Monster Mansion (français) - Couverture du livre

Monster Mansion (français)

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Chapitre 3 : Maître de la Maison

IRO

Iro se sentait mal à l'aise tandis que Cerys examinait la tenue de femme de chambre qu'il portait. Il se trouvait mignon dedans, même si c'était conçu pour une femme. La robe avait même un décolleté pour une poitrine qu'il n'avait pas ! L'uniforme n'incluait pas de chaussures, juste des chaussettes avec une bande sous le pied.

Cerys dit qu'elle aimait bien l'effet. « C'est parfait. Je pense que le maître vous trouvera à son goût. Ce n'est pas aussi ajusté qu'il l'aime d'habitude, mais on ne peut rien y faire aujourd'hui. Quand le maître reviendra, notre couturière sera avec lui. Vous pourrez avoir un meilleur ajustement à ce moment-là. Mika ? »

Mika, légèrement éméchée, se redressa sur son banc. Elle souriait en regardant Iro essayer d'empêcher sa queue de remuer aux gentils mots de Cerys. « Oui, Cerys ? »

Cerys regarda Mika d'un air sérieux et pointa la porte. « Va te rafraîchir un peu, puis aide Iro à mettre la table. Je pense que Zel sera de retour pour le dîner, avec Holly et Aranya. Donc mettez sept couverts, s'il vous plaît. »

Mika compta sur ses doigts puis se gratta les oreilles. « Et Skalla ? Elle est là ce soir ? »

Cerys secoua la tête, sa queue de cheval blonde ondulant derrière elle. « Skalla est en congé. Elle reviendra la semaine prochaine. Si tu n'étais pas pompette, tu t'en souviendrais. »

Mika tira la langue mais descendit du banc, s'étirant et ajustant son uniforme. Iro la regarda un instant. Ils avaient des silhouettes similaires, mais il était un peu plus grand. Il pensait qu'il lui ressemblait beaucoup dans leurs uniformes, à part sa fourrure gris et blanc, ses oreilles de chien et sa grosse queue comparées à sa fourrure beige et blanche, ses oreilles de chat et sa queue fine.

« Allez, le toutou, j'ai besoin d'eau. Je vais te montrer où sont les assiettes. » Mika passa devant Iro et Cerys, lui faisant signe de la suivre.

Iro regarda Cerys, qui pointa vers Mika. « Elle fait bien son travail, même si je pense que le maître la garde surtout parce qu'elle est mignonne et qu'elle tient bien l'alcool. Ils s'entendent bien après quelques verres. Elle te montrera ce que tu dois savoir. On se voit au dîner. Je dois vérifier qu'Airy a bien fait son travail maintenant. » Cerys termina avec un air contrarié et quitta la pièce, laissant Iro seul.

« Eh bien, ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais, Iro, mais tu as connu pire, et ils n'ont pas l'air si terribles. » Il se vit dans un miroir en quittant le vestiaire. « Et tu es plutôt mignon, en plus... Je pourrais m'y faire... »

Il retourna dans la cuisine pour trouver Mika buvant directement au robinet, son corps penché sur le grand comptoir et sa queue soulevant sa jupe assez pour montrer sa culotte. Iro sourit, mais décida de ne pas la pousser dans l'évier ni d'embêter Mika. C'était son premier jour après tout. Il attendit simplement qu'elle finisse et s'assura que sa propre queue passait bien par le trou prévu dans sa robe, ce que Mika semblait avoir oublié.

Mika arrêta de boire et s'essuya la bouche, puis se dirigea vers une autre porte, s'arrêtant près d'un placard qu'elle ouvrit. « Voici la vaisselle et tout le reste. Très important. Cerys a dit sept couverts, alors pourquoi ne prendrais-tu pas une pile de grandes assiettes et de petites ? Je m'occuperai des fourchettes et des couteaux. »

Mika prit un plateau de couverts et passa par les portes battantes à côté du placard, laissant Iro accomplir sa tâche. Il prit sept grandes assiettes près du bord de l'étagère, posa sept petites dessus, et porta la pile avec quelque difficulté à travers la porte. Il trouva Mika debout près d'une grande table à manger entourée de nombreuses chaises.

Mika pointa le bout de la table et fit un geste vers les sept places les plus proches. « Zel s'assoit en bout de table. Le reste d'entre nous choisit ses places en arrivant. Vas-y, commence. Je suivrai avec le reste. »

Iro acquiesça et porta la pile jusqu'au bout de la table, commençant à disposer une grande et une petite assiette à chacune des places qu'elle avait indiquées.

« Alors, le toutou, quelle est ton histoire ? Pourquoi es-tu ici ? » demanda Mika en plaçant une fourchette, un couteau et deux tailles de cuillères à chaque couvert derrière Iro.

Les oreilles d'Iro s'agitèrent d'agacement à être appelé « toutou » si familièrement, mais on l'avait appelé pire avant. « J'ai fini mes études dans le monde humain, j'ai décidé de rentrer pour trouver un travail. Ce poste venait avec une chambre, et je pensais pouvoir explorer les environs en le faisant, mais... » Il baissa les yeux sur son uniforme de femme de chambre. « On dirait que tout ne se passe pas comme prévu. »

Mika rit et finit de disposer les couverts. « Tu l'as dit. Bon, les tasses et les soucoupes maintenant. Tasses à thé et verres à vin. »

Iro lança un regard en coin à Mika et sourit. « Ton type de verre préféré, j'imagine. »

Mika se retourna et plissa les yeux avant de sourire. « Oh, on va très bien s'entendre. Tu auras besoin d'une gamelle pour tes repas ? »

Iro rit brièvement et secoua la tête tandis que Mika et lui retournaient à la cuisine.

***

Mika s'affala paresseusement sur sa chaise choisie du côté gauche de la table, le plus loin de la tête. « Où est Skalla ? C'est la meilleure cuisinière. »

Cerys émit un son agacé en sortant de la cuisine avec un troisième plateau de nourriture. « Tu es juste contrariée parce que je ne te laisse pas voler les morceaux frits en plus ou que je ne fais pas ton poisson préféré. Zel est parti depuis presque une semaine. Je sais qu'ils n'ont pas bien mangé pendant leur absence. »

Mika soupira. « Alors, on va vraiment avoir de la salade pour les trois plats ? »

Cerys parut surprise. « Pas du tout. On commencera par une salade, puis j'ai des lasagnes qui cuisent, et un pudding aux fruits pour le dessert. Si tu montrais un peu d'intérêt pour la cuisine, tu pourrais aussi prendre en charge les repas. »

« Je m'intéresse au vin... ça compte ? » dit doucement Mika.

Cerys leva les yeux au ciel et se tourna vers Iro. « Iro, mon chou ? Pourrais-tu aller chercher Airy ? Je suis sûre qu'elle a oublié le dîner, et le maître devrait être de retour d'une minute à l'autre. Elle est probablement dans sa chambre. Assure-toi juste qu'elle soit habillée quand elle descendra. »

Iro acquiesça et regarda vers le bout de la salle à manger qui menait à l'entrée et aux escaliers du premier étage, où il avait vu Airy pour la dernière fois. Il traversa la salle à manger et l'entrée, ses chaussures plates de femme de chambre faisant un léger bruit de cliquetis sur le sol carrelé. Il ne détestait pas vraiment la robe, tout bien considéré, mais la jupe rendait la montée des escaliers un peu plus difficile que d'habitude.

Iro parcourut les grands et luxueux couloirs du premier étage, utilisant ses sens pour l'aider à trouver Airy, la harpie aux plumes rouges. Les bruits provenant d'une porte le long du couloir semblaient un bon point de départ.

S'approchant de la porte, Iro frappa quelques coups et appela, « Airy ? C'est toi ? Cerys dit que c'est l'heure du dîner. »

La seule réponse fut plus de bruit et un grand boum. Soupirant et se préparant au pire, Iro ouvrit la porte et regarda à l'intérieur.

Effectivement, il y avait Airy, la harpie aux plumes rouges. Sa situation était un peu plus compliquée qu'il ne l'avait pensé. Coincée sous un portant à vêtements mobile se trouvait la harpie elle-même, sa tête dépassant d'un côté et ses bras ailés étendus au-dessus d'elle. « O-oh, s-salut, n-nouvel ami. Tu peux aider Airy ? Elle est coincée. »

Iro soupira et regarda derrière lui pour s'assurer que personne d'autre ne le verrait avec Airy dans ce qu'il était à peu près sûr d'être une situation gênante. « Ouais, laisse-moi t'aider. »

Il entra et examina l'enchevêtrement d'Airy, l'aidant à libérer ses pieds griffus du portant puis le soulevant. Une fois qu'il l'eut dégagée, il réalisa qu'elle était complètement nue. « Ah ! A-Airy ! P-pourquoi es-tu nue ? »

Iro cria, détournant rapidement le regard par politesse. Il finit de redresser le portant et garda les yeux fermés, s'appuyant sur le cadre métallique.

Airy s'assit et regarda son corps nu avant d'émettre un son. Son corps était principalement humanoïde, avec ses épaules et ses bras couverts de plumes et en forme d'ailes, tandis que ses jambes se transformaient au niveau du genou en pattes d'oiseau griffues. Elle avait des plumes rouges juste au-dessus de ses fesses et des cheveux rouges hérissés. « Airy avait trop chaud ? Peut-être ? »

Iro ouvrit un œil pour chercher une tenue convenable sur le portant à vêtements qu'il venait de démêler, seulement pour la trouver debout entre lui et celui-ci, son derrière plumé se balançant comme si elle dansait sur une chanson. « Airy aime celle-ci. Et celle-là ! Oh ! Et celle-ci— »

Iro tendit la main et saisit la première qu'elle avait choisie et la lui tendit. « Prenons juste... n'importe laquelle d'entre elles. Allez, descendons. »

Airy rougit et recula légèrement, tenant la tenue de femme de chambre devant sa poitrine. « Airy ne peut pas mettre celle-ci... toute seule... » Elle tendit les vêtements à Iro. « Le chien peut aider Airy ? »

Iro soupira. « Je m'appelle Iro, et oui, je suppose. Viens ici. »

Cerys va être très en colère si elle me voit avec Airy comme ça.

Iro aida Airy à glisser ses bras plumés dans les grandes manches et tira la robe courte d'une pièce par-dessus sa tête, la jupe couvrant à peine un quart de ses jambes. Elle bougeait avec excitation pendant qu'il essayait de l'aider à s'habiller, mais elle s'arrêta une fois la robe enfilée.

« Oh... Airy a oublié sa... c-culotte... » Elle pointa timidement vers un tiroir ouvert dans une commode proche et se cacha derrière ses mains. « I-Iro peut aider ? Airy ne peut pas vraiment se pencher dans cette robe. »

Iro soupira et rougit. Quel boulot.

Il s'approcha du tiroir et choisit une culotte rayée blanche et rose, et Airy s'exclama, « Les chaussettes aussi ! L-le tiroir juste en dessous. »

Iro regarda dans le tiroir suivant et trouva une paire de chaussettes blanches, puis apporta les trois articles à Airy. Elle leva une patte griffue vers Iro. « L-la culotte d'abord. P-pas de coup d'œil ! »

Iro rougit un peu plus fort et se mit au travail, aidant Airy à glisser d'abord un pied puis l'autre dans les trous du délicat vêtement et le remontant lentement le long de ses jambes lisses. Iro tira jusqu'à ce qu'elle frissonne et serre les jambes. « P-pas trop haut... » gémit-elle.

Iro lâcha rapidement le vêtement et rougit. « Désolé. Les chaussettes ? »

Il tint l'un des manchons blancs et aida Airy à y glisser le pied. Le bas de la chaussette était ouvert pour laisser dépasser ses griffes tout en couvrant le reste de ses jambes d'oiseau. Elle sauta sur place une fois les deux enfilées et serra Iro dans ses bras dès qu'il se releva. « Merci, toutou ! Allez, le dîner commence ! »

Elle sortit en courant de la pièce, laissant Iro la suivre, fermant la porte de sa chambre derrière lui et se dirigeant vers les escaliers. Alors qu'il commençait à descendre, il entendit des conversations plus animées, et en entrant dans la salle à manger, il vit deux personnes qu'il ne connaissait pas.

L'une était une créature de taille similaire à Cerys, mais elle avait un corps inférieur d'araignée avec un torse humain là où devrait se trouver la tête de l'araignée. L'autre était une fille humaine d'apparence assez normale, mais quelque chose dans son odeur était étrange.

Iro sentit une traction à l'arrière de son col et fut rapidement retourné et plaqué contre le mur le plus proche, maintenu contre la surface fraîche avec un bras planté sur le mur à côté de sa tête. Devant lui, le tenant en place avec son corps élégamment vêtu, se tenait une grande femme à la peau rouge, cornue et souriante.

Sa poitrine, à peine plus petite que celle de Cerys, était juste là devant son visage. Le haut de son tailleur était déboutonné, révélant une grande partie de son décolleté. Étant donné leur différence de taille, Iro se retrouva avec une vue plongeante entre ses seins. Il força ses yeux à remonter, le visage rouge d'embarras. Elle le regardait de haut, les yeux affamés, et se lécha les lèvres. Sa langue fourchue sortit d'entre ses lèvres pulpeuses, encadrées par sa peau rouge lisse.

D'une voix aussi suave que sexy, elle dit : « Alors. C'est ma nouvelle femme de chambre ? »

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