Luca, un milliardaire fortuné, prospère grâce à sa réputation de playboy sans cœur, mais lorsqu'il croise le chemin de Robin, la nièce d'un marchand de chevaux, sa vie prend un tournant inattendu. Choqué par la vue des mauvais traitements infligés à Robin, Luca conclut un marché avec son oncle, offrant le triple de l'argent pour les chevaux en échange de Robin. Robin n'a pas le pouvoir de refuser. Elle a peur ; sans expérience des hommes, elle craint ce qu'il attend d'elle. Jetée dans la fosse aux lions, elle rencontre Grazia, Filippo le cousin de Luca, son ami, et Eleonora, l'amie de Grazia et l'ex de Luca. Robin n'a aucune idée du danger qui la guette et est plongée tête la première dans un monde de tromperie. Avec le danger qui rôde à chaque coin de rue, le milliardaire impitoyable deviendra-t-il son protecteur intrépide ?
Classement par âge : 18+.
LUCA
Luca s'éveilla. Il enfila son caleçon et jeta un regard à la femme endormie dans son lit. Elle était jolie avec ses cheveux bruns. Il l'avait rencontrée la veille lors d'une soirée, mais son prénom lui échappait. C'était monnaie courante pour lui. Il ne cherchait pas à connaître les femmes avec qui il passait la nuit. Elles n'étaient là que pour assouvir ses désirs.
Il prit une douche et s'habilla. Puis il descendit prendre son petit-déjeuner, l'estomac dans les talons.
Sa cousine Grazia et son ami Filippo étaient déjà attablés. Ils vivaient avec lui dans sa grande demeure. Grazia était venue s'installer chez lui quand ses parents avaient péri dans un accident de voiture six ans plus tôt.
Un employé prénommé Charles apporta le repas de Luca. Celui-ci lui demanda :
« Veuillez apporter de quoi manger à la femme dans ma chambre. Informez-la également qu'une voiture la ramènera chez elle. »
« Luca, tu as encore ramené une femme pour la nuit », lança Grazia, agacée.
Luca la toisa froidement. « C'est ma maison. J'y invite qui bon me semble. N'oublie pas ça, cousine. Je serai absent toute la journée. Ne m'attendez pas pour dîner. »
« Où vas-tu ? » demanda Filippo en avalant ses œufs.
« À la campagne. Un certain Dan Potter a des chevaux à vendre. Je pourrais en acheter. Ça me permettrait d'utiliser l'écurie hors de prix que j'ai fait construire. »
« Je pourrais t'accompagner », proposa Filippo.
« Non, je préfère y aller seul. Tu as rendez-vous avec la Hillbrook Winery. Fais-les vendre leur entreprise », ordonna Luca.
« Pourquoi la veux-tu tant ? C'est une petite société, et tu possèdes déjà la plus grande au monde. »
« J'ai mes raisons. Ne pose pas de questions. Fais ce que je te dis. »
« Luca, tu as presque 30 ans. Ne crois-tu pas qu'il est temps de te caser ? Tu es riche et influent à Rome. Les gens jasent sur toutes les femmes que tu fréquentes. Tu devrais épouser quelqu'un de ton rang qui redorerait ton blason », dit Grazia.
Luca dévisagea sa cousine. Elle était grande et élancée avec des cheveux noirs comme les siens. Elle était aussi avide et mauvaise, vivant à ses crochets au lieu de dénicher un mari fortuné.
« Qui veux-tu que j'épouse ? Ton amie Eleonora Gallo, je parie ? »
« Oui. Eleonora serait parfaite pour toi. Elle a de la classe. »
« Elle est aussi prétentieuse et sans humour. Je parie qu'elle est frigide. J'aime les femmes qui apprécient le sexe et me font du bien. »
« Tu ne penses qu'à ça, Luca. Pense à l'entreprise familiale que ton père a bâtie et t'a léguée à sa mort. Il doit se retourner dans sa tombe. Tu viens d'une famille noble. Tu te moques de tout ça. »
« Tais-toi. Ne me parle pas sur ce ton. » Luca se leva et dit à Filippo : « On se voit plus tard. Au revoir vous deux. »
Luca monta dans sa nouvelle voiture de luxe et s'éloigna de sa grande propriété. Il en avait ras-le-bol que tout le monde lui dise de se marier et essaie de le caser. Elles étaient toutes riches et de la haute société. Mais elles l'ennuyaient à mourir. Elles étaient froides et sans charme. Elles étaient jolies, mais n'aimaient pas s'amuser au lit.
Il avait quatre heures de route jusqu'à sa destination, un petit coin perdu à la campagne. Il aperçut un panneau délabré indiquant « Ferme Potter ». L'endroit semblait vieux et décrépit. La clôture avait besoin d'un bon coup de neuf. La maison était petite et peu attrayante. Il y avait des chevaux dans un enclos.
Luca sortit de sa voiture et observa trois chevaux. Ils lui tapèrent dans l'œil. Ils étaient magnifiques et semblaient en pleine forme, malgré l'état général de la ferme.
Un homme plus âgé s'approcha. Il avait la cinquantaine bien sonnée et portait des vêtements crasseux. Il était bedonnant avec des cheveux clairsemés. Deux hommes plus jeunes l'accompagnaient. Luca supposa qu'il s'agissait des fils de l'homme âgé.
« Je suis Luca Mariani. J'ai appelé au sujet des chevaux », dit Luca en tendant la main.
« Je suis Dan. Voici mes fils, Jason et John. Ce sont trois des meilleurs chevaux du coin », dit Dan en désignant les animaux.
Luca s'approcha pour examiner les chevaux. Ils étaient dociles et ne bronchaient pas. C'était bon signe. « Ils ont l'air en pleine forme. Je pense que je vais les acheter », dit Luca en les caressant.
Dan sourit, dévoilant ses chicots jaunis et manquants. « Parfait. Entrez boire une bière fraîche et on discutera du prix. »
Les fils partirent travailler pendant que Luca suivait Dan à l'intérieur. Il regretta sa décision en voyant l'état lamentable de la maison.
Le plancher grinçait à chaque pas. Les meubles étaient vieux et déchirés. La cuisine était minuscule avec une table et trois chaises en bois. Il y avait un petit lit dans un coin du salon.
Malgré son aspect miteux, l'endroit était au moins propre.
Luca n'avait pas envie de s'asseoir quand Dan le lui proposa, mais il s'exécuta. Il sortit son chéquier.
« Robin, viens ici et apporte-moi deux bières fraîches », beugla Dan en s'asseyant face à Luca.
Luca se demanda pourquoi Dan ne les prenait pas lui-même puisqu'il était juste à côté du frigo.
Un instant plus tard, une fille sortit de ce que Luca pensait être la salle de bain. Ses cheveux semblaient sales, tout comme le reste de sa personne. Elle portait une robe ample et informe ainsi qu'un pull troué. Luca ne pouvait dire s'il s'agissait d'une enfant ou d'une adulte. Elle le regarda furtivement, puis baissa les yeux et se dirigea vers la cuisine.
« Apporte-nous deux bières, fillette », lui lança Dan.
Elle sortit deux bouteilles et deux verres. Elle les posa devant Dan et s'apprêtait à partir quand elle renversa accidentellement l'un d'eux. La bière se répandit sur la table et le sol.
Dan se leva et la gifla. Il lui hurla dessus : « Espèce d'idiote, nettoie ça. » Il la poussa au sol et lui jeta un chiffon. « Cette fille est bonne à rien », dit-il à Luca.
Luca fut choqué de voir une telle violence envers quelqu'un de si jeune. « Monsieur Potter, c'était un accident. Vous n'avez pas besoin de frapper cette fille. »
Dan rit en prenant une autre bière. « Cette fille n'a été que source d'ennuis depuis qu'elle est venue vivre ici. C'est la fille de mon frère. Quand lui et sa femme sont morts, ils m'ont obligé à la prendre. »
Il parlait d'elle comme si elle n'était pas là pendant qu'elle nettoyait les dégâts. Elle alla au lavabo pour rincer le chiffon.
Après avoir bu une gorgée de bière, Luca ouvrit son chéquier, regarda la fille, puis reposa son stylo.
« Je veux acheter ces chevaux. Je paierai trois fois le prix demandé. » Il vit l'avidité dans le regard de Dan à ces mots.
« Trois fois ? Bien sûr, si vous voulez. Je ne vais pas cracher dans la soupe. »
« Il y a juste une chose », dit Luca en regardant à nouveau la fille. Il réalisait maintenant qu'il s'agissait d'une jeune femme.
« Quoi donc ? » demanda Dan.
« Je veux la fille. » Il la vit le regarder rapidement, l'air effrayé.
« Qu'est-ce que vous voulez en faire ? »
« Ça ne regarde que moi. Avons-nous un accord, Monsieur Potter ? »
Dan s'essuya la bouche et regarda tour à tour la fille et Luca. « Oh, je vois, c'est pour le sexe. Vous serez content d'apprendre qu'elle est encore pure. D'accord, Monsieur Mariani, je vous donne Robin aussi. »
Il tendit la main à Luca, mais celui-ci ne la serra pas. Il prit le chèque de Luca, alla vers Robin et lui dit de partir avec l'homme qui venait de lui verser une grosse somme.
Quand elle secoua la tête et tenta de s'enfuir, Dan l'attrapa et s'apprêtait à la frapper. Mais Luca l'arrêta.
« Vous ne lèverez plus jamais la main sur cette fille, c'est compris ? » Il se tourna vers elle. « Prends tes affaires. Tu viens avec moi maintenant. »
Dan ricana. « Tout ce qu'elle possède, elle le porte sur elle. »
Cela surprit Luca. Il pensa : « Comment peut-on n'avoir rien d'autre à se mettre ? »
Il prit son bras. Quand elle essaya de se dégager, il resserra sa prise. « J'enverrai quelqu'un dans quelques jours pour récupérer les chevaux. »
Il l'emmena jusqu'à sa voiture, ouvrit la portière et lui ordonna de monter. Elle n'avait toujours pas pipé mot. Si son oncle ne l'avait pas mentionné, il n'aurait même pas su son prénom.
Il s'installa côté conducteur, boucla sa ceinture, lui dit d'en faire autant, et s'éloigna en remontant la longue allée de terre.