Pour l'Éternité - Couverture du livre

Pour l'Éternité

Mikayla S

Chapitre 2: Êtes-vous seulement là ?

Zayla

Après ce jour, je ne l’ai plus cherché, peu importe combien mon corps aura essayé de me pousser à le retrouver, je l’ai combattu, et je l’ai combattu durement.

Jusqu’à mon quinzième anniversaire !

Vous voyez, pour un loup, votre quinzième anniversaire est le jour le plus important de votre vie, plus important encore que vos dix-huit ans ou même vos vingt et un ans.

Non, c’est la quinzième année qui est la plus importante ! Vois-tu, à quinze ans, la louve en toi est enfin mature, elle est assez grande pour commencer à chercher sa moitié, son compagnon.

C’est le moment où elle est prête à être marquée, et à commencer sa vie avec son seul véritable amour. Mais pas pour moi, c’est à ce moment que j’ai réalisé que je n’aurais jamais la chance de rencontrer mon loup.

Le jour de mon quinzième anniversaire s’est déroulé sans problème, comme tous les autres anniversaires avant celui-là ; c’était une super journée, emplie de rires avec mes amis et ma famille, c’était génial ! Jusqu’à la course de la Meute, car c’est à cette occasion que la louve en moi l’a senti pleinement pour la première fois.

Pendant les courses habituelles de la Meute, nos longues jambes noires et notre petite taille nous donnaient véritablement l’avantage pour rester en tête du peloton ; en fait, au cours de chaque compétition, j’étais côte à côte avec mon père.

Ma louve est plus petite, mais identique au loup de mon père, avec une belle fourrure noir de jais, ce qui nous permet de nous fondre dans l’ombre, si ce n’était pour nos yeux. Mon père et moi avons des yeux bleu brillant, presque blancs tellement ils sont clairs.

Lors de notre dernier tour du territoire, ma louve a senti une odeur que nous pouvions jurer avoir déjà sentie auparavant, remarquant que l’odeur devenait de plus en plus forte au fur et à mesure que nous approchions de la maison, ma louve a décidé de se détacher du groupe et de se diriger vers notre endroit privilégié pour prendre nos vêtements.

Mais plus nous nous rapprochions, plus nous le sentions, l’odeur mettant mon loup dans un état frénétique.

Nous avons suivi l’odeur en tournant en rond pendant des heures en essayant de l’attraper, de l’apercevoir, qui était-il ? Pourquoi ne voulait-il pas qu’on le voie ?

Enfin frustrée, ma louve a soufflé à pleins poumons avant de se jeter au sol en faisant la moue.

Trouver son compagnon est censé être le plus beau jour de la vie d’une louve, alors pourquoi ne voulait-il pas d’elle ? Pourquoi jouait-il un jeu avec elle ?

Cela a frustré ma louve et l’a profondément blessée, elle a pensé qu’il la considérait comme n’étant pas assez digne de lui.

Elle était la fille de l’Alpha, la fille de Zayn et Skyla King ! Elle était une guerrière, une reine.

Alors pourquoi ne s’était-il pas montré à elle après cinq heures ? Jouait-il un jeu ? Trouvait-il du plaisir à ce qu’elle se languisse de lui ?

Il expira à nouveau alors que nous commencions à remonter vers le lieu où nous trouvions son odeur, celle qui nous semblait si familière, et à ce moment-là, il fit connaître sa présence par un petit rire profond.

En levant la tête, nous avons scruté les alentours pour essayer de le trouver, essayant d’y détecter le moindre indice : une ombre, une feuille mal placée même, et rien.

Jusqu’à ce qu’il dise : « Quelqu’un est un peu impatient, ma petite Lux. » Sa voix, même lointaine, me donna des frissons.

En me redressant, je laissai rapidement ma forme humaine reprendre ses droits, me laissant à genoux, complètement nue dans la terre sur laquelle ma louve faisait la moue quelques instants auparavant.

Je lève la tête, regarde droit devant moi, je ne suis pas sûre qu’il soit encore là ; son odeur est partout et nulle part, presque comme s’il courait constamment autour de moi. « Aujourd’hui c’est mon anniversaire. »

N’obtenant aucune réponse, je baisse la tête, me sentant blessée et complètement blasée, je soupire tristement, avant de me lever et de me diriger vers le rondin où j’avais rangé mes vêtements.

Après m’être habillée, je mets mes mains dans mes poches et commence à marcher vers la maison, sentant mes doigts toucher quelque chose de froid qui ne devait pas être là, avant de contenir mes pas.

En retirant lentement la fine chaîne, je remarque que c’est un magnifique petit collier en or avec un minuscule papillon en or blanc suspendu à la délicate orfèvrerie.

En approchant le collier de mon visage, je suis stupéfaite de la beauté du papillon, il est si petit et pourtant il est magnifiquement détaillé, jusqu’aux deux très belles pierres bleues qui se siègent entre les menus diamants clairs sur ses ailes.

Je ne me lasse pas de sa magnifique conception, je ne veux quasiment pas le mettre, je veux plutôt le tenir dans le creux de ma main pour toujours, je ne sais pas comment, mais une grande part de moi sait qu’Il a forgé cela pour moi, qu’Il me l’a offert, et cette dérisoire information me pousse à défaire le fermoir et à mettre le bijou autour de mon cou.

Je ne pus pas m’empêcher de sourire en passant mes mains le long de mon cou, le long de la magnifique chaîne ; au moment même où mes doigts touchèrent le papillon, j’ai senti le vent se lever autour de moi avant que l’écho de la voix tant désirée ne se fasse entendre. « Joyeux anniversaire Lux ! »

Soupirant alors que la dernière fragrance de sa voix s’évaporait des arbres sur lesquels elle rebondissait, je suis entrée par la porte arrière de la maison ; ma famille était rassemblée, elle m’attendait avec un énorme sourire sur le visage ainsi qu’un gâteau gigantesque dans les mains des jumeaux qui disaient « Joyeux anniversaire Zayla ! »

N’entravant pas le sourire gigantesque qui illumina mon visage, je me penche pour souffler les bougies, mais pas avant d’avoir fait mon vœu.

Après la fête, quand tout se calme, je me dirige vers ma chambre, je tourne la poignée, mais avant même de pouvoir ouvrir la porte, son odeur frappe mon nez.

J’ouvre la porte en espérant le voir et je suis déçue, mais je m’introduis avec prudence, comme s’il pouvait sortir de sa cachette à tout moment.

Il ne le fait pas, et après quelques bonnes minutes, je peux dire qu’il n’est pas ici, car son odeur a commencé à disparaître, mais debout près de la fenêtre, je peux le sentir, là il me regarde.

En ouvrant la fenêtre, je me tiens debout, espérant qu’il s’avance, mais il ne le fait pas.

« Merci pour mon collier, je l’adore », ai-je murmuré afin de ne pas attirer l’attention des autres qui pourraient avoir leurs fenêtres ouvertes.

Après dix minutes, je me rends compte que je ne le verrai pas ce soir et, avec un soupir triste, je pousse la fenêtre. En grimpant dans le lit, je m’endors rapidement, et juste au moment où mon cerveau est sur le point de perdre connaissance, je l’entends.

« De rien, ma belle Lux ».

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