Revendiquée par les Alphas - Couverture du livre

Revendiquée par les Alphas

Jen Cooper

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Résumé

Les crocs de Brax effleurent ma peau avant de s'enfoncer dans ma cuisse. Je crie, les crocs de Kai s'enfoncent dans mon sein tandis que Derik perce la chair de mon cou. Je gémis tandis que leur toxine maintient la tempête, mon corps est brûlant. « J'en veux encore ».

Sauvée de la trahison de son père, Lorelai est heureuse d'être de retour dans les bras de ses alphas - et dans leurs lits. Trois alphas, c'est trois fois plus de plaisir, mais aussi trois fois plus de risques. Que se passera-t-il si elle n'est pas leur compagne idéale ? Plongée dans une guerre qu'elle n'a jamais voulue, Lorelai doit se battre pour son bébé, sa famille et les cœurs de ses alphas.

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40 Chapitres

Chapitre 1

La Chasse

Chapitre 2

La Demoiselle

Chapitre 3

La Provocation

Chapitre 4

Évasion
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La Chasse

Livre 2 : Revendiquée par les Alphas

KAI

« Où est-elle ? » ai-je rugi en m’adressant à ma meute inutile, qui avait fouillé tout le territoire des loups-garous sans rien trouver.

En jetant un coup d'œil à la marque sur mon poignet qui m'empêchait de la poursuivre moi-même, j'ai envisagé de l'arracher de ma peau juste pour voir si le destin pouvait être contrecarré aussi facilement.

Elle était avec sa mère, il aurait dû y avoir une odeur, mais il n'y avait rien.

J’ai frappé du poing le mur de pierre à côté de moi, le manoir risquait fort d'être détruit à coup de poings si un autre loup revenait sans nouvelles d’elle.

Notre lien était diminué, mais je n'allais pas trop m’y attarder, sinon je n’allais jamais reprendre mes esprits.

« Kai. Nous allons la retrouver », a tenté Brax pour me rassurer, mais rien ne pouvait y faire, tant que je ne sentirais pas sa présence à nouveau.

Je me sentais vide, avec une lourdeur dans ma poitrine, une tempête de plus en plus forte qui montait en moi, prête à exploser.

Je me suis tourné et j'ai rapproché mon siège de la table de réunion d’un coup de pied. Le conseil essayait de trouver un moyen de la retrouver, non pas parce qu'elle était l'essence dont j'avais besoin pour respirer, mais parce qu'elle était née en hiver.

Elle avait trop de pouvoir pour la laisser tomber entre de mauvaises mains, et de plus, elle portait notre héritier. Mais si elle était si puissante, pourquoi ne pouvais-je pas la sentir ? Notre connexion aurait dû être assez forte.

J'ai de nouveau pris ma tête entre mes mains et fermé les yeux, puis je me suis concentré sur les sensations qu'elle m'apportait, en me souvenant de son goût, de son odeur, en fouillant les moindres traces de magie avec mon esprit. Il n'y avait rien.

« Putain ! » ai-je grogné tandis que Derik aboyait des ordres à la meute.

Comme toujours, il était beaucoup plus organisé que moi. Il discutait avec le conseil et organisait les recherches, tandis que je m'effondrais.

Je voulais être dehors, la chercher, détruire tous les humains qui porteraient ne serait-ce qu'un peu son odeur, jusqu'à ce que je trouve l'endroit où elle avait été emmenée. Mais je ne pouvais pas. J'étais prisonnier d'une putain de marque sur mon poignet.

Je n’allais pas prendre ce risque. Le destin pouvait être capricieux et assez mesquin pour me faire retrouver ma petite humaine en même temps que je m'accouplerais avec quelqu'un d'autre. Cela la briserait encore plus que celui qui l'avait enlevée.

Je ne m'accouplerais pas. Si je ressentais ce lien, je mettrais fin à mes jours. J'étais à mon humaine. Je lui appartenais comme elle nous appartenait. Elle portait notre enfant.

J'ai vu rouge à nouveau, en me tournant vers Brax qui essayait de sentir ses ombres, mais je savais que cela ne marcherait pas. Lorelai ne les utiliserait pas. Pas après que Tabby ait dit que cela ferait du mal au bébé.

Mais elle survivrait. Parce qu'elle était forte, et qu’une autre alternative n'était pas quelque chose que mon esprit instable pourrait supporter.

Je me suis tourné vers Derik. « Tu as quelque chose ? » ai-je demandé, mais il a secoué la tête, les yeux voilés, les lèvres pincées. J'ai grogné, mon corps tremblait de colère.

« Taylor dit... »

« Non ! Ne parle pas des femelles » ai-je grogné, et Derik a levé les yeux au ciel. C’était facile pour lui de s'agacer, alors que ce n'était pas sur lui que planait une sentence de mort.

« Tu ne va pas t'accoupler en entendant juste leurs noms, Kai. Et je doute que ça puisse arriver si tu te connectes simplement au lien de la meute. » Il a soupiré, mais je n'ai pas pris de risque.

« Pas de femelles. Aucune. Et ça ne sert à rien de me connecter quand tu le fais. C'est un risque inutile », ai-je dit sèchement, et Derik m'a regardé comme s'il hésitait à insister.

Je me suis détourné de lui, en essayant de retrouver le lien. Ce vide à l'intérieur de moi était presque douloureux. J'aurais voulu qu'il soit plus douloureux pour qu'il étouffe la brûlure sur mon poignet.

J'ai frotté la marque rouge vif, en souhaitant que ce soit aussi facile de l'enlever. J'y avais pensé tant de fois, mais je savais au fond de moi que cela ne changerait rien. J'étais baisé.

Mais j'allais éviter cela aussi longtemps que possible.

« Alphas », a dit Caïn en se précipitant vers nous, essoufflé.

Petit hybride faible. Petit hybride utile, mais faible quand même.

Il se fiait plus à sa magie qu'à son loup, et je n'aimais pas ça, mais d'un autre côté, cela signifiait qu'il pouvait être capable de trouver mon humaine. Il y avait peut-être une bonne raison à tout.

« Tu l'as trouvée ? » ai-je demandé.

Il a secoué la tête. « Je ne la sens pas. Quelque chose la bloque. L’effet d’une herbe ou quelque chose comme ça, qui m'empêche de voir plus que vous. »

« Et Tabby ? »

« Je suis sur le point d'y aller. »

« Je viens avec toi. »

« Kai », a grogné Derik. « Tu fais partie de la meute. On a besoin de toi ici. »

« Rester ici ne sert à rien pour la retrouver. Je vais voir si Tabby peut nous aider. Elle pourrait peut-être utiliser le lien ou quelque chose comme ça », ai-je répliqué, et avant que Derik ne puisse en parler davantage, je me suis transformé en déchirant mes vêtements, la brûlure de mon poignet est devenue plus vive, ce qui m’a fait siffler de douleur.

Mes muscles me faisaient mal alors que ma fourrure poussait et que mes sens s'affinaient. Une fois devenu loup, mon esprit l’a cherchée immédiatement, en se plaignant de ne plus rien sentir.

« Faites-nous savoir si vous trouvez quelque chose. » Brax grimaçait, ses ombres s'assombrissaient, tourbillonnant autour de lui alors qu'il continuait à les pousser pour trouver celles de Lorelai.

J'allais faire plus qu'essayer. J'allais faire tout ce qu'il fallait pour la retrouver.

J'ai grogné vers Caïn, qui a hoché la tête et s'est mis à courir. Je devais reconnaître que ce petit hybride était rapide. Bien plus rapide qu'un humain et aussi rapide qu'un loup, c'était certain.

Mais il n’était pas aussi rapide que moi.

J'ai foncé, quittant la ville en courant vers le marais de Tabitha. J'ai distancé Caïn, à peine en sueur, utilisant mon odorat pour avancer, refusant d'ouvrir les yeux avant d’être sûr de ne pas voir une seule femelle.

J'ai pataugé dans le marais, ignorant Ruby qui voulait jouer, et je me suis retransformé lorsque j'ai atteint le porche en bois du chalet de Tabitha.

Elle a ouvert la porte en fronçant les sourcils, et je l’ai saluée rapidement avec un baiser sur chaque joue, avant de prendre le pantalon qu'elle me tendait. Il était léger et pendait bas, mais il ferait l'affaire.

« Tabby, s'il te plaît, dis-moi que tu peux m'aider », ai-je supplié.

« Venez. J'ai préparé du thé », a-t-elle dit, et elle est rentrée à l'intérieur tandis que Caïn arrivait sous le porche, en respirant difficilement et en s'essuyant le front.

Je n'ai rien dit et je suis entré, je me suis assis à la table et j'ai bu une gorgée de thé comme d'habitude, en attendant que Tabby s’arrête de faire les cent pas.

Elle fronçait les sourcils en se massant les tempes d'une main, tandis que l'autre serrait un collier d’améthystes qui pendait à son cou.

« Tabby », ai-je insisté, n'ayant pas la patience d'attendre. J'avais besoin de réponses.

Elle a soufflé et pincé les lèvres. « Ces humains ont mis les sorcières en colère. Rien de bon ne peut en résulter. À quoi pensent-ils ? »

« Ce sont donc des humains ? Lesquels ? » ai-je demandé, un espoir est né dans ma poitrine, mais Tabby a fait la grimace et secoué la tête tristement.

« Je ne sais pas, mon chéri. Les sorcières ne me laisseront pas m'en mêler. Nous avons juré de ne pas faire de mal aux humains.

« Nous ne pouvons pas utiliser notre magie sur eux, en tout cas, pas celles d'entre nous qui protègent l'équilibre. Pas sans avoir des intentions totalement pures, ce que je ne prétends pas avoir », a expliqué Tabby.

Cette histoire d'équilibre commençait vraiment à m'énerver. C'était nous qui menions la guerre pour l'équilibre.

Les loups avaient protégé les humains des vampires pendant des années, ils avaient baisé tant de vierges année après année pour maintenir la magie dans la frontière qui les séparait, empêchant ainsi qu’ils deviennent leurs dîners, juste pour qu'ils se retournent contre nous ?

Mordre la main qui les nourrissait n'était pas une bonne idée, parce que j'allais mordre à mon tour, et ma morsure serait bien plus grave. Plus mortelle.

Ces humains stupides et naïfs n'avaient aucune idée du fait que la délicate magie qui maintenait tout ensemble exigeait toujours quelque chose en contrepartie. Offrandes de vierges, œil pour œil... rien n'était gratuit.

Les loups payaient ce prix depuis longtemps. Pour les humains. Où était l'équilibre ? Ou peut-être était-ce une leçon pour eux. Si c'était le cas, je serais heureux de les laisser l'apprendre.

Tant que Lorelai n'en faisait pas partie.

« Je ne veux pas que tu trouves les autres humains. Je ne me soucie pas d'eux. Où est Lorelai, Tabitha ? Retrouve le bébé, le lien, je m'en fous, mais donne-moi juste quelque chose. » J'ai encore essayé, mais mon esprit était aussi bloqué que le sien semblait l'être.

Elle a secoué à nouveau la tête et posé une main sur mon épaule, avant d’embrasser mon front.

« Patience, mon chéri. Ce royaume ne vous aurait pas accordé une telle bénédiction, l’enfant d’alphas et d’une fille née en hiver, juste pour vous l'arracher », a-t-elle tenté, mais j'en avais assez de sa condescendance.

Je me suis levé et j'ai repoussé ma chaise d'un coup de pied. La colère envahissait mon corps si vite et si fort que cela me faisait mal au cœur. Mon cœur battait dangereusement fort, propageant en moi une tempête furieuse.

Des gens étaient morts à chaque fois que j'avais senti cela arriver. J'en avais assez de l'équilibre et des lois. Des humains avaient pris ce qui m'appartenait, et j'allais tous les massacrer jusqu'à ce que je trouve les responsables.

Elle était allée chez sa mère la dernière fois qu’on l’avait vue. Je l'avais laissée là-bas, croyant stupidement qu'elle était en sécurité, et pourtant sa mère pensait qu'elle était rentrée chez nous.

Alors j’allais commencer par là. J'abattrais toutes les maisons comme le grand méchant loup, je ferais couiner les petits cochons jusqu'à ce qu'elle soit à nouveau dans mes bras.

Et vu comment je me sentais, cela ne prendrait pas beaucoup de temps.

« Merci pour le thé », ai-je dit, et je m’apprêtais à partir quand Caïn a osé s'avancer devant moi.

« Ma mère est peut-être liée par les lois des sorcières, mais pas moi. Je suis un hybride. »

« C'est-à-dire ? » ai-je rétorqué, en acceptant de lui laisser une minute avant de l'écarter de force de mon chemin en l’attrapant par son anneau dans le nez.

« Elles n'ont pas voulu me laisser prêter le serment qui m'empêcherait d'utiliser ma magie contre les humains », a dit Caïn en souriant, et Tabitha a sursauté.

« Caïn, mon fils. Ne fais pas ça. La colère des sorcières est dirigée contre les humains. Tu la redirigeras contre toi si tu les contrecarres de cette façon », l’a-t-elle prévenu.

Caïn a haussé les épaules. Il a fait jaillir de la magie violette de ses doigts, puis les a fait claquer, et la magie s’est transformée en une flamme dans l'air avant de se dissiper.

« Elles me trouvent déjà offensant, parce que ma magie n'est pas limitée par leurs lois. Laissez-moi essayer ça, pour elle et pour l'enfant », a-t-il déclaré, et j’ai haussé un sourcil.

Je ne savais pas trop pourquoi il s’en souciait suffisamment pour vouloir tenter cela, mais je n'allais pas remettre sa décision en question. J'avais encore plus besoin des réponses qu'il pouvait obtenir que de ma prochaine respiration.

« Fais-le. »

« Caïn. Tu n'es pas assez fort pour lancer le sort nécessaire. Pas sans le soutien des sorcières », l’a averti Tabby.

Je ne l'avais pas souvent vue effrayée, mais là elle l'était clairement, ce qui m'a fait hésiter.

« Qu'est-ce que ça signifie ? »

Caïn a repoussé ma main de son épaule et a haussé les épaules.

« Ça signifie que je ferai ce que je peux avant que ma magie me submerge. »

Il s'est ensuite dirigé vers les bougies, pour souffler chacune d'entre elles jusqu'à ce qu'une seule flamme éclaire l'autel dans le salon. Celui qui contenait tous les ingrédients utilisés pour fabriquer les potions de Tabby.

« Tu ne vas pas mourir ? » lui ai-je demandé, mais il a ricané.

« Si ça lui permet de revenir, tu t'en soucies vraiment ? » a-t-il demandé à son tour, et j'ai pincé les lèvres.

Non. La vérité, c’était que je ne m’en souciais pas. J'échangerais sa vie contre celle de Lorelai sans hésiter. Il a hoché la tête et a souri.

« Je me suis accouplé, Kai. Hier. Si elle a des problèmes, enceinte, je ferai tout ce qu'il faut aussi », a-t-il annoncé, et je n'ai pas pu empêcher la surprise qui m'a fait sursauter.

« Accouplé ? La meute ne l'a pas senti. »

« Je sais. Je veux garder ça privé pour l'instant, si ça ne te dérange pas », a dit Caïn, et j'ai acquiescé.

Il avait de la chance de pouvoir empêcher cela. Je pouvais empêcher la meute d'entendre mes pensées ou d'atteindre mon esprit à travers notre lien, mais je ne pouvais pas empêcher les sensations qui étaient toujours présentes.

La meute était toujours là dans mon esprit, ses membres me faisaient toujours savoir qu'ils étaient en sécurité ou s'il y avait un danger. Caïn pouvait couper cette connexion, mais cela signifiait que la meute le gardait à distance.

« Aide-moi à la retrouver, et je garderai ton secret. »

« Je t'ai déjà dit que je le ferai. » Il a souri, puis a commencé à mélanger des ingrédients comme un homme dément dans un petit bol en bois, en écrasant les choses ensemble tout en chuchotant au fur et à mesure.

Tabby se tenait à l'écart, observant la scène avec méfiance. J'ai reculé avec elle, mon poignet me brûlait encore plus. J’ai grimacé et baissé les yeux.

« Plus tu l'ignoreras, plus cela va s’aggraver », a-t-elle murmuré dans l'obscurité, mais je n'ai rien répondu.

Je le savais. Je savais que chaque jour où j'ignorais cette marque me rapprochait de la mort. Elle finirait par me tuer. C’était ce qui allait se passer au final.

Mais je ne céderais pas à cette marque. Je préférais céder aux ténèbres plutôt que de laisser le destin briser Lorelai.

Et ce serait le cas. Me voir m'accoupler avec quelqu'un d'autre la briserait, surtout alors qu’elle portait un enfant. Notre enfant à tous les quatre, cet enfant que je voulais désespérément.

« Je ne m'accouplerai pas. »

« Je sais, mon chéri. »

J'ai gardé le silence en attendant, le souffle court, que Caïn prépare la concoction dont il avait besoin.

« J'ai besoin d’un peu de ton sang, Kai. Pour le lien », a-t-il déclaré, et j'ai tendu la main.

Caïn s'est approché avec le bol et a entaillé ma main. Je l'ai refermée pour que les gouttes de mon sang tombent bien dans le bol. Le mélange a grésillé au contact, puis s'est mis à bouillonner en laissant échapper de la vapeur, et ensuite un arôme floral a empli la pièce, ce qui m'a un peu donné le vertige.

Caïn l'a humé, puis a souri.

« Je peux la sentir. Il faut juste que je la voie », a-t-il dit, et j'ai failli tomber à genoux en entendant ces mots.

« Fais-le, alors », lui ai-je demandé, et il a acquiescé en fermant les yeux, tout en respirant à nouveau la vapeur.

Le pétillement s'est amplifié et Caïn a murmuré quelques mots. Il a froncé les sourcils et je l'ai regardé en attendant, tandis que mon cœur battait à tout rompre, mon sang se précipitait dans mes veines alors que j'essayais de me calmer.

Caïn a froncé à nouveau les sourcils et aspiré une bouffée d'air avant de tousser. Mes yeux se sont plissés lorsqu'il a grogné et s'est agenouillé.

« Caïn... »

« Je gère, maman. J'y suis presque », a-t-il soufflé.

Si j'avais été un meilleur loup, je lui aurais peut-être dit d'arrêter, mais il avait presque ce dont j'avais besoin, et je n'allais pas lui dire de ne pas le faire. Pas quand Lorelai avait besoin de moi et qu’elle avait disparu.

« Où est-elle ? »

« Je... » Caïn a toussé à nouveau avant de tomber en avant, en serrant le bol contre lui, son autre main s'est écartée tandis qu'il tremblait.

Du sang a commencé à couler de son nez le long de son visage et sa respiration est devenue difficile. Il a encore murmuré quelques mots, puis s’est raclé la gorge.

« Il y a une porte. Une porte en bois massif avec une grille ouverte. Je pense qu'elle est derrière, mais je ne peux pas voir à travers. Il n'y a pas de fenêtre, comme dans un tunnel, ou... elle est sous terre.

« Cet endroit. Je ne l'ai jamais vu auparavant, nulle part. Ces humains l'ont avec eux, c'est sûr. Ils sont partout. Il est facile de les sentir.

« Ils sont occupés, Kai, et je suis presque sûr que c'est pour cela que je peux voir... » Il s'est effondré sur le sol.

« Je ne l’ai pas vue, mais elle est là-bas », a-t-il soufflé avant de s'évanouir, et du sang coulait encore de son nez sur le parquet.

Tabitha s’est précipitée, elle a repoussé le bol avant de passer une main sur son front en écartant ses cheveux.

J'ai écouté les battements de son cœur, ils étaient réguliers.

« Il va s'en sortir. Je dois y aller », ai-je annoncé, la voix chargée d'émotion. Je voulais rester pour m'assurer qu'il allait bien, mais je voulais surtout retrouver Lorelai.

Tabitha a acquiescé et chuchoté en parlant à Caïn, tout en posant sa tête sur ses genoux.

J'ai couru. J'ai quitté la maison sans un regard en arrière, mon cœur tambourinait dans ma poitrine alors que je sautais par-dessus la rampe, en reprenant ma forme de loup pour m'élancer vers la cité.

Elle est avec les humains. Sous terre. Une porte en bois verrouillée avec une grille dessus. Il y a beaucoup de tunnels.

Nous savons exactement où il y a des humains qui traînent là où ils ne devraient pas être, ai-je grogné dans mon esprit, sachant que Derik et Brax feraient ce qu'il fallait de leur côté et avec la meute.

Je ne m'arrêtais pas. Mes pattes martelaient lourdement le sol, le marais et la forêt défilaient dans un grand flou alors que je courais de toutes mes forces vers le village des hommes de mon territoire.

Ces enfoirés avaient menti pendant trop longtemps, ils s'en étaient tirés avec leurs conneries parce que plus d'humains signifiait plus de magie à puiser, mais plus maintenant, pas après ça.

Ma gueule de loup bavait, mon museau formait un rictus dans le vent qui sifflait autour de moi. J'avais faim. Je voulais du sang.

Ils nous l'avaient prise et pensaient gagner. Je n'allais pas les laisser s’en tirer, je n'allais pas me retenir.

Ils avaient pris la seule chose qui comptait pour moi, la seule chose que j'avais jamais désirée avec toutes les fibres de mon être, et ce faisant, ils avaient signé leur propre arrêt de mort.

J'écraserais leurs petits corps d'un seul coup de patte en riant, juste pour la revoir, et je jurais pour les sorcières et leur pouvoir que si elle était blessée, rien, pas même leurs supplications, ne les sauverait.

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