Teddy accueillit Gary à la porte avec un grand sourire, comme si elle revoyait un vieil ami, bien qu'il ne soit pas venu depuis six semaines.
"Comment ça va ?" lança-t-elle joyeusement.
"Ça va bien," répondit Gary, pas sûr qu'elle se souvienne vraiment de lui. "Je suis Gary. J'étais là il y a environ un mois..."
"Mais oui, je m'en souviens !" s'exclama-t-elle, feignant d'être vexée. "Vous aviez les fesses super tendues."
Gary s'arrêta net en enlevant son manteau, surpris.
"Euh, merci ?"
Teddy lui donna une petite tape amicale sur le bras et soupira.
"Je veux dire, vous aviez eu un accident de voiture, non ? Vos muscles étaient tout crispés."
"Ah oui, c'est ça. Vous avez bonne mémoire."
"Alors c'est bien de dire ça ? Que quelqu'un a les fesses fermes ?"
"Vous voulez dire, si c'est un compliment ? Oui, ça peut l'être. En général, quand on dit à quelqu'un qu'il a les fesses fermes, c'est plutôt positif."
Teddy secoua la tête, un peu gênée, pendant que Gary enlevait ses chaussures. "Désolée. Mon français est encore..."
"Non, j'allais dire que votre français est très bon. Bien meilleur que la dernière fois."
"Vous trouvez ?"
"C'est clair. Beaucoup mieux. Vous avez dû bosser dur."
"Ma coloc est française, donc j'apprends plein de trucs. Peut-être tous les gros mots, mais... je m'améliore. Vous voulez prendre une douche ?"
"Ce serait super, Teddy, mais je devrais sûrement la prendre tout seul, non ?"
La blague de Gary fit éclater de rire Teddy qui lui donna une nouvelle tape sur le bras.
"Pas avec moi, coquin !"
Gary rit, content que son petit flirt ne la dérange pas. "Je reviens tout de suite."
De retour sur la table de massage, ils bavardèrent pendant que Teddy faisait un massage doux, aussi agréable et relaxant que la dernière fois. Elle s'occupa des différentes parties de son corps dans un ordre différent cette fois, commençant par les bras et les jambes et finissant par le dos et, enfin, les fesses.
Quand elle baissa finalement la serviette sous ses fesses, Gary laissa échapper un petit soupir de contentement, puis se sentit vite coupable d'avoir montré qu'il aimait être découvert.
Teddy ne réagit pas. Elle voulait pratiquer son français, alors pendant qu'elle massait ses fesses et ses jambes, ils discutèrent. Gary était ravi de cette conversation, surtout quand ils parlaient de ses fesses.
"Elles sont toujours assez tendues," dit doucement Teddy, presque pour elle-même. Sa façon de le dire fit sourire Gary.
"Tendues dans le bon sens ou le mauvais sens ?"
"Dans le mauvais sens ! C'est pas un compliment," dit-elle.
"Oh, merci !" dit Gary, feignant d'être vexé. "Moi qui croyais avoir un joli popotin."
"Roh, je voulais pas dire ça comme ça. Vous avez de très jolies fesses."
"Merci. Vous aussi."
Teddy poussa un petit cri de surprise face au commentaire osé de Gary. Pendant un instant, Gary crut qu'il était allé trop loin, mais il sentit ensuite une petite tape joueuse sur sa fesse gauche et comprit que tout allait bien.
La tape était peut-être un peu trop amicale. Et elle avait dit des choses sympas sur lui. Jusqu'où cette fille irait-elle dans la familiarité ?
"Désolé. Je blague, hein."
Teddy rit. "Je sais bien. Vous êtes un chic type. Pas comme certains de mes clients. Vous essayez pas de me peloter ou quoi..."
Ça fit réfléchir Gary. Peut-être qu'il se faisait des films.
"Ça arrive souvent ?" demanda-t-il.
Teddy soupira. "Des fois. Y a des mecs pas cool. Ils essaient de vous toucher les fesses et tout ça."
"C'est nul. Vous faites quoi dans ces cas-là ?"
"Je leur dis non. Je leur laisse une chance, et s'ils recommencent, le massage est fini. C'est pas ce genre de massage, vous voyez ?"
"Oui, bien sûr. Tout à fait."
"Non, pas vous. Je sais que vous savez. Vous êtes un mec bien."
"Oh, faut pas exagérer," dit Gary.
Sans voir son visage, c'était dur de savoir comment répondre. Gary tenta sa chance. "Non, c'est clair. Enfin, pas sans demander d'abord."
Un petit rire lui indiqua qu'elle était toujours à l'aise avec la conversation.
"D'accord, vous pouvez vous retourner maintenant."
Teddy souleva la serviette et laissa Gary se retourner. Son sexe était presque au repos, donc une seule épaisseur de serviette suffisait à le couvrir. Même si ça risquait de l'exciter, Gary continua à parler.
"Y a déjà eu des problèmes ? Vous vous êtes retrouvée dans une situation dangereuse ?"
"Non, pas comme ça," soupira Teddy. "En général, quand ils ont pas ce qu'ils veulent, ils se cassent. Je sais pas pourquoi ils viennent du tout. C'est écrit sur le site qu'on fait pas ça. Mais quand même, ils demandent. Y en a qui sont un peu bêtes, vous voyez ?"
"Ils demandent quoi ?" demanda Gary. Il essayait d'avoir l'air inquiet, mais en vrai, il était un peu excité de l'entendre parler des mecs qui se comportaient mal avec elle.
"Oh, ils veulent que je les touche, vous savez, sous la serviette et tout ça. Ou ils veulent toucher mes..." Teddy s'arrêta, gênée, et arrêta de masser le ventre de Gary pour le regarder dans les yeux.
"Comment on dit... C'est quoi le mot poli pour... vous savez... nichons."
Gary se sentit excité sous sa serviette, et il regarda sa poitrine sous son t-shirt noir.
"Seins," dit-il, essayant d'avoir l'air normal. Teddy reprit le massage avec un petit sourire. Elle n'avait pas l'air gênée qu'il regarde sa poitrine. Et si elle remarqua la bosse qui grandissait sous la serviette de Gary, elle n'en dit rien.
"Oui, seins. Désolée, je connais que les gros mots de ma coloc... Bref, ils veulent toucher mes seins, me demandent d'enlever mon haut. Je dois leur répéter : 'Non, c'est pas ce genre de massage', et ils font : 'Je vais vous payer, je vais vous payer !' et je me dis... 'Bah, pas assez', vous voyez ? C'est toujours des vieux mecs moches et gros."
Plus elle parlait, plus Gary se sentait honteux de l'érection maintenant évidente sous sa serviette. Elle bougea, et Teddy le remarqua.
"Oh pardon," dit-elle, soudain nerveuse en essayant d'arranger la serviette.
"Oh la la, ne vous excusez pas," dit Gary. "C'est mon corps débile. J'espère juste que vous pensez pas que je suis un de ces 'mauvais mecs' dont vous parlez."
"Oh non, non, non, non, non," dit-elle doucement. "C'est normal, c'est pas grave. Vous êtes gentil. Vous me le montrez pas en me demandant de le sucer, vous voyez ?"
Ce genre de conversation rendait difficile pour Teddy de garder l'érection de Gary couverte avec la serviette. Chaque fois qu'elle disait un truc sexy, elle bougeait et le découvrait presque. À un moment, le bout de son sexe sortit de sous la serviette.
"Oups," dit calmement Teddy avant de remonter la serviette. Gary s'excusa encore, faisant rire Teddy.
"On devrait peut-être changer de sujet, non ?"
"Je crois aussi," acquiesça Gary. "Je trouve que les érections partent plus vite quand on arrête de parler de les sucer."
Ça fit beaucoup rire Teddy. Elle secoua la tête avec un sourire et lança un regard espiègle à Gary. Elle envoyait des signaux vachement contradictoires !
Le reste du massage se passa normalement jusqu'à ce que, après un long silence, Teddy dise soudain quelque chose tout en massant les mains de Gary et en faisant craquer ses articulations.
"Vous devriez enlever votre alliance," dit-elle. "Au cas où des nanas vous plairaient. Ça les fait fuir, non ?"
"Je crois que je les fais fuir avec ou sans l'alliance," dit Gary, se moquant de lui-même.
"Pfft," renifla-t-elle, pas convaincue avant de passer à ses jambes. "Faut être sympa avec vous-même. Vous êtes un mec bien. Mais si vous êtes pas sympa avec vous, alors les autres le seront pas non plus. C'est vrai. Quand vous vous sentez bien dans votre peau, tout le monde vous voit différemment. Vous voit mieux."
Pendant qu'elle parlait, Gary eut l'impression que les doigts chauds de Teddy s'attardaient sur le haut de ses cuisses.
C'était peut-être juste ce qu'il voulait croire.
Après sa douche, il donna son argent à Teddy - et cette fois, il lui donna son pourboire séparément, montrant à quel point il était généreux. Une fois de plus, elle fut contente de l'accepter.
"C'est trop," dit-elle, mais elle n'essaya pas de le lui rendre cette fois.
"Non, vous le méritez," lui dit Gary. "À bientôt."
Teddy se pencha et l'embrassa sur la joue. Elle sentait la fraise.
"J'ai hâte. Vous êtes mon client le plus sympa."
