu comme lorsque la musique du Del Mar a continué de résonner alors que mon cœur se brisait littéralement en deux. Sauf que là personne n'est mort.

« Rae, je t'aime, mais ton visage semble avoir été piqué par un millier d'abeilles », dit doucement Zoe, les mains sur les hanches. « Je ne vais pas te laisser aller chez Michael comme ça. »

Ses mots me font mal, et je fronce les sourcils. Je n'ai pas particulièrement envie de revoir Michael, mais si Jake est à fond sur quelqu'un d'autre, j'ai besoin que quelqu'un fasse de même pour moi. « Je devrais y aller », je soupire en réponse.

« Tu ne commences pas une nouvelle mission dans une nouvelle entreprise demain ? Tu dois vraiment faire dégonfler tes yeux avant ça, et tu vas certainement pleurer à nouveau si tu baises avec Michael. »

Elle me connaît trop bien. Et je déteste ça.

« Tu peux lui envoyer un SMS pour moi ? » je demande en faisant la moue pour qu'elle n'ait pas d'autre choix que de succomber à mon charme.

« Donne-moi ton téléphone », soupire-t-elle. Ses doigts dansent sur l'écran, puis elle se met à grimacer. « Merde, il est direct. Il veut savoir ce que tu fais vendredi. »

Je commence une nouvelle mission au travail la semaine prochaine, ce qui signifie qu'il y a 0% de chance que je socialise avec quelqu'un qui ne vive pas dans l'appartement 415 le vendredi soir.

Aussi emballée que je sois par le projet, les nouvelles missions nécessitent beaucoup trop d'interactions sociales. Rien ne me fatigue plus que d'interagir avec des humains autres que Zoé Bridges ou Jake Dupont.

Je tends la main vers mon téléphone.

Rae
Je suis occupée vendredi, mais je suis là le reste du week-end.
Michael
Je t'emmène quelque part samedi soir. Porte quelque chose de sympa.

Je mords ma lèvre inférieure et montre l'écran à Zoé. Elle hausse les épaules. « Tu devrais dire oui, et s'il ne se calme pas, tu peux annuler plus tard dans la semaine. Je n'aime pas sa façon d'être insistant, mais peut-être qu'il est juste à fond sur toi. »

Rae
OK, ça me va.
Michael
Je compte les jours 😉 ...

« Je ne pensais pas que les adultes avaient le droit d'envoyer des clins d'œil », je marmonne.

« Ouais, je suis presque sûr qu'il y a une loi internationale contre ça », ironise Zoé. « Je bannis les films tristes après la mort de Jack », poursuit-elle.

J'ouvre la bouche pour argumenter - Charlie St. Cloud est dans la file d'attente - mais elle secoue la tête de façon menaçante. « N'essaie même pas, Rachel. »

Je tressaille. Quand Zoé utilise mon prénom, elle ne plaisante pas.

« Tu devrais regarder quelque chose de drôle pour te mettre de bonne humeur pour demain », conclut-elle.

J'ai toujours une boule d'angoisse dans la gorge avant chaque nouvelle mission. Si je veux éviter de me mettre dans l'embarras dès le premier jour, je dois adopter le bon état d'esprit (un état sans déprime et sans confusion) au moins douze heures à l'avance.

Je travaille pour l'agence Jade, une société de marketing créative qui envoie des consultants artistiques comme moi, dans ses entreprises clientes pour les aider à améliorer leur marque et leurs stratégies marketing globales. Je suis l'une des quatre photographes de l'équipe.

C'est un job plutôt sympa. Je ne suis obligée d'être au bureau du client que la moitié de la journée, et je peux ensuite éditer les photos d'où je veux, c'est-à-dire généralement depuis mon canapé.

J'adore mon travail. Je déteste l'anxiété qui accompagne la partie interaction avec les gens, mais il n'y a rien que j'aime plus que d'être derrière mon fidèle Nikon.

Pendant les six prochaines semaines à Quincy Ventures, j'accompagnerai Shawn, un expert en médias sociaux. Quincy Ventures est une société de capital-risque, peu importe ce que cela signifie.

Ils essaient de perfectionner leur stratégie de recrutement en améliorant leur image sur les réseaux sociaux.

Selon ma patronne Caroline, ils sont convaincus que la raison pour laquelle la génération Y ne veut pas travailler pour eux est qu'ils passent pour une institution financière de la génération X un peu trop guindée.

En toute honnêteté pour les demandeurs d'emploi de la génération Y, ils le sont.

J'ai fouillé un peu sur Glassdoor, et ils ont aussi régulièrement des journées de douze heures, un connard en guise de PDG, ainsi que des accusations d'harcèlement sexuel et un environnement de travail de merde.

Je pense qu'ils auront besoin d'un peu plus que des posts Instagram tape-à-l’œil sponsorisés et des Tweets humoristiques, mais c'est le problème de Shawn, pas le mien. Tout ce que j'ai à faire, c'est prendre des portraits et des photos spontanées des employés.

Je passe le reste de la nuit à rire des pitreries de Will Ferrell et à espérer que, demain, je pourrais me cacher derrière mon objectif en évitant au maximum, les interactions gênantes.

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