« Tout le monde est une lune, avec un côté sombre qu'on ne montre jamais à personne. » -Mark Twain
Hayley a regardé Lorenzo prendre le pistolet et y placer l'unique balle. Son cœur battait la chamade lorsqu'il l'a fermé et a fait tourner le barillet, puis a posé l'arme sur la table.
Un homme corpulent a desserré une des attaches de main de Luca.
« Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, Luca, mais... »
Un autre homme costaud dont elle ne connaissait pas le nom se tenait à côté de Hayley et avait son arme à proximité, pas pointée sur elle mais si Luca déconnait, il savait que Lorenzo la tuerait aussitôt. Lorenzo a fait glisser le pistolet vers Luca. Luca l'a regardé puis est revenu vers Hayley.
Hayley l'a regardé le mettre sur sa tempe et, comme si ce n'était rien, il a appuyé sur la gâchette. Elle a retenu son souffle en entendant un petit cliquetis, et Luca a jeté l'arme sur la table.
« Tout ça pour Elliana ? » Luca a ri et il a regardé Borroni faire glisser l'arme vers Hayley.
Hayley a baissé les yeux sur le revolver. Son estomac s'est retourné et ses yeux se sont levés vers ceux de Luca. Il a vu une larme glisser sur son visage. Il souhaitait pouvoir la protéger, il souhaitait pouvoir la faire sortir d'ici, mais il ne pouvait pas.
« Elliana », a soupiré Lorenzo.
Luca a ricané, amenant Lorenzo à le regarder et non Hayley qui fixait le pistolet.
« Elle était plutôt bonne à baiser... Elle a dit qu'elle ne faisait pas de pipes, mais ça ne l’a pas dérangée de m'en faire une ! »
Lorenzo a bondi vers Luca, mettant son couteau sur sa gorge.
« Tu pourras en avoir une autre de cette salope quand je te tuerai. Elle t'attendra peut-être aux portes du paradis. Elle a supplié de mourir à la fin, tout comme toi ou peut-être Hayley le fera. »
Ses mots étaient durs alors qu'il allait percer la peau de Luca Marcello.
Mais il s'est reculé et a regardé Hayley. Les yeux de Luca étaient fixés sur Hayley alors qu'elle prenait lentement le revolver d'une main tremblante.
« Tu n'as pas à faire ça, Hayley », a dit Luca calmement.
Hayley a regardé Luca, son visage était calme même dans une situation aussi effrayante.
Hayley l'a regardé avec dégoût et a posé l'arme sur sa tempe. L'estomac de Luca s'est serré tandis qu'il la regardait fermer les yeux et appuyer sur la gâchette avec un clic.
Elle a laissé échapper une respiration tremblante en regardant droit dans les yeux de Lorenzo et a ensuite jeté le pistolet sur la table, son cœur battant à tout rompre. Mais elle a secoué la tête et l'a regardé férocement.
Ses mots étaient durs et Lorenzo a souri en faisant glisser l'arme vers Luca et en riant.
« Elle joue le jeu, à ton tour. »
Pour Luca, c'était une torture. S'il mourait, il ne pourrait pas la protéger, mais il n'y avait aucune chance qu'il supporte de regarder Hayley se prendre la balle.
Il a mis l'arme sur sa tête et a regardé ses beaux yeux bleus. Il voulait qu'ils soient la dernière chose qu'il verrait. Il a appuyé sur la gâchette et avec un clic, il était encore en vie. Il a fait glisser l'arme sur la table.
Luca l'a regardée ramasser l'arme.
Dans son esprit, elle savait qu'elle aurait pu faire de meilleurs choix de vie, mais pour l'instant, elle devait faire face au fait qu'elle allait mourir ce jour-là, peu importait si ce coup de feu était le coup de grâce ou non.
Elle a pris une profonde inspiration en plaçant l'arme sur sa tempe et a fermé les yeux avant d'appuyer sur la gâchette. Une fois de plus, ce n'était pas le tir de la mort.
Le type à côté d'elle a pris le pistolet et l'a fait glisser sur la table vers Luca. Mais Lorenzo a ramassé le revolver avant que Luca n'ait eu l'occasion de le faire.
« Je ne te fais pas confiance, Marcello. » Il a mis le pistolet sur la tempe de Luca.
Hayley a pris une autre profonde inspiration en gardant les yeux fermés, et elle a attendu le coup de feu. Mais il y a juste eu le petit clic du tir à vide.
« Non ! » a crié Luca alors que Borroni a posé le pistolet sur la table et l'a fait glisser vers Hayley.
Hayley a ouvert les yeux. C'était le moment, le dernier tir. Hayley a regardé Luca qui se débattait dans ses liens, son cœur tambourinait. Lorenzo a attiré son attention en marchant vers elle.
« Dommage, tu étais une créature éblouissante », a-t-il susurré alors qu'elle posait lentement l'arme sur sa tempe, les yeux fixés sur Luca.
« Je te l'ai dit, si je joue à un jeu, c’est jusqu'au bout. » Elle lui a rappelé la nuit où elle l'avait laissé la toucher, la nuit où elle était dans ses bras. Elle a souri à cette pensée, et elle a fermé les yeux et pris une profonde inspiration.
