
Killing Roses Livre 1
Le pire cauchemar de Valerie ? Que le détective Roman découvre sa collection secrète des livres les plus torrides qu’elle possède.
Et bien sûr, il l’a fait.
Désormais, il use de chaque remarque taquine et de chaque sourire suffisant pour la faire perdre pied… et pas forcément de la mauvaise façon.
Mais la tension entre eux prend une tournure brutale lorsqu’un dangereux tueur en série fait d’elle sa nouvelle cible.
Alors que l’enquête se resserre, Valerie se retrouve sous la surveillance rapprochée de Roman — littéralement, puisqu’ils partagent désormais le même toit.
Elle devrait se concentrer sur sa survie, mais entre son corps sculpté, sa protection obsessionnelle et ces menottes toujours à portée de main, son imagination refuse de se tenir tranquille.
Désirs et dangers s’entremêlent… et aucun des deux ne compte jouer selon les règles.
Droit vers toi
VALERIE
De grandes demeures, des voitures de luxe et de l'argent à foison. Valérie aurait pu tout avoir. Mais elle avait tourné le dos à tout ça. Et elle ne regrettait rien.
« Zut ! » Valérie s'arrêta net et tenta de rattraper son écharpe qui glissait de ses bras chargés.
Elle était encore en retard, et cette fois, Janice allait vraiment piquer une crise. L'écharpe tomba par terre.
Avec un soupir, elle se pencha prudemment pour la ramasser, sans se soucier de sa coiffure en bataille.
Elle se redressa et observa son lieu de travail depuis quelques mois. Le bureau bourdonnait du bruit des imprimantes et des téléphones qui sonnaient avec des appels de parents mécontents.
Être assistante sociale, c'était chouette. Bien plus sympa que d'être riche comme ses parents.
« Quinn ! »
Valérie se raidit quand Janice Holloway surgit dans le couloir, l'air d'une maîtresse d'école sévère. Ses cheveux gris-bruns tirés en arrière lui donnaient un air très strict.
« Euh... bonjour, Janice ! » lança Valérie d'un ton enjoué.
La femme plus âgée ne fut pas dupe. « Pourquoi arrivez-vous si tard au travail, Quinn ? On n'est pas dans l'entreprise de votre père ici. »
Valérie eut envie de lever les yeux au ciel. Elle n'avait que 15 minutes de retard. Et puis, son père ne possédait pas une usine. Il avait des bijouteries de diamants. Près de 50. Dans différents pays.
« Quinn ? »
La femme plus âgée semblait furieuse, ses yeux bruns s'assombrissant. « Vraiment ? Le café ? Quoi ? Notre café de bureau n'est pas assez bon pour vous ? »
Valérie ne dit rien et détourna le regard. Le café du bureau était vraiment infect. Mais elle garda ça pour elle.
Au lieu de cela, elle attendit que Janice termine son sermon matinal habituel.
« Pas aussi bon que le café chic que vous prenez chez votre riche papa, n'est-ce pas ? » dit Janice.
Valérie retint un soupir. « Je suis désolée, Janice. Excusez-moi, mais j'ai du pain sur la planche, alors je vais y aller. »
« Je sais que vous avez pris ce boulot pour vous amuser, mais essayez de le respecter suffisamment pour arriver à l'heure. »
Elle soupira, hochant la tête une fois, sans dire ce qu'elle avait vraiment sur le cœur. Ça n'en valait pas la peine.
« Compris. »
Contournant Janice, Valérie se dirigea vers son bureau. Ou ce qui était censé être son bureau.
Elle arriva à la porte de la petite pièce et la poussa du coude. Elle jeta un coup d'œil à l'intérieur, où les classeurs, sa chaise et son bureau étaient tous entassés, ne lui laissant qu'environ un mètre d'espace pour bouger.
Avec un soupir, elle posa soigneusement son café avant de laisser tomber le reste de ses affaires sur sa chaise de bureau.
« Je sens le parfum de la fille à papa », dit une voix amicale depuis l'embrasure de sa porte.
Valérie leva les yeux alors que son amie et collègue, Valentina Gomez, entrait.
Valérie soupira. « Salut, Tina. »
La belle femme haussa un sourcil. « Tu veux te faire bien voir de Janice, tu crois vraiment qu'apporter du café chic va arranger les choses ? »
Valentina agrafa ses papiers et posa l'agrafeuse. « Ah non ? Eh bien, peut-être que tu devrais essayer. Si tu ne te débarrasses pas de cette étiquette de nouvelle fille de riche, elle ne cessera jamais de te refiler les mauvais dossiers, ma belle. »
Tina partit en fermant la porte, et Valérie soupira, regardant les piles de dossiers bruns sur son bureau.
Elle en saisit un, prête à se mettre au boulot.
Il ne s'agissait pas du traitement injuste de Janice ou de la famille fortunée de Valérie. Il s'agissait de Valérie. D'elle et de tous les enfants qu'elle pourrait aider en tant qu'assistante sociale.
Oui, cela avait commencé comme un plan malin pour mettre son père hors de lui, mais à mi-chemin de ses études en travail social et en psychologie, Valérie avait découvert qu'elle adorait vraiment ça.
Toute sa vie, elle n'avait connu que des choses chics et hors de prix, et chaque enfant qu'elle connaissait avait la même chose. La meilleure école privée, tous les vêtements qu'elle voulait et de l'argent de poche à gogo.
Puis Valérie avait découvert le travail social, et cela lui avait ouvert un tout nouveau monde.
Pour la première fois, elle avait réalisé que tous les enfants n'avaient pas la vie qu'elle avait. Certains enfants vivaient dans des situations très difficiles, maltraités par des personnes cruelles qui se disaient parents. C'est pourquoi elle avait décidé de rester dans le travail social.
Le plan initial était de commencer à étudier le travail social, effrayer suffisamment son père pour qu'il lui donne sa part de l'entreprise, plus un nouvel appart, et ensuite, une fois cela fait, laisser tomber le travail social.
Ouais, ça ne s'est pas passé comme prévu.
D'abord, son père avait dit qu'il couperait les vivres si elle n'étudiait pas le commerce comme il le voulait, et puis... il l'avait fait.
La seule fois où elle avait décidé de faire sa rebelle, ça ne s'était pas bien passé.
Mais elle s'en sortait, alors si Janice voulait lui refiler les mauvais dossiers, très bien ! Elle allait devenir la nouvelle super-héroïne de New York pour ces enfants.
Elle alluma son ordinateur et se mit au boulot, examinant les dossiers et faisant des listes de choses à faire.
Son intérêt fut piqué quand elle vit que dans une semaine, elle devrait aider une enfant à retourner vivre avec ses parents.
Mince alors.
Elle quitta rapidement son bureau pour demander à Valentina ce qu'elle savait des parents de l'enfant et faillit lui rentrer dedans.
« Oups ! » Valérie faillit trébucher sur ses talons hauts, s'agrippant de justesse au mur. « Qu'est-ce qui ne va pas ? »
Valentina se retourna en soupirant. « J'en ai ras-le-bol de ces petits voyous qui s'en prennent à ma voiture ! » se plaignit-elle en repoussant ses cheveux.
Valérie fit la grimace. « Les creveurs de pneus ? Ils sont de retour ? »
La colère de Tina était compréhensible. Un groupe de garçons avait pris l'habitude de se rendre sur les parkings du département et de crever les pneus des voitures au hasard.
Une voiture avait même été volée une fois, et c'est à ce moment-là que tout le monde avait flippé. Deux vigiles supplémentaires avaient été embauchés, mais cela ne semblait pas arranger les choses.
Valérie se mordit la lèvre. « Mince. Ça veut dire qu'aucune de nos voitures n'est en sécurité. » Elle pensa à sa Chevrolet et eut un hoquet. « Mon bébé ! Je dois déplacer ma voiture dans un endroit plus sûr, je ne peux pas prendre de risque ! »
Valentina haussa un sourcil. « Beurk ? Hier encore, tu me disais que tu voulais qu'un pompier t'attache à sa barre— »
Son amie rit. « Tu ne dirais pas non si un vrai se pointait, avoue ? »
« Bien sûr que si ! » Elle leva le nez en l'air, ressemblant à sa mère snob. « J'ai trop de bonnes manières pour— »
« Ta voiture, ma belle. »
« Oh, c'est vrai ! » Inquiète, Valérie se précipita pour vérifier son véhicule, espérant qu'il était intact.
Le bruit de ses talons résonna dans le parking alors qu'elle se dirigeait vers sa voiture. Elle était au bout d'une rangée d'une quinzaine de voitures, et Valérie soupira de soulagement en l'apercevant.
Elle était rouge vif, brillante de la pluie du matin.
Elle leva le bras pour la déverrouiller, mais s'arrêta, fronçant les sourcils en regardant attentivement la voiture.
Une personne en sweat à capuche se cachait derrière sa voiture.
Valérie se figea, son estomac se nouant alors qu'elle regardait avec effroi.
« Oh, non... », murmura-t-elle. Les creveurs de pneus. L'un d'eux essayait de voler sa voiture !
D'une main tremblante, elle fouilla rapidement dans sa veste à la recherche de son portable pour appeler le 17. Elle n'allait pas le laisser filer.
Elle allait faire coffrer son petit cul de creveur de pneus et voleur de Chevrolet rouge ! Elle se baissa pour qu'il ne la voie pas, tenant le téléphone à son oreille.
« Police secours, j'écoute ? »














































