
Je Ne Suis Pas À Ma Place Ici
Je peux voir les fantômes, mais ma sœur ne me croit pas, et mes parents ne m'écoutent pas. Les seuls à qui je peux parler sont ma grand-mère May et mon chien, Amore... jusqu'à Dimitri. Il est grand et beau, mais au-delà de ça, c'est le genre d'ami compréhensif que je n'aurais jamais pensé avoir. Je peux me confier à lui - je peux lui faire confiance pour tout. Mais Dimitri a ses propres secrets, et certains secrets sont destinés à être révélés... quoi qu'il arrive.
Classement par âge : 16+.
Prologue
J'étais terrifiée. Vraiment terrifiée. La peur me glaçait jusqu'aux os.
« Le courage, ce n'est pas l'absence de peur, c'est d'avancer malgré elle », les mots de Dimitri résonnaient dans ma tête comme une bouée de sauvetage à laquelle je m'accrochais désespérément.
L'obscurité du coffre m'enveloppait totalement. Seuls le bruit des pneus sur la route, le ronronnement du moteur et ma respiration saccadée brisaient le silence.
Je touchai à nouveau l'endroit où mon ravisseur avait cogné ma tête contre la vitre, me laissant étourdie. La douleur me rappelait que j'étais en vie, et je comptais bien le rester.
Pas question de mourir ici. Il me fallait trouver une solution. Mon sac, avec mon portable dedans, n'était pas à portée de main.
Je me retournai vers les sièges arrière. À travers un petit interstice, j'aperçus un bout de tissu rose sur ma droite. Était-ce mon sac ?
J'y glissai mes doigts, mais ma main ne passait pas. Malgré la douleur, je m'acharnai. Ma vie en dépendait. Du bout des doigts, j'effleurai le côté de mon sac. Un cri de frustration faillit m'échapper.
Je poussai contre les sièges, en vain. J'essayai de donner des coups de pied dans le coffre, sans succès. Je frappai encore et encore, d'abord avec précision.
Plus la panique montait et l'espoir s'amenuisait, plus mes coups devenaient désordonnés. Puis je heurtai le feu arrière. Il plia.
Je me souvins soudain avoir lu qu'on pouvait défoncer les feux pour augmenter ses chances d'être repéré. Comment avais-je pu oublier ça ?
Je rassemblai mes forces et frappai à nouveau – fort et au bon endroit. Le feu arrière céda.
Enfin une lueur d'espoir !
Je regardai la route mais ne vis ni maisons ni voitures. Nous étions en rase campagne. Y avait-il âme qui vive pour m'aider ?
Je passai ma main par l'ouverture et l'agitai frénétiquement. Je m'efforçai de garder espoir, me répétant que quelqu'un finirait par la voir.
Et quelqu'un la vit.















































