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Cover image for Le Sourire du Milliardaire

Le Sourire du Milliardaire

Chapitre 2

J'ai souri et regardé Elliot, mais son expression m'a fait perdre mon sourire. Ses yeux lançaient des éclairs, et j'ai compris que je venais de commettre une erreur.

Il était furieux, et j'ai eu peur - non pas d'Elliot, mais de ce que James penserait quand Elliot lui dirait que je racontais des mensonges.

J'ai posé ma main sur le torse d'Elliot et lui ai fait mon plus beau sourire, le suppliant du regard de jouer le jeu. Après m'avoir dévisagée un long moment, son regard s'est adouci et il a esquissé un petit sourire.

« Bonjour, James », a dit Elliot en lui serrant fermement la main. « Ravi de vous revoir. »

« Moi de même, M. Vince. » James lui a rendu un sourire crispé.

« Tiens, vous vous connaissez ? » En disant cela, je me suis rappelé avoir parlé avec James de son travail avec Elliot Vince quelques mois plus tôt. Je me suis aussi souvenue que l'entreprise d'Elliot faisait appel à celle du père de James pour toutes leurs transactions immobilières.

Zut alors ! Je m'en suis voulue d'avoir oublié, d'avoir essayé de rendre James jaloux, et d'être montée dans la voiture d'Elliot pour commencer.

« Oui, ma chérie », a dit Elliot. « James m'a déjà donné un coup de main pour des contrats et des transactions. »

« Je suis toujours ravi de pouvoir aider. » James a légèrement incliné la tête et s'est redressé.

« C'est dommage que la dernière n'ait pas abouti », a dit Elliot en faisant signe à l'hôtesse. « On fera mieux la prochaine fois. » Il a fait un clin d'œil à James.

James s'est agité nerveusement, son visage trahissant une vive émotion. J'ai d'abord cru qu'il avait peur, mais ensuite il a paru en colère. Quand James m'a regardée, il semblait nerveux et inquiet.

Attends, serait-il jaloux de moi ? Rien que d'y penser, mon cœur s'est emballé.

« Je ne veux pas vous retenir », a dit James quand l'hôtesse s'est approchée. « Bon appétit. » Après avoir serré la main d'Elliot, James s'est tourné vers moi, m'a adressé un petit sourire et a emmené Elizabeth au bar.

J'avais envie de courir après lui et je luttais pour ne pas fondre en larmes. Elliot m'a doucement tiré par le bras et m'a conduite à notre table. Il a tiré ma chaise pour que je m'assoie. Je me suis sentie glacée en me préparant à affronter la colère d'Elliot.

Mais son visage s'est adouci après qu'il se soit assis. « James est ton ex ? »

J'avais peur de parler, alors j'ai simplement hoché la tête.

« C'était sérieux ? »

J'ai encore acquiescé, mais mes yeux se sont remplis de larmes. La rupture était encore très douloureuse pour moi, et toutes ces émotions remontaient à la surface.

Après une pause, Elliot a demandé : « Pourquoi as-tu fait ça ? » Sa voix était dure, me faisant lever les yeux vers lui. « Pourquoi jouer avec lui ? » Ses yeux bleus brillaient de colère, et j'avais du mal à respirer.

J'ai paniqué et je me suis sentie encore plus bouleversée. J'ai serré les lèvres, essayant de ne pas fondre en larmes en plein restaurant. J'ai posé ma serviette sur la table et commencé à me lever, mais il a posé sa main sur la mienne pour m'arrêter.

« Helena. » La voix d'Elliot était ferme, mais il a ensuite soupiré. Doucement, il a dit : « Réponds-moi. S'il te plaît. J'ai besoin de savoir. » Ses yeux reflétaient une tristesse qui m'a fait de la peine, mais cette expression a vite disparu.

J'ai retiré ma main de la sienne et répondu : « James était l'homme de ma vie, mon prince charmant, l'histoire d'amour de conte de fées dont j'avais toujours rêvé. » J'ai pris une profonde inspiration. « Du moins, c'est ce que j'ai toujours cru. » Je l'ai regardé et ajouté : « Une partie de moi le croit encore. »

Elliot s'est penché en avant et a hoché la tête, m'encourageant à continuer.

« C'est le fils du meilleur ami de mon père, alors on a grandi ensemble. Il a quelques années de plus que moi, et je l'admirais beaucoup. » J'ai ri doucement. « Il était comme un dieu, tu vois ? Il prenait toujours soin de moi et était toujours là pour moi - surtout quand ma mère est partie. »

D'habitude, les gens présentent leurs condoléances pour ma mère, alors j'ai fait une pause. Mais Elliot est resté silencieux, me regardant comme s'il suivait une émission passionnante, alors j'ai continué.

« C'est pour ça que je suis devenue dentiste. Je voulais être comme ma mère. Mon père voulait que je sois avocate comme lui, alors quand j'ai refusé, on s'est disputés. Et James était là. Nos deux pères ont toujours voulu qu'on finisse ensemble, et j'ai fini par le vouloir aussi.

« Quand je suis entrée à la fac, c'est arrivé. On est sortis ensemble pendant toutes mes études et mon école dentaire. Ces huit années étaient parfaites ; tout était parfait - et puis ça ne l'était plus. » J'ai essuyé une larme avec ma serviette et reniflé avant de poursuivre.

« Juste avant la remise des diplômes, il y a deux mois, il m'a quittée sans raison et a annoncé à tout le monde qu'il avait une nouvelle copine, cette magnifique mannequin. » Je l'ai regardé droit dans les yeux en disant : « Il m'a blessée, et je voulais lui faire du mal en retour. Je suis désolée de t'avoir utilisé comme ça. C'était puéril. »

Elliot s'est adossé à sa chaise, a fait signe au serveur de ne pas s'approcher - pour la deuxième fois - et a soupiré. Il a scruté mon visage avant d'esquisser un sourire. « Elle n'est pas si belle que ça. »

Et avec ce commentaire, la tension est retombée.

Elliot m'a pardonnée et a accepté de jouer le rôle de mon petit ami pour le reste de la soirée. Nous avons dégusté une cuisine raffinée, bu de bons vins et eu des conversations agréables - peut-être parce que j'ai fait la plupart de la conversation.

Il s'est montré charmant, posant des questions, écoutant attentivement et faisant preuve de prévenance. Quand je n'arrivais pas à me décider pour le dessert, il a commandé tous ceux de la carte. Si le serveur nous avait apporté l'addition, j'aurais voulu payer ma part, mais aucune note n'est jamais arrivée.

« Merci encore de m'avoir donné un coup de main », ai-je dit dans la voiture sur le chemin du retour. « Mais je peux te demander pourquoi ? Tu avais l'air vraiment en colère contre moi. »

Il s'est détourné de la fenêtre pour me regarder. « Je n'aime pas les jeux, c'est tout. Ça blesse les gens. Et quand j'ai cru que tu faisais ça juste pour lui faire du mal, ça m'a mis en colère. Mais ensuite j'ai vu à quel point tu l'aimes. » Il a haussé les épaules. « Tu avais de bonnes raisons, alors j'ai joué le jeu. »

Nous n'avons plus parlé jusqu'à ce que Hans s'arrête devant chez moi et m'ouvre la portière.

« Merci pour cette chouette soirée, M. Vince, mais je ne peux plus être votre petite amie. J'en aime un autre. » J'ai essayé de prendre un ton léger, espérant le faire sourire, mais il s'est contenté d'un rictus.

« Je comprends, Dr Duppont. Je vous souhaite bonne chance. »

Il m'a tendu la main, que j'ai serrée avant de sortir et de faire un signe d'au revoir à Hans.

Tandis qu'ils s'éloignaient, j'ai pensé à la façon dont je pourrais raconter cette histoire lors de soirées. Quelqu'un pourrait dire avoir aidé un joueur de basket, et je pourrais dire avoir soigné la dent du plus gros patron du pays, qui m'a ensuite invitée à dîner pour me remercier.

Bien sûr, je passerais sous silence mes bêtises.

J'ai pris une profonde inspiration, suis entrée chez moi et me suis couchée, certaine de ne jamais revoir Elliot Vince.


Quatre jours plus tard, je sortais du travail après une longue journée quand j'ai aperçu la voiture d'Elliot dehors. J'ai été surprise et mon cœur s'est emballé, mais je me suis rappelé qu'il travaillait aussi dans cet immeuble et qu'il n'était pas là pour moi.

Et même si c'était le cas, ça n'aurait pas d'importance ; je voulais toujours être avec James.

Je me suis éloignée de sa voiture, mais au bout de trois pas, quelqu'un a appelé mon nom. Je me suis retournée et j'ai vu Hans se diriger vers la portière arrière pour l'ouvrir. Il a souri, incliné la tête et m'a fait signe de monter.

J'ai pensé que j'avais peut-être mal soigné sa dent et qu'Elliot était en colère contre moi. J'ai eu peur en m'approchant lentement de la voiture. Quand je suis arrivée près de la portière, Elliot avait l'air détendu, ce qui m'a rassurée.

« Monte, Helena », a-t-il dit d'une voix ferme avant de se décaler pour me faire de la place.

J'ai obéi, et Hans a fermé la portière derrière moi. Mais j'ai remarqué que Hans ne s'éloignait pas de la portière ; il attendait, ce qui signifiait que cette conversation serait brève.

Ça ne sent pas bon. J'ai dégluti avec difficulté et plongé mon regard dans celui d'Elliot, et pendant un instant, j'ai cru y déceler une lueur espiègle.

« Helena », a dit Elliot, « voudrais-tu être ma petite amie ? »

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