La Nouvelle Fille - Couverture du livre

La Nouvelle Fille

Adreanna Gibson

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Chapter
15
Age Rating
18+

Résumé

Être la nouvelle en ville est difficile, et Roselynn ressent la pression. Mais lorsqu'elle bouscule littéralement le scandaleusement beau Felix dès son premier jour d'école, toutes ses craintes s'évanouissent. Elle ressent une étincelle, mais pour Felix, c'est encore plus intense... Après tout, quand les loups-garous rencontrent leur compagne destinée, les choses s'intensifient rapidement. Maintenant, elle doit gérer une nouvelle école, un père alcoolique, et être la compagne du futur alpha d'une meute entière de loups-garous !

Classement par âge : 16+

Note : Cette histoire est la version originale de l'auteur et ne comporte pas de son.

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23 Chapitres

Chapitre Un

ROSELYNNE

J'ai jeté un dernier coup d'œil à ma maison avant de poser les yeux sur le panneau « Vendu » planté dans le jardin. Ce n'était plus chez moi désormais.

Je poussai un soupir et rentrai à l'intérieur.

« Papa ! » appelai-je. Ma voix résonna dans les couloirs vides.

« Je suis en haut ! »

Je grimpai les marches jusqu'au premier étage. J'inspectai chaque pièce avant de trouver mon père dans la chambre principale, en train de soulever le dernier carton.

« Laisse, je m'en occupe », dis-je en lui prenant la boîte des mains. Il sourit et redescendit.

Je le suivis et sortis par la porte d'entrée pour rejoindre son pick-up Chevrolet Silverado 2018. Je déposai le carton dans la benne, puis fermai le hayon.

« Où sont passés Whiskey et Lucky ? » demandai-je à Papa qui sortait de la maison.

« Aucune idée pour Lucky. Elle doit pioncer sur la terrasse derrière. Mais Whiskey gambade dans le jardin. » Papa passa la main dans ses cheveux roux grisonnants.

« Je reviens tout de suite. Où est la cage de transport ? »

« Dans ta voiture, je crois. »

Tiens donc, pourquoi là-bas ? Je ne me rappelais pas l'y avoir mise.

Je haussai les épaules et allai la chercher. Je trouvai aussi une laisse.

Je traversai la maison et sortis par la porte de derrière. J'aperçus Lucky qui roupillait sur la balancelle du porche. Je caressai la tête du chat noir.

« Allez ma belle », murmurai-je en la soulevant pour la mettre dans la cage. C'était une jolie chatte burmese à qui il manquait un bout d'oreille.

Elle me lança un regard noir avant de miauler. Je ris doucement en fermant la porte. « Tu sortiras bientôt », lui promis-je.

« Whiskey ! » criai-je en cherchant mon pitbull gris.

Je l'entendis aboyer avant de le voir débouler des bois en courant comme un dératé vers moi. Je ris et m'accroupis, les bras grands ouverts.

Il me sauta dessus en me léchant le visage. Il avait les yeux vairons.

« Oui, oui. Moi aussi je t'aime », dis-je tendrement. Il aboya de nouveau. J'attachai la laisse à son collier avant de prendre la cage du chat.

Arrivée à la voiture, je posai la cage sur la banquette arrière. Puis j'ouvris la portière avant et fis monter Whiskey.

Je fermai la porte et me tournai vers mon père, qui recouvrait la benne du pick-up avec une bâche.

« Un coup de main ? » proposai-je en attrapant un bout de la bâche. Quelques minutes plus tard, tout était bien attaché et nous étions prêts à partir.

« On n'a rien oublié ? » demanda-t-il en jetant un dernier coup d'œil à la maison.

« Si. L'envie de partir », dis-je tout bas.

« Je sais, ma puce. Mais tu sais qu'on n'a pas le choix. Ramona vient ? » demanda-t-il, sans doute pour changer de sujet.

« Oui. Elle ne devrait plus tarder. »

« ROSELYNN ! » Je me retournai en entendant ma meilleure amie m'appeler.

Je m'avançai vers elle quand je la vis débouler dans la rue, sa crinière rousse flottant derrière elle. Elle ne ralentit pas et me fonça droit dessus.

« Doucement, Ramona », ris-je.

« Ne te moque pas ! Tu m'abandonnes ! » pleura-t-elle.

Je soupirai et la serrai fort dans mes bras. « Je suis désolée. Mais on pourra sûrement se voir les week-ends, ou un truc comme ça. Je ne déménage qu'à une heure d'ici. »

« Ça, c'est sûr qu'on le fera », promit Ramona.

Nous échangeâmes un sourire avant que mon père ne prenne la parole. « Allez, Rose. On doit y aller. »

Je soupirai, essayant de retenir mes larmes. Ramona, elle, les laissa couler.

« Appelle-moi, et envoie-moi des messages tous les jours. Quand tu auras internet, on fera des appels vidéo. D'accord ? » débita-t-elle.

« D'accord. » Nous nous étreignîmes une dernière fois avant que je ne monte dans ma Dodge Dart noire de 2015.

C'était un des avantages d'avoir un père vétérinaire réputé - même s'il me rappelait souvent qu'il me la reprendrait s'il estimait que je n'en faisais pas bon usage.

« Avoir une voiture est un privilège, pas un dû », m'avait-il dit en me donnant les clés, le Noël après que j'ai eu mon permis.

Et il avait raison. Il me faisait confiance avec la voiture, et je ne ferais rien pour perdre cette confiance.

De plus, c'était la voiture d'un de ses amis avant qu'il ne l'achète, donc elle n'était pas neuve.

Je fis un dernier signe à Ramona tandis que Whiskey aboyait vers elle, sa queue battant mon bras.

« Du calme, mon grand », grognai-je en repoussant son arrière-train loin de moi.

Il s'assit sur le siège et me regarda. Je souris et dis « bon chien » en lui caressant la tête.

Puis mon père sortit de l'allée, et je le suivis.

***

J'attendis que Papa se gare dans l'allée pavée de notre nouvelle maison avant de me garer derrière lui.

Je coupai le moteur et sortis, disant à Whiskey de rester.

« Qu'en penses-tu ? » demanda Papa en faisant le tour du pick-up.

J'observai la maison. Elle avait un revêtement clair, le toit avait des bardeaux foncés, et il y avait un garage double attenant.

Le rez-de-chaussée de la maison et le garage étaient reliés, et le premier étage s'étendait au-dessus du garage. Le porche couvert faisait le tour de deux côtés de la maison.

« C'est joli », dis-je doucement. Je regardai les portes du garage. « On dirait que les déménageurs ont juste balancé nos affaires dans le garage et sont partis en laissant les portes ouvertes. »

« J'ai vu ça, et je vais certainement appeler l'entreprise pour me plaindre », dit Papa avant de se tourner vers moi.

« Pourquoi tu ne laisserais pas Whiskey se dégourdir les pattes dans le jardin ? Il y a une clôture, donc pas d'inquiétude. Mais garde Lucky dans la maison pour l'instant. » Il me donna une clé de la maison.

« Ça marche. » Je fis semblant de le saluer avant de faire sortir les deux animaux de la voiture.

Je descendis l'allée, puis empruntai le chemin de pierre. Je montai les marches en bois avant de déverrouiller la porte.

En entrant dans la maison, je posai la cage de Lucky près de la porte sur le parquet clair. Je jetai un coup d'œil autour de la pièce.

J'étais dans ce qui serait l'entrée. Je fermai la porte derrière moi et ouvris la cage de Lucky. Lentement, le chat sortit, puis s'éloigna, sans doute pour trouver un coin où roupiller.

J'enlevai la laisse de Whiskey et la posai sur la cage. Le chien partit comme une flèche, me laissant plantée près de la porte d'entrée.

J'ouvris une des portes sur la gauche et jetai un œil dans le garage.

Ils avaient vraiment tout entassé là-dedans, pas vrai ? Je refermai cette porte et ouvris celle de l'autre côté du couloir.

J'allumai la lumière et vis des escaliers qui descendaient vers un sous-sol. Puis j'éteignis la lumière et fermai la porte.

Je continuai dans le couloir et arrivai à deux ouvertures. L'une menait à une grande cuisine, et l'autre à une salle à manger.

L'entrée se terminait par ce que je devinais être le salon et les escaliers qui montaient au premier étage. J'entrai dans le salon et trouvai une porte qui n'était qu'un placard.

Je ressortis du salon et entrai dans la cuisine. Elle était vraiment belle, avec des comptoirs en pierre, des placards en bois foncé, et des appareils dernier cri. Elle avait un côté très campagnard.

J'allai à la porte qui menait dehors et l'ouvris. Il y avait un autre porche couvert, mais beaucoup plus petit, qui donnait sur le jardin.

Papa avait raison. Il y avait une clôture, et l'espace semblait assez grand pour avoir un parc à chiens et une piscine.

« Whiskey ! » appelai-je.

J'entendis le chien accourir et le regardai avant de pointer le jardin dehors. « Va jouer. »

Il aboya, sortant de la maison comme une fusée pour aller dans le jardin. Je fermai la porte et montai à l'étage, allumant la lumière du couloir avant d'inspecter les chambres.

Il y avait une très grande chambre principale avec une belle salle de bain et un dressing, et deux autres chambres plus petites.

Une seule autre chambre avait sa propre salle de bain, mais les deux avaient de grands placards. Il y avait aussi un bureau à cet étage, que je supposais être pour Papa.

Je redescendis les escaliers, puis entrai dans le garage.

« Papa ? » appelai-je.

« Oui ? » l'entendis-je répondre.

« Tu veux qu'on commence à déplacer les meubles ? »

« Oui. Viens m'aider s'il te plaît ! » cria-t-il.

Je sortis et commençai à aider mon père à rentrer les cartons.

***

Des heures plus tard, nous avions enfin fini de déplacer les cartons et de tout remonter.

Je soupirai et m'adossai au mur du salon, contemplant le bazar ambiant.

J'étais tellement soulagée qu'on ne soit que jeudi. Cela signifiait que j'avais tout le week-end pour que Papa m'aide à tout ranger avant que je ne commence l'école lundi.

Je me levai et fis le tour de la maison, cherchant mon père. Je le trouvai dans le bureau à l'étage, en train d'installer son ordinateur.

« Hé Papa, tu veux que je fasse un saut au magasin ? On a besoin de provisions », dis-je, appuyée contre le chambranle de la porte.

« Bonne idée. Tiens. » Il me donna une carte de crédit. « Prends une veste avec toi, par contre. On dirait qu'il va flotter. Essaie aussi de faire rentrer Whiskey avant de partir. »

« Ça marche. À tout à l'heure », lançai-je en quittant le bureau pour aller dans ma nouvelle chambre en désordre.

Je cherchai une veste dans les piles de vêtements avant d'en dénicher une, puis je pris mes clés, mon téléphone et mon portefeuille avant de redescendre.

J'allai à la porte de derrière et appelai Whiskey. Juste au moment où le chien atteignait le porche, il se mit à pleuvoir des cordes.

En fermant la porte derrière Whiskey, je dis, « On l'a échappé belle. »

Je caressai la tête du chien avant de prendre un bout de papier d'un des nombreux carnets déjà dans un des tiroirs de la cuisine, ainsi qu'un stylo.

Je commençai à faire une liste de courses avant de quitter la maison.

***

Quand j'eus fini au supermarché, la pluie avait cessé, donc au moins je n'avais pas à charger les courses dans ma voiture sous l'averse.

Cela signifiait aussi que je n'avais pas à les rentrer dans la maison sous la pluie non plus.

Quand je garai la voiture dans le garage, je fermai la porte derrière moi après avoir trouvé quel bouton appuyer sur la télécommande.

Mon père vint dans le garage et m'aida à porter toutes les courses à l'intérieur et à les ranger.

Après avoir rentré la nourriture pour chien et chat, je trouvai les gamelles d'eau et de nourriture des animaux, puis leur donnai à manger.

« Que veux-tu pour dîner ? » demandai-je à Papa, qui s'apprêtait à quitter la cuisine.

« Quelque chose de simple fera l'affaire », répondit-il. « Je serai dans le bureau. »

Je préparai des croque-monsieur et de la soupe, et en apportai à mon père. Il me remercia pour le repas avant de retourner à son classement de dossiers.

Je quittai le bureau et retournai dans la cuisine pour manger mon dîner sur le grand îlot au milieu de la pièce.

Après avoir fait la vaisselle, je montai dans ma chambre. Je me changeai rapidement en pyjama, puis me laissai tomber sur mon lit.

Je soupirai et me blottis sous la couette.

C'était une belle maison, vraiment, mais je n'avais pas voulu déménager quand mon père m'en avait parlé la première fois, et je ne voulais toujours pas déménager aujourd'hui.

Mais je suppose qu'il n'y avait rien que je puisse y faire.

Je soupirai à nouveau et fermai les yeux, espérant pouvoir trouver le sommeil dans ce nouvel environnement.

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