Mason (Français) - Couverture du livre

Mason (Français)

Zainab Sambo

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18+

Résumé

L'un des hommes les plus puissants d'Angleterre, Mason Campbell était froid, dur et sans complexe. Le vent porte les murmures de son nom et faisait trembler n'importe qui de peur. Il était connu pour être impitoyable et sans merci. Lauren Hart venait de commencer à travailler pour lui en tant qu'assistante et elle s'est retrouvée être la cible de ses crises de rage, de sa colère, de sa haine et de son arrogance. La vie aurait été meilleure si elle ne travaillait pas pour Mason Campbell, l'homme envié par les hommes et désiré par les femmes. Mais Mason n'a d'yeux que pour elle, surtout lorsqu'il lui propose un marché qu'elle ne peut refuser.

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125 Chapitres

Chapitre 1

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 4
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Chapitre 1

LAUREN

Mason.

Enculé.

Campbell.

Il était l’homme le plus puissant d’Angleterre.

Personne ne voulait l’admettre, mais il était encore plus puissant que le roi actuel.

À un âge relativement jeune, il avait déjà créé plusieurs entreprises dans le monde entier, et possédait plus d’argent que n’importe qui dans ce pays.

Son impitoyabilité était le secret de sa réussite.

Mason Campbell se moquait complètement des conventions.

J’ai même entendu dire qu’il pouvait faire disparaître quiconque d’un simple geste de la main, et qu’on ne retrouvait plus jamais leur trace.

Pour couronner le tout, il avait été nommé l’homme le plus séduisant du Royaume-Uni pendant cinq années consécutives.

Il n’y a rien de plus dangereux au monde qu’un homme qui a de l’argent et du charme.

Mason Campbell avait une réserve infinie des deux.

Je sais que ce type d’homme était le genre de personne dont je devais me tenir loin, très loin.

Mais, si je jouais bien mes cartes, le diable en personne pourrait bientôt être mon patron.

***

« Pourquoi ne tentes-tu pas de travailler ailleurs ? » m’a demandé Beth, ma colocataire. « Ce lieu de travail me semble horrible. »

« À quel point es-tu certaine que je vais obtenir ce poste ? » lui ai-je demandé.

Beaucoup de gens souhaitaient travailler chez Campbell Industrie, et plusieurs candidats allaient passer un entretien. Un seul d’entre nous serait en mesure de décrocher le poste, et je doutais sérieusement d’être celle qui l’obtiendrait.

Certaines filles ne cherchaient qu’à le séduire, et non à obtenir l’emploi.

« Zéro pour cent de certitude. » Beth a ri, ce qui lui a valu un regard glacial de ma part. « Je ne vois pas ce qu’il y a de positif à travailler à cet endroit. Ce lieu n’est rien d’autre qu’une prison terrifiante. »

J’ai rapproché un oreiller contre ma poitrine.

« Tu sais », Beth m'a regardée, et son regard d'émeraude m'a transpercée, « J’adorerais être là demain, juste pour te voir te recroqueviller de peur en sa présence », termina-t-elle avec un rire.

« Tais-toi. » Je lui ai souri et lui ai lancé l’oreiller à la figure. « Je ne vais pas me recroqueviller. Je n’ai pas peur. »

Elle a haussé un sourcil interrogateur. « Ah bon ? Tu n’as jamais été en sa présence auparavant. Tu ne sais pas ce que tu vas ressentir. »

Je vais être nerveuse et très mal à l’aise, ai-je pensé en me mordant la lèvre.

« Si je rentre à la maison en pleurant, tu ne devrais pas être étonnée », ai-je dit.

« Je garderai les mouchoirs à portée de main. »

« Salope, c’est ce que tu souhaites », lui ai-je lancé avec un regard amusé.

Son sourire a disparu et elle m’a regardé d’un air sérieux. « Tout ira bien lors de l’entretien, Lauren. Ton CV est excellent. Je suis certaine que tu seras choisie parmi des centaines de personnes. »

J’ai faiblement souri. « Je l’espère. »

Je le souhaitais vraiment, parce que c’était le seul boulot que j’avais trouvé qui me paierait assez bien…

Suffisamment bien pour payer les factures médicales de mon père et tous ses traitements.

Malheureusement, mon père avait un cancer de stade quatre. Il était la seule personne qui comptait pour moi après le départ de ma mère qui nous avait abandonnés lorsque je n’avais que dix ans.

Mon père avait traversé un véritable enfer pour m’élever. À présent, je prenais soin de lui, au risque de signer un pacte avec le diable.

***

Le soleil s’est levé plus tôt que je ne l’avais imaginé.

Il m’a fallu dix minutes pour me préparer. J’ai redressé mes épaules et lissé ma jupe grise défraîchie qui m’arrivait aux genoux.

Mon chemisier bleu clair était rentré dans ma jupe. Mes joues étaient roses, faisant ressortir l’éclat de mes yeux noisette en amandes, entourés de longs cils.

Tu peux y arriver, Lauren, me répétais-je. Ces encouragements n’ont toutefois pas réussi à calmer mes nerfs.

J’ai pris un taxi, et lorsque je lui ai indiqué où il devait me conduire, le chauffeur a semblé surpris.

Il m’a demandé l’adresse à nouveau, et je lui ai donné.

« Êtes-vous certaine que ce soit là où vous désirez aller, madame ? » a-t-il demandé, hésitant.

« Oui », ai-je répondu, de plus en plus agacée.

Il n’a rien ajouté par la suite, mais je le surprenais parfois à me regarder dans le rétroviseur, comme s’il n’arrivait pas à croire que je me dirigeais dans un tel endroit.

Il a stoppé la voiture en face de Campbell Industrie.

Lorsque je lui ai demandé la raison pour laquelle il ne me déposait pas près du bâtiment, il m’a répondu : « Désolé, madame, les taxis ne sont pas autorisés à s’approcher du bâtiment. Je dois vous déposer ici. »

J’étais stupéfaite et j’ai secoué la tête, incrédule.

Je suis sortie, et j’ai réajusté mon chemisier. Si quelqu’un m’avait observée, il aurait vite constaté mon niveau de stress.

Campbell Industrie était un énorme bâtiment d’une soixantaine d’étages.

Il était immense, et imposant. En passant devant la sécurité, j’ai avancé prudemment jusqu’à l’intérieur de l’immeuble.

De nombreuses personnes se promenaient dans des vêtements coûteux et soignés, et je me sentais gênée par ce que je portais.

Ils semblaient tous tendus, comme s’ils supportaient le poids du monde entier sur leurs épaules.

Je suis allée directement auprès de la réceptionniste, nerveuse. C’était une femme rousse, élégamment vêtue de bleu.

Ses yeux noisette me jaugeaient, avec une expression de pur dégoût.

« Le café est au bout de la rue, madame », a-t-elle dit avec un léger accent italien.

« Pardon ? » ai-je demandé, incertaine.

Elle m’a regardé comme si j’étais une idiote.

« N’est-ce pas là où vous voulez aller ? »

« Non. Je suis ici pour un entretien. »

Elle a haussé son sourcil parfait et sa bouche s’est retroussée. « Oh ? »

En me jugeant à nouveau, elle a fait un claquement de langue avant de croiser à nouveau mon regard.

J’avais envie de la frapper au visage. Elle pensait que je n’avais pas ma place ici. Comment osait-elle ?

Elle a inspiré bruyamment avant d’esquisser un faux sourire.

« Vingtième étage. Prenez à gauche et vous retrouverez tous ceux qui sont là pour l’entretien. »

Mes lèvres ont tressailli.

Insinuait-elle qu’il y avait un grand nombre de personnes pour l’entretien, et que je n’avais aucune chance de l’obtenir ?

Salope.

« Merci », ai-je grogné.

« Bien », elle m’a regardé à nouveau, de haut en bas, le sourire inversé, « Je vous souhaite bonne chance. »

Je me sentais légèrement contrariée, mais je tentais de me calmer, et je me suis dirigée vers l’ascenseur. Mon dos a heurté le mur, et je me suis fermé les yeux.

Est-ce que c’est une bonne idée après tout ?

Je voulais quitter les lieux, mais je savais que je devais tenter ma chance. C’était le seul boulot avec un bon salaire.

Après tout, je le faisais pour mon père. Je n’aurais pas dû avoir à réfléchir deux fois avant de travailler ici.

Travailler ici. Tu n’as même pas encore le poste, et tu ne sais pas si tu seras l’heureuse élue.

J’ai plissé les yeux, et j’ai espéré que cet entretien soit un succès. Je ne pouvais pas me permettre de le rater.

La vie de papa était en jeu.

Tu t’en sortiras bien si tu te calmes, et si tu crois en toi.

« Ne descendez-vous pas ? » La voix d’un homme à côté de moi m’a fait sursauter.

J’avais atteint le vingtième étage sans m’en rendre compte. J’ai marmonné une excuse rapide à l’homme plus âgé en costume gris, et je suis sortie.

Le mur de gauche était entièrement garni d’immenses fenêtres, d’où je pouvais contempler une vue imprenable sur Londres.

J’ai suivi les instructions de la réceptionniste et, comme elle l’avait mentionné, il y avait un tas de gens.

Il y avait tellement de candidats que je ne pouvais même pas en voir la fin. Bien entendu, ils portaient tous de beaux vêtements.

Un groupe de filles avait leurs regards braqués sur moi, et je pouvais les entendre rire discrètement.

Y avait-il quelque chose sur mon visage ?

J’ai levé les yeux, et j’ai remarqué qu’elles n’avaient pas cessé de me regarder. Et, elles ne le faisaient pas subtilement.

Ce n’est pas parce qu’elles étaient plus aguichantes que moi, et mieux habillées, que je devais être traitée de cette façon.

Je me suis faufilée entre des dizaines de personnes, et j’ai tenté de me trouver un endroit où je pouvais m’asseoir.

J’ai repéré une chaise libre au bout de la pièce, et je m’y suis dirigée. Mais, avant que je puisse y arriver, un homme m’a devancée. Il a haussé les épaules, et je lui ai lancé un regard furieux.

Je me suis retournée pour revenir là où j’étais, mais avant même de m’en rendre compte, j’ai été poussée par des gens dans tous les sens.

Je me suis retrouvée à franchir une porte argentée au bout de la pièce.

Celle-ci s’est refermée automatiquement. J’ai paniqué en voyant qu’elle ne bougeait pas du tout. J’ai réessayé, mais la même situation s’est produite. Elle ne bougeait pas.

Bon sang de merde !

Je me suis retournée pour me situer, et j’ai aperçu un long couloir sombre au bout duquel se trouvait un ascenseur.

J’ai poussé un soupir de soulagement lorsque j’ai aperçu un moyen de sortir de là. Il s’est ouvert lorsque j’ai appuyé sur le bouton, et je me suis précipitée à l’intérieur.

Je voulais sélectionner le bouton du vingtième étage, mais il n’y avait qu’un seul bouton dans cet ascenseur, avec le logo de Campbell sur celui-ci.

Mon visage s’est crispé.

J’ai décidé qu’il valait mieux me rendre au vingt-et-unième étage, plutôt que de demeurer coincée ici, sans moyen de sortir, et j’ai appuyé sur le bouton.

Mon cœur s’est mis à battre la chamade pour une raison que j’ignore, et mes mains tremblaient légèrement. J’avais l’impression d’étouffer, et de sentir la présence de quelque chose de terrifiant.

Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?

L’ascenseur s’est arrêté et les portes se sont ouvertes. Je suis sortie aussi vite que j’étais entrée pour reprendre mon souffle.

Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?

J’ai scruté les alentours et ma mâchoire s’est décrochée.

Littéralement.

Ce bureau gigantesque était à couper le souffle, et la richesse y était omniprésente.

Les sièges en cuir blanc étaient étincelants. Je n’osais pas y toucher pour éviter de les abîmer.

Et la vue… c’était tout simplement incroyable.

J’ai sursauté lorsque mes yeux se sont posés sur un tableau accroché au mur. Il s’agissait de la toile qui avait fait les choux gras de tout le pays après avoir été vendue à un acheteur anonyme pour un milliard de livres sterling.

Un milliard de livres.

Putain de merde !

Il y avait une cheminée et une grande télévision à écran plat au mur. Littéralement, tout était blanc dans le bureau. Même les stylos étaient blancs.

J’ai entendu la porte s’ouvrir brusquement et des bruits de pas s’avancer vers moi. Avant même de réaliser ce qui se passait, j’ai senti une main se poser sur mon épaule, et quelqu’un m’a plaquée brutalement contre le sol.

Puis, j’ai ressenti quelque chose de froid et dur qui s’enfonçait sur mon front. C’était le canon d’une arme. Putain de merde.

Je croyais que ça n’arrivait que dans les films. Ce n’était pas possible que ce soit réel. Je n’étais pas allongée sur le sol avec un pistolet sur la tempe comme une criminelle sanguinaire.

J’ai tenté de lever la tête pour apercevoir la personne qui me tenait à bout portant, mais on m’a repoussée vers le sol. J’ai grimacé et serré les dents.

« Dites-moi la raison pour laquelle vous vous êtes faufilée dans un bureau privé avant que je ne vous fasse sauter la cervelle », a aboyé une voix grave.

Bureau privé ?

Comment aurais-je pu savoir qu’il était interdit d’accès ?

« Répondez ! Répondez ! Maintenant ! »

Je tremblais de peur.

« Je… je me suis égarée. Je ne savais pas que j’allais me retrouver ici. »

« Je suis désolée. S’il vous plaît, ne me tirez pas dessus », ai-je supplié. J’ai fermé les yeux et prié Dieu pour ne pas mourir et finir en tache sur le sol de ce bureau immaculé.

« Laissez tomber, Gideon », a ajouté une autre voix, qui m’a fait pousser un soupir de soulagement.

J’ai senti l’homme retirer l’arme qu’il tenait derrière ma tête.

Cependant, mon soulagement était de courte durée.

Je suis demeurée au sol, sans savoir si j’avais la permission de me lever.

« Lève-toi », a ordonné la nouvelle voix.

Je n’avais pas besoin qu’on me le dise deux fois.

Lorsque je me suis redressée, l’air du bureau avait changé.

Un froid saisissant a envahi ma poitrine, et mon cœur s’est mis à battre à tout rompre. Je pouvais sentir une vague d’émotions monter en moi, et une force puissante qui cherchait à manifester sa colère.

J’ai entendu des pas furieux s’approcher vers moi, avant d’avoir le courage de lever les yeux sur son visage.

Je le jure…

J’ai.

Cessé.

De respirer.

Sa prestance a presque suffi pour me faire tomber à la renverse.

Il respirait avec force, sa poitrine imposante et bien musclée se soulevait et s’abaissait comme s’il venait de courir un marathon.

Il était vêtu de noir de la tête aux pieds, et il portait un costume qui pouvait à peine contenir la taille de ses bras musclés.

Son visage était sculpté par les dieux, avec des pommettes qui pouvaient rendre n’importe quel humain jaloux, un nez droit et d’épaisses lèvres rouges.

Et ses yeux.

Oh, mon Dieu, ses yeux étaient en argent pur.

C’étaient les yeux les plus intenses et les plus froids que je n’avais jamais vus de ma vie.

Il passait ses doigts dans ses cheveux noirs, et ses yeux argentés étaient prêts à dévorer toute pauvre âme assez stupide pour lui jeter un coup d’œil.

Son regard était assez féroce pour anéantir l’existence de l’humanité.

C’était lui. Mason Campbell. L’homme le plus vicieux et le plus sexy du pays.

Et, il se dirigeait tout droit vers moi.

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