
« Les Alphas ne sont pas censés aller dans les clubs, Kol ! »
J'ai tourné le regard vers mon Bêta, Jordan. Il était mon meilleur ami depuis que nous étions enfants, et parfois il avait vraiment besoin de lâcher prise.
Je lui ai donné une tape sur l'épaule. « Allez, on va juste boire quelques verres, hein ? La vie est belle. Nous sommes jeunes, amusons-nous », ai-je dit en souriant.
Il n'avait pas l'air convaincu, et plutôt plongé dans ses pensées, réfléchissant probablement à une raison pour laquelle nous ne devrions pas être ici. Finalement, il s’est détendu et a hoché la tête, et a regardé autour de lui.
« Très bien, Alpha, comme tu veux. Je vais nous chercher quelques verres. »
J'ai rapidement balayé la piste de danse du regard. Bien sûr, je n'étais pas Diego Gray, mais les femmes voulaient toutes un Alpha. D’ailleurs, quelques-unes se sont approchées de notre table assez rapidement.
Je dansais avec une jolie brune. Je pensais qu'elle était humaine, mais je n'en étais pas vraiment sûr. Peut-être était-elle un loup, mais qui s'en souciait ?
C'était la saison de la Haze, et cette fille se donnait plutôt à fond, alors... Mais du coin de l'œil, une fille sur la piste de danse avec ses amis a attiré mon regard.
Les lumières se reflétaient sur ses cheveux blancs comme la glace, elle n'a pas eu besoin de se retourner pour que je sache qui elle était.
Gianna.
Putain.
Gianna Gray.
La petite sœur de Diego Gray. Je me suis éloigné de la brune, j'ai pris le verre que Jordan m'a tendu sans mot dire, et je l'ai descendu, sans la quitter des yeux.
L'autre fille a marmonné quelques grossièretés et est partie. Je n'écoutais pas de toute façon. J'ai alors violemment secoué la tête.
J'ai regardé son amie lui dire quelque chose à l'oreille et s'enfuir, la laissant seule au milieu de la piste. Grâce à l'anneau invisible de protection que Diego imposait autour d’elle, elle était toute seule.
J'ai pris un autre verre qu’on me tendait, sans quitter Gianna des yeux.
Mon Dieu, elle était... putain, elle était vraiment sexy. J'ai posé mon verre sur la table et je me suis dirigé vers elle d’un pas assuré.
J'ai rapidement comblé l'écart qu’il y avait entre nous. Elle me tournait le dos, donc elle ne m'a pas vu arriver. Ses épaules se sont affaissées, et elle s'est retournée, sûrement pour partir.
Sans réfléchir plus longtemps, j'ai mis mes mains autour de sa taille. Elle s'est crispée.
« M’accorderais-tu cette danse ? » ai-je ronronné à son oreille. Elle s'est détendue et a hoché la tête en se penchant vers moi. Mon souffle s'est alors bloqué dans ma gorge.
Elle a commencé à frotter ses hanches contre les miennes. Je les tenais comme dans un étau, la serrant contre moi. Si elle continuait comme ça, j'allais perdre le contrôle.
Elle était très chaude, et elle bougeait comme une putain de déesse. J'étais perdu dans mes pensées quand elle a enroulé ses bras autour de mon cou, attirant mon visage vers le sien.
J'ai respiré son parfum. Putain, elle sentait si bon. Il était trop tard, je ne pouvais plus m'en empêcher : j'ai commencé à embrasser son cou, puis ses épaules. Elle s'est penchée plus près de moi et un doux gémissement s'est échappé de ses lèvres.
Maintenant, je bandais dur, très dur. Pouvait-elle le sentir ? J'ai jeté un coup d’œil à son visage, un petit sourire flottait sur ses lèvres.
Elle s'est rapprochée de moi et a frotté son corps contre le mien. J'ai fermé les yeux en m'efforçant de ne pas arracher ses vêtements pour la prendre sur-le-champ.
Je commençais à reprendre le contrôle quand ça m'a pris aux tripes comme une vague de lave en fusion, la Haze… une Haze comme je n'en avais jamais connue auparavant. C'était incroyablement intense.
Elle s'est redressée et s'est raidie, haletante, dos à moi.
J'ai regardé ses mains parcourir son corps. Putain, je voulais que les miennes fassent ça, et plus encore. J'ai fermé les yeux, essayant de faire retomber la Haze.
J'avais du mal à la suivre ! Tout le monde connaissait l'histoire de Gianna. Ses parents avaient scellé son loup alors qu'elle n'était qu'une enfant. C'est pourquoi elle était si sauvage.
La rumeur disait qu'elle ne s'était transformée qu'une seule fois, comme un rite de passage.
Elle n'avait jamais ressenti la liberté de se transformer quand elle le voulait. Et courir à quatre pattes dans les bois, faisait de nous ce que nous étions censés être : des loups libres.
« Gianna », ai-je chuchoté. Elle s'est retournée, me faisant face, nos regards se sont croisés, et nous avons tous les deux sursauté.
« Mon compagnon », avons-nous chuchoté ensemble.
« Mon compagnon », avons-nous chuchoté. Et nos regards se sont perdus l’un dans l’autre, juste un instant… puis il s’est mis à parcourir mon corps de ses yeux, admirant mes courbes.
J'ai rougi, me rappelant que mon chemisier était ouvert. J'ai baissé les yeux, intimidée, et j’ai essayé de le refermer. « Ne le fais pas », a-t-il chuchoté.
J'ai levé les yeux, et il se tenait juste en face de moi. Je pouvais voir les taches vertes dans ses yeux noisette. Alpha Kol. Mon dieu, il était, il était le plus bel homme que j'avais jamais vu.
Il était de la même taille que mes frères, à peu près 1m90, peut-être même 1m95. Il avait une carrure athlétique, avec des épaules larges et musclées, des biceps saillants, et des jambes puissantes.
Sa chemise bleue lui collait à la peau, moulant sa poitrine et ses épaules toniques et fortes.
Son pantalon chino beige mettait bien en valeur ses grandes jambes, et j'étais sûre que s'il se retournait, ses fesses seraient aussi appétissantes que le reste.
J'ai fermé les yeux et je me suis léché les lèvres. Cela n'arrangeait pas la sensation entre mes jambes, au contraire, cela l'alimentait. Sa forme de loup serait un spectacle à voir.
Il méritait le titre d'Alpha, son aura seule dégageait une forte impression d'autorité. J'ai inspiré une bouffée d'air en ouvrant les yeux, regardant silencieusement son corps de haut en bas.
Nos regards se sont de nouveau croisés, et il a tendu la main pour écarter les cheveux de mon visage. Ce simple contact a provoqué un torrent électrique dans tout mon corps, et c’est alors que la Haze s'est emparée de moi. Je ne pouvais plus me retenir.
J'ai gémi.
J’avais envie de lui. Il m'a soulevée, enroulant mes jambes autour de sa taille, et m'a plaquée contre un arbre proche, me coupant le souffle et cassant presque l'arbre en deux.
Ses mains ont parcouru mon corps et ses lèvres ont suivi. Il m’embrassait dans le cou, sur les épaules, puis sur la poitrine.
Il a pris mes seins dans ses mains, et j'ai gémi à nouveau, plus fort, cambrant mon dos de plaisir, et de mes mains, appuyé sur sa tête pour qu’il soit tout contre moi.
Il a baissé mon soutien-gorge et a libéré mes seins. Il a pris mes tétons entre ses doigts, les a caressés, et pincés, les rendant durs d’excitation...
Il a posé ses lèvres sur un téton et a commencé à le sucer, il faisait courir sa langue autour, et dessus, et le suçait encore, avant de passer à l'autre pour faire de même.
Je gémissais bruyamment, je voyais des étoiles et j'essayais de respirer malgré l’excitation grandissante pour ne pas m'évanouir alors que ses lèvres descendaient le long de mon corps. Je respirais fort… oui… c'était comme ça que je devais être touchée.
Ma peau était en feu maintenant, et ma culotte était trempée. Il n'avait pas encore touché mon sexe, mais il était proche…
Ses lèvres étaient sur mon ventre maintenant, il m’embrassait partout. Ses mains parcouraient mes jambes et pressaient mes cuisses. Il a atteint ma jupe et l'a remontée sur mon ventre d'un geste rapide.
J'ai gémi de désir. Mes yeux ont basculé en arrière et mon dos s'est arqué dans l'attente de ce qu'il allait faire. Oui, je savais ce qu’il allait faire et où il allait le faire.
BAM !
J'ai heurté le sol violemment, me coupant complètement le souffle. J'ai entendu les grognements avant même d'avoir pu ouvrir les yeux.
Mes yeux se sont ouverts et j'ai vu les deux hommes se grogner dessus, tournant en rond, à moitié transformés en loups, les crocs découverts, les griffes prêtes à l'emploi.
Diego s'est jeté sur Kol, et j'ai crié, « DIEGO, NON ! »
Kol s’est écarté et Diego s'est retourné, prêt à se jeter sur lui de nouveau.
« Reste loin de ma sœur », a-t-il grogné. Je n'en revenais pas. Je n'avais jamais vu Diego si enragé. Depuis quand était-il là ? Qu’avait-il vu ?
J'ai regardé Kol en silence, le suppliant du regard de partir pour rester en vie. Je le fixais, sans parler. J’étais en état de choc. Mais que se passait-il ? Kol souriait ?! « Non », a-t-il répondu en grognant de plus belle.
Diego est devenu fou et a bondi sur lui. Ils se battaient violemment, et une tornade de coups s'abattait dans tous les sens, des grognements s'échappaient de partout.
Des coups de poing au visage de part et d’autre. Kol a même réussi à donner un joli coup à Diego, ce qu’il n'a pas apprécié du tout. Il a immédiatement répondu en lui assénant un puissant coup de pied dans les côtes.
J'ai essayé de me lever pour les arrêter, mais mes jambes ne répondaient pas. Mon corps était faible. J'ai crié pour qu'ils s'arrêtent, et ma vision s’est brouillée, ma tête s’est mise à tourner.
Il y a eu un flash de lumière blanche et...
Tout est devenu noir.