Son Amant à Fourrure - Couverture du livre

Son Amant à Fourrure

Elijah Heartilly

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Chapter
15
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18+

Résumé

Valery est en train de faire l'une de ses promenades en forêt lorsqu'elle rencontre un loup blessé. Elle ne peut pas le laisser souffrir, alors elle ramène l'animal chez elle pour le soigner.

Cependant, quelque chose ne semble pas tout à fait normal avec ce loup. C'est presque comme s'il la comprenait...

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17 Chapitres

Chapitre 1

Chapitre 1.

Chapitre 2

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 4
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Chapitre 1.

VALERY

J'ai terminé mes devoirs et fermé mon livre. Je me suis étirée. Cela m'avait pris plus de temps que prévu. J'ai jeté un coup d'œil par la fenêtre et constaté que la nuit commençait à tomber.

Je me suis levée de mon bureau et j'ai enfilé mon manteau. J'étais prête pour ma promenade du soir. Il faisait de plus en plus frais. L'automne pointait le bout de son nez et je ne voulais pas attraper froid. Pas si près de la fin de mes études.

Je suis sortie, j'ai verrouillé la porte et je me suis dirigée vers le bois voisin. L'air du soir était agréable et j'ai souri.

En m'enfonçant dans la forêt, j'ai perçu un faible bruit au loin.

Au début, je n'étais pas certaine de ce que c'était. Mais en m'approchant, cela ressemblait à des pleurs. Un animal peut-être ?

Inquiète qu'une bête soit blessée, j'ai couru vers le bruit.

En me rapprochant de la source, le son est devenu plus distinct. On aurait dit un loup. J'étais surprise car je savais qu'il y avait des loups dans les parages, mais ils ne s'aventuraient généralement pas si près.

Sans réfléchir au danger, j'ai accéléré. J'ai toujours eu un faible pour les animaux, surtout les loups. Je ne pensais pas au risque tandis que je courais entre les branches et les racines.

Finalement, j'ai aperçu un jeune loup étendu par terre.

Je me suis arrêtée pour reprendre mon souffle. Je ne voulais pas l'effrayer. Je savais que les animaux blessés pouvaient être dangereux. Doucement, je me suis approchée du loup, essayant de lui montrer que je ne lui voulais aucun mal. Il a levé la tête et m'a regardée en montrant les crocs.

J'ai vite baissé la tête et cessé de bouger. Reste calme, Valery. Ne lui montre pas que tu as peur. Tu as appris comment approcher les animaux.

D'une voix douce et posée, en tremblant légèrement de nervosité, j'ai commencé à parler : « N'aie pas peur. Je veux t'aider. »

Mon cœur battait la chamade. C'est de la folie, Valery ! Mais je m'en fichais ! Je ne supportais pas de voir un animal souffrir.

« S'il te plaît. Tu dois avoir mal. Laisse-moi t'aider. »

J'ai plongé mon regard dans le sien et souri doucement. Après un moment, il a arrêté de grogner et baissé la tête, tout en continuant de m'observer. Rassurée, j'ai continué à avancer lentement vers lui.

Une fois à sa hauteur, je me suis agenouillée pour l'examiner. Son pelage argenté était taché de rouge. Il devait être blessé quelque part.

J'ai regardé ses yeux dorés qui brillaient au clair de lune. Ils étaient magnifiques...

J'ai secoué la tête pour me concentrer et j'ai délicatement touché sa patte pour vérifier son pouls. J'ai de nouveau plongé mon regard dans le sien en retenant mon souffle. S'il m'attaquait maintenant, je ne pourrais rien faire. Je me suis demandé combien de temps il faudrait pour qu'on me retrouve.

Mais bien qu'il continuât de m'observer, il n'a pas bougé. Il semblait me faire confiance.

« Ton pouls est faible. Que s'est-il passé ? Tu t'es battu ? Où es-tu blessé ? »

J'ai continué à lui parler doucement pour le calmer pendant que j'examinais son corps à la recherche de blessures. Il a bougé légèrement et j'ai sursauté, fermant les yeux. J'attendais de sentir ses crocs acérés me mordre. Quand rien ne s'est passé, j'ai ouvert les yeux et vu qu'il me montrait son ventre. J'ai eu le souffle coupé en voyant la plaie.

Rapidement, j'ai enlevé mon manteau et mon t-shirt, frissonnant dans l'air froid, et j'ai utilisé mon t-shirt pour arrêter l'hémorragie. Il a gémi doucement, poussant son museau contre mon flanc.

Surprise par son comportement, j'ai caressé sa patte avant de me remettre au travail. « Je suis désolée si ça fait mal. Tiens bon encore un peu, d'accord ? »

J'ai senti son souffle sur ma peau, me réchauffant un peu tandis que je continuais à faire pression sur son ventre.

Après quelques minutes, je me suis reculée, soulagée.

« Le saignement s'est arrêté, mais il faudrait que je nettoie la plaie. » Je me suis mordu la lèvre en regardant vers ma maison. Si je retournais chercher du matériel, il risquait de disparaître à mon retour. Mais peut-être que je pourrais le convaincre de me suivre. « Tu peux marcher ? »

J'ai caressé sa tête et ses yeux ont bougé. Il a essayé de se lever et même si j'avais envie de l'aider, je l'ai laissé faire seul. Je ne savais pas s'il était blessé ailleurs et je ne voulais pas qu'il pense que j'étais trop insistante.

Une fois debout, j'ai ramassé mon t-shirt ensanglanté et posé doucement mon manteau sur son dos.

« Allez viens. J'habite pas loin d'ici. J'ai de quoi te soigner là-bas. »

J'ai souri quand il a semblé comprendre ce que je voulais et s'est mis en marche. Ensemble, nous avons lentement pris le chemin de la maison - le loup, posant prudemment une patte devant l'autre, et moi, frissonnant dans l'air froid. Il gémissait doucement à côté de moi.

« Je sais que ça fait mal. Je suis désolée. On y est presque. Encore un petit effort. »

J'ai éternué, glacée jusqu'aux os, et me suis arrêtée un instant. Le loup a gémi à nouveau et frotté sa tête contre mon flanc. Malgré sa blessure, sa fourrure était si chaude contre ma peau froide. J'ai caressé sa tête en riant doucement.

« Tu t'inquiètes pour moi ? Ne t'en fais pas. Ça va. Vraiment. »

Il a continué de frotter sa tête contre ma peau un moment, puis nous avons repris notre marche.

Nous n'avons pas mis longtemps à arriver chez moi. J'étais soulagée qu'il soit tombé si près. S'il avait été plus loin, je ne l'aurais peut-être pas trouvé, et j'étais triste à l'idée qu'il aurait pu rester seul et blessé dehors.

J'ai déverrouillé la porte, suis entrée, puis l'ai tenue ouverte pour lui. Il n'a pas hésité à me suivre à l'intérieur et s'est dirigé vers la pièce principale.

« Attends ici. Je vais chercher de quoi te soigner. »

J'ai verrouillé la porte, puis j'ai prudemment contourné le loup pour aller dans la salle de bain chercher la trousse de premiers secours, de l'eau chaude et un linge.

Quand je suis revenue vers mon patient, il était allongé sur le tapis du salon. En me voyant, il s'est tourné sur le côté pour me montrer son ventre.

« Merci. Maintenant ne bouge pas s'il te plaît. Je dois nettoyer la plaie et mettre un médicament dessus. Ça va faire mal, mais j'essaierai d'aller aussi vite que possible, d'accord ? »

J'ai souri et il a posé sa tête au sol, fermant les yeux. J'ai acquiescé et trempé le linge dans l'eau chaude avant de nettoyer la saleté autour de la blessure. Son magnifique pelage argenté... Il était ruiné. J'ai essayé de nettoyer la zone du mieux possible et froncé les sourcils.

« C'est le mieux que je puisse faire pour l'instant. Ta fourrure est si belle. Quand tu iras mieux, je te donnerai un bain, mon grand. »

Tandis que je caressais sa tête, il a émis un son joyeux et j'ai gloussé. Ça m'a fait une drôle de sensation dans le corps.

« D'accord. Maintenant, la partie difficile. Ça va piquer. Tu es prêt ? »

J'ai regardé dans ses yeux dorés, inquiète, et il a de nouveau fermé les yeux. « Très bien, allons-y. » J'ai mis du désinfectant sur un nouveau linge et nettoyé sa blessure.

Il a grogné fortement et bougé un peu, mais n'a pas essayé de me faire du mal.

« Tu te débrouilles très bien, ai-je dit. Reste immobile encore un peu. »

J'ai continué à l'encourager tout en nettoyant sa plaie et j'ai enfin terminé. J'ai pris des bandes de gaze et les ai attachées ensemble pour qu'elles soient assez grandes pour lui.

« Et voilà ! Ce n'est pas parfait, mais ça fera l'affaire pour le moment. Demain j'irai chercher des bandages à ta taille. Je ne pensais pas avoir un invité aussi imposant, alors je suis désolée. »

J'ai ri et me suis assise sur le tapis, enfin soulagée. Le calme de ce loup me faisait me demander s'il avait déjà côtoyé des humains. Il n'avait pas essayé de me blesser et j'étais étonnée de me sentir si à l'aise avec lui.

J'ai soupiré et me suis allongée face à lui, plongeant mon regard dans ses beaux yeux dorés. J'ai souri en caressant la fourrure de sa tête.

« Tu as été très courageux. J'espère que tu vas rester quelques jours. Je sais que ta place est dehors, mais s'il te plaît, reste jusqu'à ce que ta blessure guérisse, d'accord ? »

Fermant les yeux, j'ai secoué la tête. Je demandais à un animal sauvage de rester ! Il ne me comprend même pas. Les larmes me sont montées aux yeux et il a émis un son triste. J'ai levé les yeux pour m'assurer qu'il allait bien et j'ai cru voir ses yeux virer au bleu l'espace d'un instant. Je me suis redressée sur un coude pour regarder à nouveau dans ses yeux. Ils avaient la même couleur dorée que j'avais vue auparavant. J'avais dû l'imaginer.

Il s'est rapproché de moi et a poussé son museau contre ma poitrine.

« Ah ! Qu'est-ce que tu fais !? »

Son souffle chaud me chatouillait et il a léché ma peau.

J'ai gloussé et caressé à nouveau sa tête tout en sentant son souffle réchauffer ma peau et m'apaiser. « C'est un oui pour rester ? »

Je dois être folle de garder un loup chez moi. Et même de le câliner. Mais pour une raison quelconque, je n'ai pas peur.

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