Un bébé pour Dana - Couverture du livre

Un bébé pour Dana

Heather Teston

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18+

Résumé

Que se passe-t-il lorsque deux personnes issues de mondes différents se rencontrent dans un même but ? Un avocat qui doit se marier pendant un an pour toucher son héritage. Une femme qui veut un bébé, mais pas de mari ou de père dans la vie de l'enfant. Ils font alors un deal : si elle accepte de l'épouser et de divorcer à la fin de l'année, il lui donnera le bébé qu'elle désire tant. Il ne veut pas de femme ni d'enfant et il partira sans jamais la revoir, elle et son enfant. Il lui versera également une grosse somme d'argent à la fin du contrat.

Que se passera-t-il pendant l'année qu'ils passeront ensemble ? Deux personnes peuvent-elles être ensemble 24h/24 et 7j/7 sans développer de sentiments l'une pour l'autre ?

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26 Chapitres

Chapitre 1

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 4
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Chapitre 1

JAKE

« Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi m’a-t-on demandé de venir ici ? » Si l’enrouement de la voix de Jake n’indiquait pas son impatience, le tapotement constant de ses doigts sur le bureau, lui, le signalait.

Jake Rayburn n’est pas du genre patient et il s’attend à ce que les gens soient à l’heure. Le fait que l’avocat de son grand-père arrive si tard l’irrite visiblement.

D’ailleurs, il ne comprend pas pourquoi tant d’autres avocats ont des chaises aussi petites et aussi inconfortables dans leurs bureaux. Jake a acheté les sièges particulièrement confortables pour ses clients new-yorkais.

Ou peut-être est-ce sa taille qui pose problème. C’est un homme grand et musclé. En attendant, Jake ne cesse de bouger et pivoter pour pouvoir étendre ses longues jambes parallèlement au bureau.

« M. Rayburn, désolé de vous avoir fait attendre », dit l’avocat en desserrant sa cravate et en contournant Jake pour rejoindre sa chaise de l’autre côté du bureau.

Une goutte de sueur coule sur sa joue, malgré l’air conditionné.

Il n’en faut pas plus pour faire sourire Jake.

Mais il ne bouge pas. Cette rencontre ne peut concerner que l’héritage qu’il doit recevoir à la suite du décès de son grand-père, il en est certain.

« Tout d’abord, je vous présente toutes mes condoléances, M. Ray… »

« Appelez-moi Jake. »

L’avocat serre les lèvres et fait un bref signe de tête. « Alors, j’insiste pour que vous m’appeliez Allen. »

« Je suppose qu’il s’agit de son testament, Allen ? »

« En effet. » L’avocat parcourt alors les papiers qui se trouvent sur son bureau.

Du papier et des dossiers ? se dit Jake. ~Où est l’ordinateur de ce type ? Pas étonnant que je sois tellement meilleur que mes concurrents.~

L’homme obèse tend une main tremblante et Jake saisit les documents.

« Votre grand-père vous a légué une somme totale de vingt millions de dollars. »

Jake sent les muscles de son visage et de ses épaules se relâcher. Il cligne les yeux pour éviter que sa vision ne se brouille. « Avez-vous… avez-vous dit vingt… ? »

« Million, oui, je l’ai fait. » Le sourire de l’avocat semble être un soulagement plus qu’un véritable plaisir. « Votre grand-père savait que vous souhaitez ouvrir un jour votre propre cabinet d’avocats. C’est votre cadeau. »

Jake se lève et commence à faire les cent pas. « Il savait ? »

Allen, lui, s’adosse à sa chaise. « Avec les maigres parts que vous détenez, il a toujours su que vous aviez peu d’espoir de sortir de son ombre et de celle de ses partenaires. »

Avec plus de vingt millions de dollars, Jake pourrait enfin ouvrir son propre cabinet et être son propre patron. Pour autant qu’il parvienne à convaincre ses clients à le suivre, il pourrait être opérationnel en un rien de temps.

Finalement, Jake ferme les yeux et penche la tête en arrière. « Merci, grand-père. Merci pour tout. »

« Il y a juste, euh, une petite clause… »

Jake ouvre les yeux et se tourne vers Allen. Le vieil avocat transpirait de nouveau.

« Une clause ? »

« Eh bien, vous voyez, il y a une clause dans le testament de votre grand-père. » Allen se force à rire et tire sur son col.

« Et qu’est-ce que cela pourrait être ? » demande Jake, en se penchant en avant pour fixer l’avocat droit dans les yeux.

Allen se racle la gorge. « Pour recevoir votre héritage, vous devez être m-marié. »

Jake plisse les yeux. « Qu’est-ce que vous racontez ? »

« C’est ce que je vous dis, Jake. Lisez le contrat, c’est clair comme de l’eau de roche. »

Jake jette un coup d’œil sur le testament écrit qu’il tient dans sa main. L’écriture arachnéenne de son grand-père le remplit à la fois de tristesse et de nostalgie, mais aussi de rage.

« Personne ne peut forcer quelqu’un à se marier, c’est impossible. Qu’est-ce que ça veut dire, Allen ? Vous lui avez dit qu’il ne peut pas faire ça ? Quel genre de cirque faites-vous tourner ici ? »

« Votre grand-père a rédigé ce testament il y a quelques années, Jake, de son propre chef, et contre mon avis, d’ailleurs. »

« Vous me dites que la seule façon d’obtenir cet argent est de me marier ? »

L’avocat s’essuie le front du revers de la main. « Oui, mais la bonne nouvelle, c’est que vous ne devez n’être marié que pendant un an. À la fin de l’année, vous recevrez l’argent de toute façon. »

« C’est de la folie. » Jake jette le testament sur le bureau d’Allen et frappe la lampe de l’avocat au passage. « Il est fou. Au diable l’argent, je ne me marierai pas. Le mariage, c’est pour les imbéciles. »

Jake jette un coup d’œil au cadre photo posé sur le bureau d’Allen. L’avocat aux formes arrondies étreint une petite femme, tandis qu’un homme plus jeune se tient derrière eux, les bras autour de leurs épaules. « Sans vouloir vous offenser. »

« C’est à vous de décider, Jake. Comme vous l’avez dit, personne ne peut vous forcer à vous marier. Mais vous et moi savons que c’est la seule façon pour vous d’ouvrir votre propre cabinet dans un avenir proche. »

Le visage renfrogné, Jake s’enfonce dans le petit fauteuil. « Allen, il doit y avoir un autre moyen d’obtenir cet argent. »

« Désolé, Jake. Le testament est inébranlable, il n’y a pas moyen de le contourner. » L’avocat s’esclaffe. « Sinon, je suppose que vous pouvez toujours payer une femme. »

Un sourire se dessine sur le visage de Jake. « Mon Dieu, Allen, vous êtes un génie ! Oui, c’est ce que je vais faire. Je paierai quelqu’un pour m’épouser. »

« Jake, je plaisantais… »

« Eh bien, pas moi. »

« Mais comment allez-vous convaincre quelqu’un de vous épouser ? Qui renoncerait à un an de sa vie pour cela ? »

« Je la paierai. »

« Avec quel argent ? Je sais que vous gagnez bien votre vie, mais il faudrait pour cela être très riche. »

Jake désigne le contrat. « Je lui promettrai une partie de la fortune. Cinq cent mille dollars devraient suffire. C’est assez pour motiver n’importe qui à se marier, et assez pour rester en dehors de ma vie après. »

« Êtes-vous sûr ? »

« J’en suis sûr. Rédigez les contrats et faites passer le mot. Quelque part, une femme sera prête à le faire pour de l’argent. La plupart des femmes sont avides. C’est pour cela qu’elles essaient toujours de piéger un homme pour qu’il les épouse. »

Allen fronce les sourcils. « Mais voyons, toutes les femmes ne sont pas comme ça, Jake. »

Jake se rassoit et étire ses jambes en souriant. « Nous aurons besoin d’un contrat prénuptial pour accompagner le contrat qui stipule que nous divorcerons au bout d’un an. »

« Elle ne sera une épouse que de nom. Ce n’est pas comme si je devais vivre avec elle. » Jake regarde l’avocat alors que celui-ci ne répond pas. « N’est-ce pas, Allen ? »

« C’est vrai », dit l’avocat en essuyant la sueur de son visage avec son mouchoir.

Jake se frotte les tempes, se lève et pose les mains sur la table. « Allen, ça ne va pas ? Vous avez l’air un peu nerveux. »

Il secoue la tête. « Non, non, ce n’est rien. »

Jake se frotte le menton. J’ai besoin de me raser… « D’accord, alors vous allez m’aider à la trouver. »

« Moi ? » L’avocat semble horrifié. « Pourquoi moi ? »

Jake lui fait un clin d’œil. « Parce que vous êtes au courant de ce testament depuis Dieu sait combien de temps et que vous n’avez jamais réussi à dissuader ce vieux fou. Vous êtes aussi coupable que lui à mes yeux. »

« Je n’ai aucune préférence quant à son apparence ; elle peut être gay pour ce que j’en ai à faire. Assurez-vous simplement qu’elle ne soit pas du genre à me causer des ennuis une fois que tout sera terminé. »

« Jake, cette idée est complément folle. Cela pourrait se retourner contre vous. Et si elle tombe amoureuse de vous et refuse de partir à la fin de l’année ? »

Jake sourit. « La dernière chose que je veux, c’est être lié à une femme pour le reste de ma vie. Et je suis sûr que je ne veux pas d’un gamin qui hurle et qui court partout. »

« Alors, trouvez quelqu’un qui ne veut pas être lié. Quelqu’un qui ne cherche qu’à gagner beaucoup d’argent. »

Allen enlève ses lunettes et se frotte les yeux. Après un long soupir, il répond : « D’accord, Jake, je vais voir ce que je peux faire. »

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