Harper a toujours rêvé d'être l'héroïne d'un roman d'amour, et son fantasme se confond avec la réalité lorsque son propre roman est adapté en film. En rencontrant Walker, l'homme de ses rêves, elle réalise rapidement la nature addictive du désir—irrésistible et consumant. Walker, avec sa richesse, son succès et son charme, a toujours pu obtenir ce qu'il voulait, mais rencontrer Harper remet en question ses notions de passion et de désir.
Alors que leur connexion s'approfondit, tous deux doivent naviguer leurs sentiments en évolution. L'histoire de Harper et Walker sera-t-elle un fantasme éphémère ou une romance durable ?
Livre 1:Fiction ou Fantaisie
HARPER
. . Le fracas du métal contre le béton me tira de ma rêverie. Je levai les yeux de mon ordinateur pour voir des gens se précipiter vers le plateau. Un morceau de projecteur venait de tomber juste à côté du faux coin pause du bar.
J'avais encore du mal à réaliser que j'étais vraiment là.
« Que s'est-il passé ? » Kelli retira son casque et se leva. Elle s'assura que les acteurs n'avaient rien, puis discuta avec un des régisseurs.
J'avais été stupéfaite quand mon agent m'avait appelée pour me dire qu'on voulait adapter mon livre au cinéma. Mon histoire allait-elle vraiment prendre vie ?
Je regardais avec émerveillement l'effervescence autour de moi. Les maquilleurs s'affairaient à retoucher le look des acteurs principaux. Mais Asher et Lily étaient déjà parfaits dans la vraie vie. Beaux, en forme et charismatiques. Ils incarnaient à merveille mon couple phare.
L'écriture et la lecture m'avaient toujours permis de m'évader de mon quotidien banal. Elles me permettaient de créer des univers et des personnages que je ne pouvais qu'imaginer.
Sur le plateau, l'habilleuse ajustait la tenue de Lily, ou plutôt ce qu'il en restait. Ils tournaient une des nombreuses scènes osées du film. Je ne savais pas trop pourquoi, mais Kelli tenait à avoir mon avis. Je trouvais ça amusant.
Avais-je écrit l'histoire ? Oui.
Avais-je déjà vécu des moments aussi torrides que ceux qu'on filmait ? Non.
Mais c'était justement pour ça que j'écrivais ces histoires. C'était un moyen de vivre par procuration un monde qui m'était étranger.
« Bon, on la refait. Asher et Lily, en place s'il vous plaît », lança Kelli en revenant s'installer à côté de moi pour reprendre la scène. Elle se pencha vers moi et demanda : « Qu'est-ce que tu en penses ? »
Dans mon livre, cette scène se passait dans une voiture. Mais l'équipe du film avait jugé que ce serait trop compliqué à tourner. Du coup, ça se déroulait maintenant dans la salle de pause d'un bar.
Pour être franche, il n'y avait pas une grande différence avec mon histoire. La mienne commençait dans la salle de pause avant de se poursuivre dans la voiture. Et puis, qu'est-ce que je pouvais y faire ? Contester les choix de ceux qui finançaient le projet ?
« Je trouve ça super ! » dis-je.
Kelli sourit et hocha la tête avant de retourner à sa place.
« Tiens, Harper. » Elle me tendit un casque. « Viens écouter. »
Je l'enfilai rapidement. Je n'avais encore jamais écouté et regardé à travers l'écran. Ce petit aperçu de ce qui allait se retrouver dans le film était vraiment excitant.
Lily, ou plutôt Tessa dans le film, était assise sur un comptoir. Asher, qui jouait Wyatt, se penchait vers elle, l'entourant de ses bras. Elle avait les yeux fermés et les lèvres entrouvertes. Wyatt l'embrassa tendrement.
« Tessa », murmura-t-il avant de lui lécher délicatement la lèvre supérieure.
Il passa son bras autour de sa taille, l'attirant contre lui. Elle se rapprocha du bord du comptoir. Avec le corps de Wyatt entre ses jambes, elle se laissa aller contre lui. Il prit son visage entre ses mains avant de l'embrasser passionnément, avec un désir qui me fit frissonner.
Il grogna en lui mordillant la lèvre. « J'ai tellement envie de toi. »
Elle commença à onduler contre lui. « Wyatt, je t'en prie. J'ai besoin de te sentir en moi. »
Je sentis mon corps s'embraser.
Il lui enleva son haut et laissa échapper un soupir de plaisir. « Bon sang, tu es magnifique. »
Il agrippa fermement ses hanches et colla leurs corps. Ils gémirent tous les deux quand elle recommença à bouger contre lui. Il remonta sa main et saisit sa nuque. D'une légère pression sur sa gorge, il la fit se cambrer pour admirer leurs mouvements.
Rien que de voir ça suffisait à m'exciter. Je serrai les jambes, gênée, et essayai de ne pas regarder autour de moi pour voir si lui était sur le plateau aujourd'hui.
Le désir, c'est vouloir quelque chose intensément. J'avais toujours écrit là-dessus, mais je ne l'avais jamais vraiment ressenti. Quand tout ça avait commencé, je n'aurais jamais cru que c'était possible pour moi.
On dit qu'il n'y a rien de comparable à l'ivresse du désir. Qu'une fois qu'on y a goûté, on ne peut plus s'en passer. Je n'avais jamais compris ça.
Jusqu'à ce que je le rencontre.