Galatea logo
Galatea logobyInkitt logo
Obtenez l'Accès Illimité
Categories
Se connecter
  • Accueil
  • Categories
  • Listes
  • Se connecter
  • Obtenez l'Accès Illimité
  • Assistance
Galatea Logo
ListesAssistance
Werewolves
Mafia
Billionaires
Bully Romance
Slow Burn
Enemies to Lovers
Paranormal & Fantasy
Spicy
Sports
College
Second Chances
See All Categories
Rated 4.6 on the App Store
Conditions d'utilisationPolitique de confidentialitéImpressum
/images/icons/facebook.svg/images/icons/instagram.svg/images/icons/tiktok.svg
Cover image for The Alpha's Doe (français)

The Alpha's Doe (français)

Chapitre 3

Ace nous a conduits à l'école en silence. Ce silence n’était pas inhabituel chez Ace. C'était un homme calme et taciturne, mais il capturait l'attention de tout le monde chaque fois qu’il entrait dans une pièce et pouvait réduire quiconque au silence d'un simple regard.

D'habitude, son calme ne me dérangeait pas. J'aimais être la plus bavarde, de nous deux. Ace savait aussi écouter et, bien que prudent avec ses mots, donnait d'excellents conseils.

Ce jour-là, cependant, son silence était inquiétant. Il agrippait le volant si fort que ses phalanges étaient blanches, et les muscles de ses bras tendus. Quelque chose le préoccupait.

J’avais envie de lui poser des questions sur ce qu'on avait fait ce matin-là, mais j'étais trop nerveuse pour en parler.

Je ne regrettais rien, mais je voulais savoir ce qu'il en pensait.

La manière dont il m'avait touchée dans le lit était nouvelle, et surprenante, et... agréable. Naturelle.

Mais c’était mon meilleur ami. Et même si on avait pu croire que les événements de ce matin laissaient croire qu’il y avait quelque chose de plus entre nous, ç’aurait tout aussi bien pu n’être qu’une crise d’hormones adolescentes.

Il avait bien dit que j’étais son amie, non ? Enfin... non, il m'avait appelée sa compagne, quoi que cela signifie.

Mais s'il ne me voyait vraiment que comme sa « compagne », pourquoi semblait-il sur le point de m'embrasser, avant que ma mère n'entre ?

Rah ! Tout ça ne faisait qu’aggraver au centuple mon mal de tête. Ça tambourinait derrière mes tempes avec colère, ça me retournait l’estomac. Mes migraines se développaient toujours aux moments les plus inopportuns.

J’ai agrippé les bords de mon siège alors qu'une vague de nausée me submergeait. Je devais me ressaisir avant qu'Ace ne remarque que quelque chose n'allait pas.

Ace détestait quand j'avais des maux de tête. Il entrait en mode surprotecteur chaque fois que j’avais mal.

S'il savait ce que j’éprouvais à ce moment, il se mettrait à paniquer et me ramènerait probablement chez moi. Or c’était bien la dernière chose que je souhaitais à cet instant. Si je restais seule à la maison, avec mes pensées, j’allais passer mon temps à tourner en rond.

« Doe ? » a demandé Ace. « Ça va ? »

Merde. « Oui », ai-je répondu. J’ai continué de porter mon regard par la fenêtre passager, « Je vais très bien. »

J’ai senti ses yeux posés sur mon visage, et j’ai contracté les muscles autour de ma bouche pour garder une expression neutre.

« Non, tu ne vas pas bien. Quelque chose ne va pas. » Il a marqué une pause. « Merde. Tu as une migraine, n'est-ce pas ? »

Je me suis affaissée dans mon siège. C'était comme s'il pouvait lire dans mes pensées. « Je vais bien. Ce n'est pas si grave. »

« Je suis désolé, Doe. » Il parlait comme s'il était responsable de ma douleur. Son regard alternait entre moi et le pare-brise. « Tu penses que je devrais te ramener à la maison ? Ça t’aiderait, de dormir ? »

J’ai immédiatement secoué la tête. « Je veux aller à l'école. Ça me changera les idées. »

Ace a pris une seconde pour réfléchir. « Je te donnerai de l'ibuprofène et de l'eau quand on arrivera. Ça devrait te faire sentir mieux. »

On est arrivés sur le parking de l'école quelques minutes plus tard. Heureusement, ma tête allait beaucoup mieux, et c’était Ace que je devais remercier. Il semblait toujours savoir ce dont j'avais besoin quand j'avais des migraines.

Cette fois, il avait deviné qu’il me fallait une distraction pour fuir mes propres pensées. Il m’a posé des questions pour le reste du trajet, et a gardé mon esprit concentré sur autre chose que les palpitations dans mon crâne. Au final, la douleur s’est apaisée.

Ace s’est garé et a pris son sac à dos sur la banquette arrière. Il a sorti un flacon d'ibuprofène et m’a tendu quelques pilules avec sa bouteille d'eau.

« Bois », a-t-il ordonné.

Maintenant que je me sentais mieux, je n'étais pas sûre d'avoir encore besoin de médicaments contre la douleur, mais je les ai avalés quand même. « Merci. »

Il a repris la bouteille d'eau et m’a observé avec inquiétude. « Comment va ta tête maintenant ? »

« Mieux. Je me sens presque normale maintenant. J’imagine que j’ai juste un peu fait ma drama queen. »

À ces mots, il a froncé les sourcils. « J'en doute. » Il a avancé la main pour remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille. C’était une caresse douce, contredite par la dureté de son expression. Il avait l’air dur. Bouleversé. « Tu me dis si ça recommence à te faire mal. »

Je me suis abandonnée à son toucher. « D'accord. »

Ace m’a fixée pendant quelques secondes de plus. Une ligne profonde s’est formée entre ses sourcils sombres, avant qu’il ne recule et déboucle sa ceinture de sécurité.

J’ai défait la mienne aussi et tendu la main vers la poignée de ma porte. Je savais qu'Ace n'aimait pas quand j'ouvrais ma portière toute seule, mais je voulais lui faciliter les choses puisqu'il venait de m'aider.

Ace a posé une main sur ma cuisse pour m'arrêter. « Tu fais quoi, là ? » a-t-il demandé. Son ton était bien moins attentionné qu'il ne l'avait été un moment plus tôt.

J’ai soupiré. Je le connaissais. Inutile de discuter avec lui. « Rien. Désolée. »

Il a plissé les yeux mais a fini par me lâcher, puis il est sorti de la voiture et en a fait le tour pour arriver de mon côté et ouvrir la porte pour moi.

Dès que je me suis tenue devant lui, il m’a tirée à lui pour que je m'écrase contre son torse.

Avec son nez pressé contre ma joue, il a pris une grande inspiration et a grogné, sa voix étouffée par mes cheveux. « Merde. Tu sens meilleur de jour en jour. »

« Euh, merci ? »

Il a respiré mon odeur une fois de plus avant de prendre nos deux sacs à dos dans la voiture— il a insisté pour porter le mien pour moi — puis a enroulé son bras autour de ma taille et nous a conduits à l'école.

Il fronçait toujours les sourcils. Sa prise sur moi était beaucoup plus ferme que d'habitude.

« Ace », lui ai-je demandé, « ça va ? »

Il n’a pas répondu.

« Alors, euh, on va parler de ce matin ? »

La ligne entre ses sourcils s’est creusée davantage. « Qu'est-ce qu'il s’est passé ce matin ? » a-t-il fini par grogner.

J’ai jeté un regard circulaire pour m'assurer que personne n'était assez proche pour entendre. Nous avons franchi les portes de l'école et sommes entrés dans le couloir principal.

« Tu le sais très bien », ai-je chuchoté. « Ce matin. D… dans mon lit. »

Il a ralenti, puis s’est arrêté, avant de se tourner vers moi et de se pencher jusqu'à ce que nos visages ne soient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je pouvais sentir son souffle sur ma joue. Il sentait le dentifrice.

« Tu veux dire quand je t'ai fait jouir ? »

Sa franchise a failli me faire avaler ma langue.

Sa main est remontée dans mon dos pour me tenir délicatement par la mâchoire. Il a fermé les yeux un instant et a pris une autre profonde inspiration, presque comme s'il essayait de retrouver son calme.

« Nous avons laissé nos instincts prendre le dessus ce matin, hein ? Moi plus que toi. » Son pouce dessinait des cercles sur mon menton pendant qu'il me regardait. « Tu n'as pas aimé ? »

Mon cœur s’est emballé dans ma poitrine. « Eh bien, j… je, euh... »

J’ai passé ma langue sur mes lèvres, extrêmement sèches. Les yeux d'Ace n’ont pas raté une miette de son mouvement, faisant rougir mes joues.

« Je n'ai jamais dit ça », ai-je chuchoté.

Ses lèvres ont frémi, ses mains sont retombées sur ma taille, et il m’a tirée plus près de lui, avec un grondement sourd quand ma poitrine s’est pressée contre la sienne.

« Tu voudrais que ça se produise à nouveau ? » a-t-il demandé sur un ton bas.

J’ai regardé autour de nous, soudain très consciente de toutes les personnes aux alentours alors que nous avions cette conversation très intime. Les couloirs étaient bondés d'élèves et de professeurs se rendant à leur premier cours.

J’ai croisé le regard de plusieurs personnes qui passaient ou se tenaient à leurs casiers, et qui jetaient, à Ace et à moi, des coups d’œil curieux.

Ce n'était pas le meilleur endroit pour avoir cette conversation ou confesser mes sentiments pour lui.

« Ace, peut-être que tu devrais me lâcher. » J’ai posé mes mains sur sa poitrine, avant d’essayer de reculer d'un pas. « Les gens nous regardent. »

Ace a levé la tête et observé le couloir. Malgré le regard noir qu'il lançait à tout le monde, et sous lequel j’aurais pris mes jambes à mon cou, de plus en plus d'élèves et de professeurs tournaient la tête dans notre direction.

Le couloir est devenu étrangement silencieux.

« D'accord, sérieusement, Ace, lâche-moi. » Ma voix était à présent étranglée d’anxiété. Pourquoi tout le monde nous regardait-il ?

Ace a attrapé l'arrière de ma tête et l’a collée contre sa poitrine, puis a descendu sa main jusqu'à mon cou, qu’il massait de doigts apaisants. Je me suis aussitôt mise à me calmer.

Puis, sans prévenir, un rugissement assourdissant s’est échappé de la poitrine d'Ace. J’ai sursauté, parvenant d'une manière ou d'une autre à me serrer encore plus contre lui.

Les conversations ont repris immédiatement autour de nous, et quand j’ai jeté un coup d'œil en levant la tête, tout le monde vaquait à nouveau à ses occupations. Personne ne nous prêtait plus attention.

OK… c'était bizarre.

Ace a pressé ses lèvres sur mon front. J’ai levé les yeux vers lui, et il a soutenu mon regard avec une douceur qui m’a fait fondre. Je me suis sentie mieux. Je me suis sentie apaisée.

Malgré l’instinct de m'éloigner de lui aussi vite que possible, que j'avais ressenti quelques instants auparavant, je voulais juste me rapprocher encore plus de lui, à présent.

Son toucher était la seule chose au monde qui me semblait familière - il me réconfortait.

Ace a laissé échapper un souffle. « Allons-y. »

Il m’a accompagnée à mon casier et m’a poussée doucement vers celui-ci. Je me sentais comme dans un état second. Si je mettais un pas devant l’autre, c’était simplement parce qu'il me l'avait dit. Rien ne me semblait logique, ce matin-là.

Il m’a observée quelques secondes pendant que je déverrouillais mon casier puis a sorti son téléphone et y a jeté un coup d'œil.

J’ai soupiré en rangeant mon sac à dos et en prenant mes livres pour le premier cours. Clairement, notre conversation sur ce matin allait devoir attendre. Je comptais essayer à nouveau quand nous aurions plus d'intimité.

Un grognement agacé a émané d'Ace, et mes yeux se sont brusquement levés vers lui.

« Tout va bien ? » ai-je demandé timidement.

Sa mâchoire s’est serrée alors qu'il rangeait son téléphone dans sa poche arrière. « Je dois y aller. »

« Quoi ? »

Il a pris mes livres de mes bras. « Suis-moi jusqu’à ton premier cours », a-t-il dit, posant sa main sur le bas de mon dos, avant de me conduire le long du couloir.

« Tu ne viens pas ? »

Ace ne séchait presque jamais. Il avait une assiduité quasi parfaite.

Il poussa un nouveau grognement, montrant à quel point il était en colère. « Non. J'ai quelque chose à régler. »

Mais cela signifiait... « Donc, je serai ici toute seule ? J… je veux dire, je serai en classe sans toi ? »

Ace et moi passions tous nos cours ensemble ; c'était ainsi depuis que j'avais emménagé à Embermoon, en première année.

Les premières fois, je me suis dit qu’on avait de la chance d’être toujours dans la même classe. Mais après cinq années de suite, j’ai commencé à soupçonner Ace d’y être pour quelque chose.

À présent, c’était loin d’être inattendu.

Donc l’idée d’être en classe sans Ace, ne serait-ce que pour une journée, me semblait la plus folle du monde.

Ace allait parfois à l'école sans moi quand j'étais malade, même s’il préférait rester avec moi, mais je n'y avais jamais été sans lui.

Ace ne tombait jamais malade. Jamais. Son système immunitaire était impénétrable. Cela faisait de lui mon invariable partenaire de laboratoire et de révisions.

« Je serai de retour dans une heure. » Sa voix était tranchante comme un rasoir. « Et personne ne te touchera ou ne te parlera pendant mon absence. »

Mince, quelqu'un est de mauvais poil. « D… d'accord », ai-je répondu. « Où vas-tu ? »

« Je dois juste régler quelque chose. »

Il ne me donna pas une seule information supplémentaire. Crétin.

Quand on a atteint la porte de notre cours de sciences, Ace m’a tirée contre lui, a posé son visage dans le creux de mon cou et a embrassé le suçon de ce matin. Un courant électrique a explosé sous ma peau.

« Je reviendrai pour toi avant la fin du cours », a-t-il dit contre mon oreille. « Bois de l'eau pour ta tête. Et ne va nulle part sans moi, d'accord ? »

J’ai acquiescé.

« Madoc est là pour toi si tu as besoin de quoi que ce soit ou si quelqu'un te dérange. » Il a reculé, son expression sombre et sérieuse. « Je déteste te laisser quand tu ne te sens pas bien. »

Je le savais. D’où ma surprise qu’il parte.

« Promets-moi que tu iras voir Madoc si tu commences à te sentir mal à nouveau », a-t-il ordonné.

J’ai jeté un coup d’œil à travers la porte vitrée derrière moi pour voir Madoc déjà à son bureau. Il a hoché la tête en signe de reconnaissance à Ace avant de se détourner.

J’ai failli lever les yeux au ciel. Madoc était un ami proche d'Ace. Il partageait aussi l'affinité d'Ace pour la mauvaise humeur et la tendance à être surprotecteur…

« Je suis sûre que je pourrai passer une journée de cours toute seule, Ace », ai-je dit. Pourtant, au fond, j’étais bien consciente qu’en disant ces mots, c’était moi que j’essayais de convaincre.

Ça pourrait même être amusant.

« Non. Promets-moi. »

L'irritation s’est déployée dans mon ventre. « Je promets de dire à Madoc si j'ai un autre mal de tête. »

« Ou si tu as besoin de quitter la classe pour quelque raison que ce soit. Ou si quelqu'un te dit quelque chose qui t'énerve. Ou… »

« Si quelque chose tourne mal, Madoc sera le premier à le savoir ! Je te le promets ! » me suis-je exclamée. « Content ? »

Il a grogné et m’a serrée fort contre lui. « Je ne serai content que quand je serai de nouveau à tes côtés. Mais c’est un bon début. »

Il a pressé un dernier baiser ferme sur le sommet de ma tête puis m’a tendu mes livres. « Je reviendrai vite. Sois sage. »

Continue to the next chapter of The Alpha's Doe (français)

Découvrir Galatea

ObsessionH. Academy Livre 1 : La MalédictionDésirs peu conventionnelsRejetéeLes Chroniques de Regventus 1 : Aldawen

Dernières publications

Spin-off Mason : ImpulsionLes Esprits de NoëlNuit avec un vampireSortilèges et tentationsToc, toc, le loup